Cosmographie :
Les planètes aussi
décrivent des orbites elliptiques autour du Soleil, ainsi elles possèdent aussi
un second foyer.
Notons que le second foyer d’une
orbite planétaire n’est, astronomiquement et physiquement, localisable dans
notre espace que parce qu’il se projette sur l’écliptique (ou plan de l’orbite
terrestre) en traçant le grand axe de l’ellipse. Un des pôles de cet axe
touchera l’écliptique en ce “lieu” ou en un “point” situé au plus loin du
Soleil – et ce “lieu” ou ce “point” est dénommé l’aphélie (qui
est par définition, le point de l’orbite d’une planète, le plus éloigné du
Soleil) ; l’autre pôle, au contraire, touchera l’écliptique en un “lieu”
ou en un “point” situé, cette fois, au plus près du premier foyer (le Soleil) –
et ce “lieu” ou ce “point” sera donc dénommé le périhélie (qui est,
par définition, le point de l’orbite d’une planète, le plus proche du Soleil).
Voir figure ci-dessous :
Notons, par ailleurs, que,
comme nous pouvons le constater sur la figure ci-dessus, vus du Soleil, le
centre (O),
le second foyer (l) et l’Aphélie (A) de
l’orbite de la planète sont totalement confondus (puisque perçus en
enfilade) ; alors qu’ils sont complètement distincts par nature - En
effet, si un observateur se trouvait au point du nœud austral (α) ou du nœud
boréal (α’) de la planète, le centre (O), le second foyer (l)
et l’aphélie (A) de l’orbite de la planète lui apparaîtraient tels qu’ils sont
réellement, c’est-à-dire, tels trois “points”, nettement, distincts. ; et
c’est leur triplicité qui est la composante de l’ « astre
noir ».
Voici un tableau (tiré du Dictionnaire Astrologique
de Henri J. Gouchon) donnant la longitude, pour l’an 1900, du périhélie de
chaque orbite planétaire.
Mercure : 15°54’ Gémeaux.
Vénus : 10°08’ Lion.
Terre (Soleil Noir) : 11°13’ Cancer.
Mars : 4°13’ Poissons.
Jupiter : 12°43’ Bélier.
Saturne : 1°05’ Cancer.
Uranus : 21°33’ Vierge.
Neptune : 16°44’ Taureau.
Pluton : 12°23’ Scorpion.
Signalons, eu égard à ce tableau, que le déplacement du
périhélie de chaque orbite planétaire est minime : de 1’ à 33’ par siècle.
Signalons, enfin, que pour obtenir la longitude des
aphélies, il suffit simplement d’ajouter 180° à la longitude des
périhélies ; puisque l’aphélie des orbites planétaires est,
invariablement, opposé à leur périhélie.
Ainsi l’aphélie de Mercure sera à 15°54’ du Sagittaire ;
celui de Vénus sera à 10°08’ du Verseau, etc.
Concernant l’interprétation des Astres Noirs on est ici
dans le flou le plus total. Chacun est libre d’apporter ses propres délires
interprétatifs et certains auteurs, qui ne sont pas en manque d’imagination,
l’ont fait et le feront à n’en point douter.
Cependant, la première
impression que nous donnent les astres noirs, y compris les luminaires noirs,
c’est d’être placé face à une dialectique entre l’astre visible (la planète) et
l’astre invisible (l’astre noir) formant ainsi une dialectique qui oppose le
visible à l’invisible, ou encore, l’existence face à l’essence.
Nantis de ce postulat de
base, nous ne sommes pas sans penser à Platon pour lequel l’existence, ou la
Manifestation Universelle, est constituée par deux pôles, par deux mondes, qui,
s’opposant et se contredisant, forment les deux termes de la Dualité cosmique
originelle.
Georges Richet, dans son ouvrage Les Astres Noirs (Collection La
Roue Céleste – Dervy-Livres) parlant du Monde Sensible et du Monde
Intelligible, écrit ceci :
A)
Le “Monde Sensible” : c’est le monde de l’ombre et de l’illusion, le
domaine de la Substance et de l’imagination. C’est, eu égard à la Tradition
extrême-orientale, le royaume de la “Terre” (TI) et le monde du YIN.
C’est selon la Tradition Hindoue, le domaine d’Arjune, qui représente le “MOI”,
ainsi que le royaume de Prakriti. Pour employer une terminologie
aristotélicienne, nous dirons que le “Monde Sensible” est le domaine de “tout
ce qui est en Puissance” ; et pour employer une terminologie issue de la
métaphysique scolastique,
nous dirons qu’il est le monde de la “Matière”. C’est, enfin, le royaume de
l’horizontalité, de la croyance et de l’opinion (DOXA-/δόξα) où triomphe
de la sensation.
En d’autres termes, le “Monde Sensible” est le
domaine des éléments corporels et de tout ce qui procède de leurs combinaisons.
Aussi est-il le “Pôle Inférieur”, substantiel ou quantitatif de la
Manifestation Universelle.
B) Le “Monde Intelligible” : c’est le monde où réside la
Vérité, le monde des Idées, des Essences et donc des archétypes,
puisque ceux-ci sont les essences au sens propre du terme. C’est, eu égard à la
Tradition extrême-orientale, le royaume du “Ciel” (TIEN) et le monde du YANG.
C’est, selon la Tradition Hindoue, le domaine de Krishna, qui représente le “SOI”,
ainsi que le royaume de Purusha. Pour employer une terminologie
aristotélicienne, nous dirons que le “Monde Intelligible” est le domaine de
“tout ce qui est en Acte” ; et pour employer une terminologie issue de la
métaphysique scolastique, nous dirons qu’il est le monde de la “Forme”. C’est
enfin, le royaume du paradoxe et de la verticalité où triomphe l’Idéation. Aussi est-il le “Pôle Supérieur”,
essentiel ou qualitatif de la Manifestation Universelle.
Notons, en outre, que dans le “Monde Intelligible” existent,
pour Platon, deux types de connaissances qui ne remplissent point la même
fonction, qui n’aspirent pas à la même finalité :
1)
La Connaissance Discursive
2)
La Connaissance Noétique.
Or, pour Platon, seule la
Connaissance Noétique atteint aux idées et aux archétypes (essences du “Monde Intelligible”) ;
la Connaissance Discursive, par contre, prépare, si l’on peut dire, l’esprit à
la Connaissance Noétique : elle définit les mathématiques et leur rôle
dans la Connaissance.
Ainsi, les mathématiques ne sont-elles, pour le “Prince des
Philosophes”, qu’une Connaissance Intermédiaire, puisqu’elles combinent, à la
fois, les idées (attributs du “Monde Intelligible”) et les symboles (qualités
du “Monde Sensible”).
Ainsi, avec Georges Richet
nous sommes en plein dans le domaine philosophique…
Cependant, selon cet auteur, la
Connaissance Discursive et la Connaissance Noétique pourraient être,
respectivement et aisément, rattachées au centre et au second foyer de l’orbite
planétaire.
Par conséquent, les attributs du
“Monde Intelligible” sont liés à l’astre noir. Quant aux qualités du “Monde
Sensible” elles se rattachent à la planète visible (premier foyer).
Afin de mieux saisir tout ce qui
particularise et oppose les planètes et les astres noirs, voici résumé une
sorte de texte ou de tableau comparatif extrait de l’ouvrage de Georges
Ruchet Les Astres Noirs (pages 77 – 78).
Frédéric Muscat
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