Voici l’un des textes fondamentaux de la pratique
astrologique occidentale. Ce texte de Ptolémée résume de manière très claire
les liens essentiels qui existent entre les planètes, les signes et les
aspects. Il est donné dans la traduction récente de Pascal Charvet parue dans “Le
livre unique de l’astrologie” aux Editions Nil.
Le
système des domiciles est le suivant :
Comme des
douze signes zodiacaux, le Cancer et le Lion sont le plus au nord et le plus
proche de notre zénith, qu’ils sont donc producteurs de chaleur et d’une
atmosphère suffocante, la tradition les assigna comme domiciles aux plus grands
et aux plus éminents des corps célestes, c’est à dire aux Luminaires.
Le Lion,
en tant que signe masculin fut assigné comme domicile au Soleil et le Cancer en tant que signe féminin à la Lune. En conséquence,
le demi-cercle compris entre le Lion et le Capricorne fut dénommé
Solaire et l’autre demi-cercle qui va du Verseau jusqu’au Cancer, fut dénommé
Lunaire, de sorte qu’en chacun des demi-cercles un signe puisse être attribué,
l’un en configuration avec le Soleil et l’autre avec la Lune, à chacune
des cinq planètes, selon les sphères de leurs mouvements et selon les
particularités de leur nature.
À l’astre
de Saturne, qui est avant tout refroidissant comme l’implique sa nature opposée
à la chaleur, et dont l’orbite est la plus haute et la plus éloignée des
Luminaires, ont été attribués les signes diamétralement opposés au Cancer et au
Lion, c’est à dire le Capricorne et le Verseau ; avec pour raison
supplémentaire que ces signes sont froids et hivernaux, et parce que leur
configuration diamétralement opposée est disharmonieuse
pour des actions bénéfiques.
À l’astre
de Jupiter, qui est modéré et placé sous la sphère de Saturne, furent attribués
les deux signes contigus aux deux précédents, le Sagittaire et les Poissons
venteux et féconds, en trigone avec les Luminaires, ce qui est une
configuration harmonieuse et bénéfique.
L’astre
de Mars, dont la nature est avant tout desséchante et dont la sphère est placée
sous celle de l’astre de Jupiter furent attribués les deux signes contigus qui
ont une nature semblable à celle de cet astre, le Scorpion et le Bélier, situés
en carré avec les Luminaires en conformité avec la qualité destructrice et
discordante de l’astre de Mars.
À l’astre
de Vénus, qui est modéré et placé sous l’astre de Mars, furent assignés les
deux signes contigus suivants, très féconds, la Balance et le Taureau, parce
qu’ils préservent l’harmonie de la configuration sextile et que Vénus ne
s’éloigne jamais du Soleil de plus de deux signes dans l’une et l’autre
direction.
Enfin à
l’astre de Mercure qui n’est jamais plus éloigné d’un signe du Soleil dans
l’une et l’autre direction et se trouve placé sous les autres planètes, tout en
étant d’une certaine manière, plus proche des deux Luminaires, furent attribués
les deux signes restants, contigus aux domiciles des Luminaires, à savoir la
Vierge et les Gémeaux.
(Tetrabiblos :
chapitre 18 du Livre I)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire