Qu’est-ce qu’une carte du Ciel ?
C’est la représentation graphique du ciel, tel qu’il apparaît au moment précis de la naissance (Thème Natal), ou du moment où on se pose une question (Thème Horaire), ou du moment future dans lequel nous projetons de faire quelque chose (Thème d’Election).
La Carte du Ciel
se nomme aussi : Thème, Thème Astral, Thème de naissance, Thème Astrologique,
ou encore, Figure Céleste, Géniture.
Le terme le plus
couramment employé est : Thème.
Le mot thématique
se rapporte donc au thème. Lorsqu’on dit : configuration thématique, cela
signifie une configuration qui est dans la carte du ciel.
Les éléments constitutifs d’une carte du ciel
Les éléments
constitutifs d’une carte du ciel sont au nombre de quatre, c’est à savoir :
- Les Signes du Zodiaque ;
- Les Planètes ;
- Les Maisons Astrologiques ;
- Les Aspects interplanétaires.
Tels sont les
divers éléments qui s’entremêlent et qui constituent “le clavier” de
l’interprète, comme l’orgue pour un musicien.
Ainsi, nous
allons prendre possession du clavier, c’est-à-dire, apprendre à reconnaître les
diverses touches que sont les éléments thématiques.
La
représentation graphique est assurée par des symboles simples. En outre, il
faut savoir que l’astrologie est un langage universel. En effet, qu’il vienne
des Etats-Unis, de Grande Bretagne, d’Allemagne ou de n’importe quel autre
pays, le thème se présentera toujours de la même façon. C’est une sténographie
très facile à apprendre.
LES SIGNES DU ZODIAQUE
Nous allons
faire connaissance des 12 signes du zodiaque ainsi que de leurs symboles
représentatifs. Puis, par après, nous étudierons les 10 planètes de notre
système solaire avec leur hiéroglyphe, les 12 Maisons astrologiques et enfin
les 5 aspects interplanétaires majeurs. Vous aurez ainsi une connaissance
générale de tous les éléments qui composent une carte de ciel.
Ci-dessous
figure le thème de l’écrivain, dramaturge et cinéaste Marcel Pagnol qui a vu le
jour le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches du Rhône) à 17 heures.
Que voyons-nous
?
Tout d’abord la
roue zodiacale avec ses 12 signes qui servent de base au montage de tous les
thèmes.
Le graphique n°1
ci-dessous représente un zodiaque vierge avec les douze signes inscrits de
manière symbolique.
Les signes s’enchaînent toujours dans le
même ordre (sens inverse de l’aiguille d’une montre). Par exemple : le Bélier
ne se trouve pas à côté du Scorpion ou à côté de n’importe quel autre signe. Il
se situe toujours entre les Poissons et le Taureau.
Le tableau ci-dessous contient les
symboles des Signes du Zodiaque. Il vous permettra de les apprendre. Il
reproduit le symbole de chacun des douze signes du zodiaque avec en regard leur
nom respectif.
Reportez-vous maintenant au thème de
Marcel Pagnol
Vous devez vous
exercer à reconnaître ces différents symboles et à les dessiner.
Qu’est ce que le Zodiaque ?
L’année se
divise en 12 signes égaux qui se déploient sous la forme d’un cercle autour de
la Terre, et qui représentent le parcours annuel du Soleil dans le ciel.
Chaque signe mesure 30° d’arc (30 x 12 = 360°).
Chaque signe mesure 30° d’arc (30 x 12 = 360°).
En effet, en
astrologie, on mesure les distances angulaires en degrés. Un cercle mesure
360°. Il est divisé en 12 ce qui donne 30°. Par conséquent chaque signe à une
longueur de 30° de longitude.
Reportez-vous au graphique n°1.
Vous pouvez voir
les Signes autour de la roue, à l’extrémité des petits traits qui représentent
les degrés. Chaque signe en contient 30.
Prenez un signe
de votre choix, les dentures se présentent de la sorte :
Chaque petite
barre représente un degré ; on part de 0° jusqu’à 30° de longitude. Ici, il y a
des rappels tous les 5° avec des dentures plus épaisses :
Qu’est-ce que
les décans ?
C’est tout
simplement la division en trois parties d’un signe.
C’est ainsi que
le premier décan, va de 0° à 10°, le deuxième décan de 10° à 20°, le troisième
décan de 20° à 30°. Comme ci-dessous :
LES PLANETES
Les dessins qui entourent la roue du zodiaque, à l’extérieur, ce sont les planètes.
Elles sont réparties sous des degrés de longitudes différents autour de la roue zodiacale, et elles sont au nombre de dix. Elles sont aussi représentées de manière symbolique.
Le tableau ci-dessous vous permettra d’apprendre les symboles des Planètes.
Le graphique n°2 ci-dessous nous montre le système Solaire.
Les planètes gravitent autour du Soleil dans l’ordre suivant :
Près du Soleil il y a Mercure, puis Vénus, notre Terre avec son satellite la Lune qui tourne autour d’elle, puis Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton.
C’est le système héliocentrique qui prend le Soleil pour centre, tel qu’il est dans la réalité.
Toutefois, en astrologie on considère le système planétaire du point de vue géocentrique, c’est-à-dire qui prend la Terre pour centre. Cela semble évident, puisqu’on étudie les influences exercées par les planètes sur les habitants de la Terre. Le système héliocentrique, en fait, ne serait recevable en astrologie que s’il s’agissait d’étudier les influences reçues par d’éventuels habitants du Soleil, qui verraient en effet, s’organiser, autour d’eux, la ronde des planètes (comme elles sont représentées sur le graphique n°2), et qui pourraient noter leurs influences. De même, si l’on supposait qu’il y ait une vie sur Jupiter, on adopterait évidemment un système jovicentrique, c’est-à-dire qu’on prendrait cette planète comme centre pour étudier les influences planétaires que recevraient d’éventuels habitants de Jupiter : les joviens.
Par conséquent, dans les thèmes, nous éliminons la planète Terre, puisqu’elle est au centre et nous installons 10 corps planétaires autour de la roue zodiacale.
Ces trois dernières planètes furent découvertes respectivement, au XVIIIe, XIXe et XXe siècle.
Uranus en 1781 par l’astronome Williams Herschel ; Neptune en 1846 par l’astronome Urbain Leverrier, et Pluton, en 1930, par un groupe d’astronomes américains travaillant en équipe.
Elles sont appelées planètes invisibles. Il a fallu l’apport des télescopes pour pouvoir les identifier.
A ce niveau, il est bon de préciser ce que signifie le mot “Planète”. Au sens moderne du mot, les planètes, sont les corps célestes qui tournent autour du Soleil. La Terre n’étant que l’une d’entre elles. De la même façon, ni le Soleil, ni la Lune ne sont des planètes au sens propre du terme. La Lune n’est que le satellite de notre Terre et le Soleil une étoile située au centre de notre système.
Néanmoins, au sens ancien, les planètes, (dont le nom vient du mot grec planêtês qui signifie “errant”), sont les astres qui se meuvent sur le fond immuable des étoiles dites “fixes”. De telle sorte que les deux luminaires : le Soleil et la Lune, peuvent être, eux aussi, considérés comme des planètes. C’est le sens ancien qui est étymologiquement juste et c’est celui qu’a retenu l’astrologie.
Les planètes sont divisées en deux groupes : Les planètes rapides et les planètes lentes.
Elles évoluent à des vitesses différentes, selon leur distance par rapport au Soleil. C’est ainsi que les planètes les plus proches de lui sont qualifiées de rapides. C’est le cas de Mercure qui accomplit sa ronde autour du Soleil en 88 jours ; Vénus en 225 jours ; Mars en 2 ans et la Lune, notre satellite, met 28 jours pour accomplir un tour complet autour de notre Terre.
Les lentes : Jupiter met 12 ans ; Saturne met 29 ans ; Uranus met 84 ans ; Neptune met 164 ans et enfin Pluton met 250 ans.
Reprenons le thème de Marcel Pagnol.
En consultant les éphémérides de l’année 1895, au mois de février et à la date du 29, nous avons appris que le Soleil était à 9 degrés 53 minutes des Poissons, et nous avons donc positionné, sur notre graphique, le Soleil à 9°53’ des Poissons.
On procède ainsi pour toutes les autres planètes.
Ainsi Mercure était situé à 2°53’R des Poissons. Le R signifie rétrograde. La rétrogradation d’une planète est un mouvement apparent de celle-ci, ce qui donne l’impression qu’elle recule. Ce phénomène est dû à la différence entre la vitesse de révolution de la planète et celle de la Terre autour du Soleil.
LES MAISONS ASTROLOGIQUES
LES ASPECTS INTERPLANÉTAIRES
Puis, au nombre des principaux éléments utilisés par l’astrologue, lorsqu’il veut interpréter un thème astrologique, il y a les Maisons.
Elles sont aussi importantes que les signes et les planètes, il ne faut surtout pas les négliger. Un thème sans Maison n’a aucune signification. C’est le thème impersonnel d’une certaine journée.
Lorsqu’on calcule les pointes des Maisons, on dit encore, les cuspides des Maisons, on fait, ce qu’on appelle : la domification d’un thème.
Pour mieux situer ce que sont les Maisons par rapport aux signes, il faut savoir que les signes du zodiaque sont la résultante de la marche apparente du Soleil en une année autour de la Terre, ce qui constitue les saisons.
Les Maisons, au nombre de douze, sont la conséquence de la marche du Soleil en une journée avec son lever, son midi, son coucher et son minuit.
Il faut comprendre que les signes et les planètes sont d’origine céleste, alors que les Maisons sont d’origine Terrestre.
Le chemin apparent suivi par le Soleil et par les planètes autour de la Terre, s’appelle l’écliptique.
Le Soleil a une marche immuable au centre du zodiaque et les planètes caracolent devant et derrière, au-dessus et en deçà.
Mais de toute façon, dans leur ronde immuable autour de la Terre, les planètes suivent l’écliptique et par conséquent, les signes et les planètes sont d’origine céleste.
Les Maisons, elles, sont d’origine terrestre, car elles sont le résultat de la rotation de la Terre sur elle-même en 24 heures.
Les Maisons firent leur apparition, en astrologie, sous une forme très embryonnaire chez les Chaldéens, puis chez les Grecs vers l’an 400 avant JC. Elles virent le jour, où des observateurs, contemporains de Platon, s’aperçurent que la hauteur des Planètes sur l’horizon devait être prise en considération, car la force influentielle des astres était d’autant plus grande que ceux-ci se trouvaient, soit à proximité de l’horizon, soit à proximité du méridien.
Qu’est-ce que l’Horizon et le Méridien ?
La ligne de l’Horizon c’est la ligne de lever et du coucher du soleil et des astres.
Représentée dans le thème de Marcel Pagnol de manière horizontale, elle est fléchée. A une de ses extrémités vous voyez AS ce qui signifie Ascendant, à l’autre extrémité DS qui signifie Descendant. L’Ascendant est le point du lever des astres et le Descendant celui de leur coucher.
Quant au Méridien, c’est la ligne verticale. A sa partie supérieure, deux initiales MC et à sa partie inférieure FC. L’abréviation MC signifie : Milieu-du-Ciel et FC : Fond-du-Ciel.
Le MC c’est le midi des astres, FC leur minuit.
Si Marcel Pagnol était né au lever du jour, son Soleil aurait été proche de l’Ascendant, du fait qu’il est né à 17 heures, c’est-à-dire en fin de journée, au coucher du Soleil. C’est pour cela qu’il est au DS qui est justement le point du coucher des astres.
De même s’il avait vu le jour vers midi, son Soleil aurait été autour du MC et s’il était né à minuit, le Soleil aurait été autour du FC.
L’Ascendant représente le point Est ou lever.
Chez Marcel Pagnol, il est à 4 degrés de la Vierge, le Milieu-du-Ciel est situé à 28 degrés du Taureau.
D’autre part, il faut savoir que le Descendant est toujours opposé à l’Ascendant et que le Fond-du-ciel est toujours opposé au Milieu-du-Ciel.
C’est ainsi que Marcel Pagnol à son DS à 4° des Poissons, et son FC à 28° du Scorpion.
Rappelons nous qu’il y a douze Maisons.
L’Ascendant c’est la Maison I, le Fond-du-Ciel la Maison IV, le Descendant la Maison VII et le Milieu-du-Ciel la Maison X.
Les Maisons se répartissent dans l’ordre inverse des aiguilles d’une montre en partant de l’Ascendant voir graphique n°4 ci-dessous.
Le graphique n°4 ci-dessus nous montre bien la répartition des Maisons.
La I, part toujours de l’Ascendant, puis suit la II, la III, la IV qui part du Fond-du-Ciel, la V, la VI, la VII qui part du descendant, la VIII, la IX, la X qui part du Milieu-du-Ciel, la XI et la XII.
Les Maisons sont agencées par Axe.
La I (l’Ascendant) a pour vis-à-vis la Maison VII (Descendant).
La II a pour vis-à-vis la VIII.
La III a pour vis-à-vis IX.
La IV (le Fond-du-Ciel) a pour vis-à-vis la X (le Milieu-du-Ciel).
La V a pour vis-à-vis la XI.
La VI a pour vis-à-vis la XII.
De telle sorte que dans un thème, les Maisons I/VII et IV/X sont représentées par les deux lignes principales excentrées (Axe de l’Horizon et axe du Méridien) : (Voir le thème de Marcel Pagnol).
Tandis que les Maisons intermédiaires : l’axe II/VIII ; III/IX ; V/XI et VI/XII sont marquées par un petit point ou un petit triangle.
Remarquez, que l’on inscrit le chiffre qui indique le degré uniquement sur une des deux Maisons de l’axe, puisque la Maison opposée a forcément le même degré, mais du signe zodiacal opposé.
LES ASPECTS INTERPLANÉTAIRES
Viennent ensuite les aspects interplanétaires.
Vous remarquez, sur le thème de Marcel Pagnol, des traits hachurés, et des pleins. Tous ces traits qui s’enchevêtrent à l’intérieur de la roue zodiacale, c’est ce que l’on nomme les aspects. Ils sont très importants car ils interviennent dans l’architecture générale d’un thème astrologique et ils en permettent la lecture.
Qu’est-ce qu’un aspect interplanétaire ?
C’est un écart angulaire privilégié entre deux planètes qui est mesuré en degrés d’écliptique.
Reprenons le thème de Marcel Pagnol, observons la répartition des planètes sur la roue zodiacale et remarquons qu’elles se trouvent situées sur l’écliptique à des degrés de longitude différent.
C’est ainsi que le Soleil se trouve à 9°53’ des Poissons, La Lune à 24°15’ du Bélier, Jupiter à 26°23’ des Gémeaux, etc. De telle sorte qu’un certain nombre de degrés séparent les planètes les unes des autres.
Si nous isolons successivement les planètes deux par deux, l’écart de longitude qui existe entre ces deux corps célestes ainsi sélectionnés représente précisément ce que l’on nomme l’aspect. C’est-à-dire que l’on prend la mesure d’arc de cercle (distance) située entre deux positions respectives de planètes sur l’écliptique.
Si nous désirons mettre ces aspects dans le thème de Marcel Pagnol, nous regardons chacune des planètes figurant sur le zodiaque et nous l’examinons dans ses rapports successifs avec les neuf autres planètes.
Nous commençons par le Soleil et nous regardons quel est l’écart entre le Soleil et la Lune ; puis entre le Soleil et Mercure ; entre le Soleil et Vénus etc.
Rassurez-vous, dans la pratique, c’est un travail qui n’'est pas du tout fastidieux. On le fait à vue d’œil et ça ne prend que quelques secondes.
Cependant, vous êtes en droit de me dire : “- Doit-on prendre en considération tous les écarts angulaires ?”
“- Non.”
Il y en a certains que l’on pourrait qualifier de remarquables et d’autres de négligeables.
Devant le très grand nombre d’écarts angulaires qui peuvent séparer deux astres l’un de l’autre, le nombre sélectionné est très faible par rapport au nombre possible (180), on en retient cinq.
Il y a tout d’abord l’aspect de conjonction, qui se présente lorsque deux planètes sont au même degré zodiacal.
Il y a le sextile, qui est un aspect entre deux planètes séparées de 60°.
Le carré), qui est un aspect entre deux planètes séparées de 90°.
Le trigone), qui est un aspect entre deux planètes séparées de 120°.
Et enfin, l’opposition, qui est un aspect entre deux planètes séparées de 180°.
Ceux-ci sont les aspects majeurs ou principaux.
Le tableau ci-dessous donne le nom de chacun d’entre eux ainsi que leur symbole et leur distance.
C’est ainsi que pour la conjonction et l’opposition, on considère un orbe de 10° ; pour le sextile un orbe de 6° ; et pour le carré et le trigone on tolère un orbe de 7 à 8°. Attentions ces orbes sont variables puisque cela va dépendre aussi de la luminosité des planètes, ces chiffres sont à considérer uniquement comme une moyenne.
Aussi, il existe des aspects considérés comme maléfiques, parce qu’ils sont “dissonants”, ils établissent entre les tendances, représentées par les planètes en aspect, des rapports d’antagonisme, de conflit, d’incompatibilité, de scission. C’est le cas du carré et de l’opposition.
Et il existe aussi des aspects bénéfiques, parce qu’ils sont “harmoniques”, c’est-à-dire que les tendances représentées par les planètes en aspect s’associent, se renforcent mutuellement ou coopèrent dans un climat de détente. C’est le cas du sextile et du trigone.
Ici aussi il faut être prudent, car au niveau qualitatif cela va dépendre des planètes en causes et de leur situation. Ainsi, nous dirons que le carré et l’opposition font que les choses parviennent plus difficilement alors qu’avec le trigone et le sextile elles arrivent avec facilité.
Par conséquent, l’écriture est beaucoup plus rapide et moins encombrante. D’où l’intérêt d’apprendre les symboles des Signes, des Planètes et des Aspects interplanétaires.
Nous voici arrivé au terme de notre approche succincte des 4 éléments constitutifs d’un thème.
CONFIGURATION ET DOMINANTE
Interpréter une carte du ciel consiste à saisir et déchiffrer les configurations.
Que signifie le terme configuration ?
On appelle configuration (ou encore constellation à l’instar de la constellation psychique des psychologues) un ensemble de données analytiques qui forment un tout synthétique et global.
Une configuration simple c’est par exemple, une combinaison réduite à trois éléments : planète, signe et maison. Mais la configuration peut faire intervenir un plus grand nombre de facteurs : planètes dans le signe, planètes dans la maison, aspect de la planète etc.
Ainsi, dans le thème de Marcel Pagnol nous avons : le Soleil en Poissons en Secteur VII au Carré de Neptune. Ceci c’est une configuration, une constellation, c’est un ensemble.
Par ailleurs, ces divers éléments que sont les Signes, les Planètes, les Maisons et les Aspects, s’interconnectent et se répondent les uns aux autres selon des lois précises, selon les lois d’une hiérarchisation et d’un ordonnancement du ciel.
Tout cela va donner naissance à une multiplicité de combinaisons que nous ne pouvons pas dépeindre dans leur totalité, car elles sont aussi infinies que le sont les thèmes.
Evidemment, il y a un thème particulier à chacun d’entre nous. Je n’ai jamais vu deux thèmes semblables, même des thèmes de jumeaux qui naissent à cinq minutes près, sont différents.
Il en est exactement comme le sont les sept notes de la gamme. Il y a ici, 12 signes, 10 planètes, 12 maisons et avec cela on fait des morceaux aussi différents que possible. Le compositeur fait la même chose : il a sept notes de la gamme et selon les lois de l'harmonie, qui sont des classements intérieurs, selon la structure architecturale des morceaux, il va y avoir une multiplicité de chefs d’œuvre dont aucun n'est semblable à un autre.
De là découle la notion de dominante.
Qu’est-ce que la Dominante ?
La dominante, c’est une planète, voire une constellation (configuration) qui ressort du thème. Restons dans notre exemple musical. Parmi la multiplicité des œuvres, il existera un ton dominant : tel morceau sera en ré majeur ou bien en sol mineur etc. Comme en peinture où malgré la diversité des couleurs, il y a dans un tableau, une couleur dominante. En astrologie, on va trouver une planète ou deux qui vont dominer.
Chez Marcel Pagnol, nous avons une dominante Soli-mercurienne dans un cadre neptunien.
Comparaison entre les Signes du Zodiaque et les Planètes
Un signe zodiacal c’est la trame de base, ce qui va dynamiser la personnalité ce sont les planètes.
En effet, ce sont les types planétaires qui vont d’abord entrer en ligne de compte car le signe ce n’est que le chiffre après la virgule. C’est ainsi qu’on aura par exemple un Jupitéro-Martien s’exprimant dans un cadre Taureau, ce qui signifie que le natif et marqué par Jupiter et Mars et qu’il y a en fond le signe du Taureau qui est valorisé.
Par conséquent, être de tel ou tel signe, au niveau psychologique ne veut strictement rien dire. Le signe zodiacal ce n’est qu’un décor, les acteurs ce sont les planètes.
Prenons un exemple, afin de mieux vous faire comprendre ce que sont les signes par rapport aux planètes.
Supposons une pièce de théâtre, vous avez un décor qui peut être un salon, une salle à manger, une chambre, une cave, une terrasse, un jardin, une cour etc. Ce sont des éléments statiques. Et puis, il y a les acteurs, qui, eux sont des agents dynamiques et actifs. On peut dire que les lieux sont les signes du zodiaque et les acteurs sont les planètes.
Ces acteurs vont agir, créer la pièce, ils se battent, font l’amour, s’entendent, se déchirent etc. Ce sont là, les rapports conflictuels ou harmonieux entre les planètes, c’est-à-dire les aspects interplanétaires.
Vous saisissez maintenant, qu’être du Bélier, du Taureau, du Lion ou de la Vierge ne veut strictement rien dire, car on peut être né sous le signe du Bélier et être davantage marqué par le Cancer ou un autre signe.
Ce qui est important, c’est que c’est l’ensemble du thème qui va nous donner une structure psychologique et non pas le signe solaire.
LES TRANSITS
Du déterminisme au libre
arbitre
Face aux
événements, deux attitudes se présentent : la première consiste à subir les
événements que le ciel nous envoie, et la seconde à tenter de les dominer.
Peut-être y-a-t-il plus de prix à la première, et peut-être y-a-t-il plus de
gloire à la seconde ? La première forge une âme, et la seconde trempe un
caractère.
Quand on adopte
la première des deux solutions, c’est-à-dire qu’on est passif devant
l’événement, que nous pensons que tout est prédéterminé et que nous n’y pouvons
rien changer, il n’y a pas besoin d’astrologie, parce qu’il n’est pas question
de détourner les faits, mais de les subir. Il est évident que si
inéluctablement un événement doit nous arriver à une certaine date donnée, et
qui plus est, si cet événement doit être désagréable, on va passer des mois,
voire des années à attendre cet événement fâcheux, à être inquiet par
l’appréhension même de cet événement, et il serait beaucoup plus sage à ce
moment-là de ne pas chercher à lever le voile du futur.
Peut-être bien
que cette acceptation des événements apparents permettra une évolution
intérieure à travers l’épreuve, c’est pourquoi disais-je que cette option
forgeait une âme. C’est subir les épreuves que le ciel est censé nous envoyer
pour en tirer une purification de l’être ; c’est la démarche des saints et des
mystiques, c’est d’ailleurs cette démarche que Charles Baudelaire résumait par
ce vers très connu :
- “Soyez
béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un
divin remède à nos impuretés.” (Bénédiction)
Voilà une option.
Et puis, il y a
une seconde option, un second point de vue qui est tout différent. C’est
d’essayer d’empêcher les choses, de ne pas les croire inéluctables, et de se
dire : - “Certes, il y a le déterminisme des planètes, mais j'ai mon
libre-arbitre aussi.” A ce moment-là, il est bon de connaître toute la
gamme des possibles pour s’y préparer par avance, et par conséquent tenter de
ce fait d’y changer quelque chose. Et c’est au niveau de la seconde option
qu’intervient la grande utilité de l’astrologie, puisque le rôle, en
l’occurrence, peut être de prévoir et non pas de prédire.
Différence
fondamentale, parce que dans “prévoir”, il y a précisément toute l’espérance du
libre-arbitre, tandis que dans “prédire”, il y aurait une espèce d’acceptation
d’un déterminisme absolu.
Par conséquent,
vu à travers cette option, il est bien évident que vouloir connaître les
propositions de l’avenir est de ce fait l’acte le plus raisonnable qu’homme
n’ait jamais tenté, puisqu’il peut donner, par la connaissance qu’il en a, une
ampleur aux événements qu’il souhaite et amortir ceux qu’il redoute, en faisant
ce que l’on nomme : “la part du feu”.
Qu’est-ce qu’un transit ?
C’est le passage
d’un astre, soit sur sa position radicale, ou bien sur l’un des points
sensibles du thème. Ce peut être encore le passage d’un astre en aspect avec sa
position radicale, ou bien avec l’un des points sensibles du thème. Voilà les
quatre possibilités du transit.
Quels sont donc les points sensibles ?
Il y a deux
types de points sensibles : les planètes et les quatre angles du thème : AS,
MC, FC, DS.
Notons cependant
qu’il est dit que les transits par conjonction sont plus forts que les transits
par aspects.
Faut-il tenir compte de toutes les planètes en transit ?
Non. Car toutes
les planètes n’ont pas la même intensité. Les transits des planètes dites majeures,
c’est-à-dire les planètes “excursives” de Mars à Pluton, exercent les
influences les plus importantes et elles déterminent les événements les plus
marquants de l’existence, surtout Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton,
c’est-à-dire les planètes “lentes”. En effet, plus la planète est éloignée du
Soleil, plus longue en est sa révolution, et plus rares sont par conséquent les
aspects et les transits que peut former cet astre avec les points sensibles du
thème natal.
De ce fait, nous
comprenons bien que, puisque ces transits sont rares, ils vont déterminer des
événements plus marquants et plus durables que les événements qui découlent des
transits venant des planètes rapides. Quand je dis plus marquants, cela ne veut
pas dire “spectaculaires”. Car quelquefois, un transit de planètes rapides
comme Mars, peut faire un événement spectaculaire de par sa soudaineté, sa
brusquerie, mais il ne sera pas durable, il n’aura pas une longue répercussion
en nous, alors qu’un transit de Neptune, par exemple, qui va se faire très
lentement et qui ne passera à cet endroit qu’une fois dans la vie, ne sera
peut-être pas spectaculaire : il y aura peut-être l’air de ne rien se passer,
mais avec un recul de plusieurs années par rapport à cette date, on s’apercevra
en fait que toute la vie a changé de direction à travers un transit de cette
sorte.
Par conséquent, avec les transits, il ne faut pas attendre forcément du spectacle, mais quelquefois attendre une modification interne qui elle, va permettre toute une zone de modification extérieure. Donc, les planètes lentes font les transits les plus déterminants, et les planètes rapides font des transits assez fugitifs (même les spectaculaires sont fugitifs).
Par conséquent, avec les transits, il ne faut pas attendre forcément du spectacle, mais quelquefois attendre une modification interne qui elle, va permettre toute une zone de modification extérieure. Donc, les planètes lentes font les transits les plus déterminants, et les planètes rapides font des transits assez fugitifs (même les spectaculaires sont fugitifs).
Ainsi, avec les planètes
lentes, l’astrologue va pouvoir situer les étapes de la vie, et avec
les planètes rapides, il va pouvoir percevoir les petits faits de la
vie quotidienne.
D’autre part, il
est évident que lorsque vous avez trouvé la planète dominante, il faut suivre
les transits de cette planète.
Prenons un
exemple : Adolphe Hitler ci-dessous, présente un Uranus angulaire à
l’Ascendant.
En 1906-1907, Uranus transite sa
conjonction Lune-Jupiter, il se révèle à lui-même. Outre l’apparition de sa
passion pour l’opéra de Wagner, il découvre sa passion politique. Il a seize
ans et l’on peut dire que c’est sa naissance politique.
En 1910-1913, Uranus transite le FC : le
24 février 1912, il s’installe à Munich.
Ce sera à Munich “ses plus belles
années”, dira-t-il dans “Mein Kampf”.
En septembre 1930, Uranus transite le DS. Avec Hitler à sa tête, son parti s’enfle brusquement : il va passer de 12 sièges à 107 au Reichstag.
En septembre 1930, Uranus transite le DS. Avec Hitler à sa tête, son parti s’enfle brusquement : il va passer de 12 sièges à 107 au Reichstag.
Uranus transite la conjonction
Mercure/Soleil de 1933 à 1935 : c’est la prise du pouvoir, il est nommé
chancelier le 30 janvier 1933 (Uranus 19° Bélier), puis lorsqu’il arrive à 1°
Taureau, il devient Führer le 2 août 1934.
Uranus transite la conjonction
Mars/Vénus en 1938-1939 : le dictateur se lance dans la guerre.
Uranus transite la conjonction
Neptune/Pluton : il plonge dans l’enfer de la défaite, jusqu’au désastre ultime
lui imposant sa propre mort.
Analysons maintenant les passages
saturniens, dans la mesure où Saturne est son astre le plus haut, et qui plus
est, si on le fait naître à 18 heures 30 minutes comme indiqué sur l’Etat
Civil, Saturne se retrouve angulaire au MC.
Saturne transite le Descendant et l’amas
planétaire en Taureau de 1908 à 1913.
Ce sont les années les plus pénibles de
son existence, il est à Vienne, sans foyer, sans amis, sans ressources, il fait
la manche, trouve refuge dans les asiles de clochards et d’ivrognes, hantant
les soupes populaires pour ne pas mourir de faim. Il sera manœuvre et entrera
en conflit pour des raisons politiques avec les autres ouvriers qui sont
syndiqués, et de ce fait il sera renvoyé, livré de nouveau à lui-même. Il
gardera un tel souvenir de haine de cette ville de Vienne, qu’en décembre 1944,
lorsque le gouverneur von Schirach demanda un renforcement de l’artillerie
anti-aérienne pour la ville qui souffrait beaucoup des bombardements, Hitler
répondit qu’il ne donnerait rien pour Vienne, et que les Viennois n’avaient
qu’à faire l’expérience de ce qu’étaient les bombardements...
Saturne transite le MC, et lui-même en
1917-1918. Hitler est à la guerre, cette épreuve lui vaut son départ dans
l’existence : décoration, blessure. Le 4 août 1918, il reçoit la croix de fer
de première classe, décoration rarement accordée à un simple soldat dans la
vieille armée impériale, tandis que le 14 octobre 1918, une attaque par les gaz
sur le front le rend provisoirement aveugle.
Saturne transite l’Ascendant : c’est le
putsch manqué du 9 novembre 1923 (Saturne 25° Balance), suivi de son
incarcération.
Saturne transite la conjonction
Lune-Jupiter. Fin 1929, Hitler s’installa dans son appartement de neuf pièces,
situé dans la Prinzregentenstrasse. Il prit sa demi-nièce Angela dite Géli avec
lui. Puis, le 17 septembre 1931, Géli Raubal se suicide chez lui au cours de la
nuit.
De 1939 à 1944, Saturne transite le
Descendant et l’amas en Taureau, c’est la guerre.
Tel est, grosso modo, le tableau des
transits d’Uranus et de Saturne qui sont les deux dominantes du thème.
Frédéric MUSCAT
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