En astrologie, lorsqu’on étudie les
transits ou tout autres moyens prévisionnels, le mot “crise” apparaît comme
synonyme de catastrophe insurmontable.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est
qu’une crise n’est pas une épouvantable calamité. Le Larousse mentionne que le
terme de “crise”
vient du grec krisis, qui veut dire “décision” qui conduit au terme
“décider” qui veut dire : Pousser à agir, à prendre telle ou telle
décision. Ou encore : Choisir comme objectif ; déterminer, fixer,
décréter quelque chose.Une crise est
un tournant qui précède le CHANGEMENT. Eviter une crise reviendrait à
vouloir éviter de changer, ce qui est manifestement impossible.
Bien que toute
matière vivante ou inanimée, soit en changement constant, il apparaîtrait que
seul l’homme a la capacité de décision consciente. Pour évoluer, il doit
abandonner, en faveur d’un choix conscient, le comportement instinctif qui ne
sert que son instinct de conservation ou ses compulsions sociales.
Malheureusement, on est toujours tenté d’éviter la prise de décision, dans
l’espoir que le besoin qui la motivait disparaîtra et que les choses resteront
dans une confortable “normalité”. Quelquefois, cette tactique paraît agir et le
fil du statu quo semble ininterrompu ; toutefois, si petite soit la
décision ou si insignifiante la crise, cette façon de faire est une démission
de soi. Refuser de décider ou compter sur les circonstances ou sur les autres
pour prendre la décision, ne délie pas l’individu de sa responsabilité. Chaque
fois qu’il n’y a pas prise de décision, les modèles instinctifs inconscients se
renforcent. Ce qui n’était que lézarde deviendra ornière et finalement tombeau.
Les crises ne
sont pas des événements extérieurs, même si ceux-ci peuvent les précipiter ou
conditionner leur développement. Les crises, grandes ou petites, sont
essentiellement des opportunités de croissance. Ainsi, devrons-nous considérer
et utiliser les crises à des fins individuelles.
C’est pour ces
motifs que les “mauvais” transits ne sont pas nécessairement négatifs en eux-mêmes.
Ceci ne décrédibilise par pour autant la pensée traditionaliste avec ses termes
de “bon” et de “mauvais” transits.
Prenons un
exemple concret : Supposons qu’à la suite d’un carré Saturne-Uranus
céleste qui heurte la Vénus natale d’un individu, celui-ci se sépare de sa
partenaire. Certes qu’on veuille ou non au départ comme le mentionne le
traditionaliste : c’est “mauvais” frustration affective, isolement, solitude,
etc. Mais, si l’individu sait se remettre en question, repolariser ses énergies
et changer son mode de vie, il va prendre de la maturité et finalement il
finira par rencontrer quelque de supérieur à sa précédente partenaire. Il aura
triomphé et en cela le “mauvais” transit est devenu “bénéfique”. C’est de là
que découlent les expressions du genre : “L’homme est un apprenti et la
douleur est son maître…”
Mais enfin
quoique qu’il arrive, il n’en demeure pas moins vrai qu’au départ c’est
douloureux.
Autre
chose, puisque nous parlons de quadrature ou d’opposition, ceci peut être vécu
comme une crise. Nous savons que les écoles de psychologie définissent la
“crise” comme une phase de croissance de l’individu. Elle a un but et un sens
en relation avec le développement global de la personnalité humaine ou de la
collectivité qui la traverse. Par conséquent, la crise est nécessaire à ce
développement, même si la forme qu’elle prend n’est pas inévitable. Changement,
transition et transformation sont des composants nécessaires de l’expérience
humaine. Mais une crise de croissance ne produit pas nécessairement maladie,
névrose, folie ou perte tragique. Il semble qu’il y ait deux buts fondamentaux
essentiellement différents dans le traitement psychologique des crises. Le
premier, et malheureusement le plus répandu, consiste à essayer de rétablir
l’état de prétendue normalité que la crise a bouleversé. C’est le but des
psychologues sociaux et des freudiens et on peut le lier, astrologiquement, au
niveau Jupiter-Saturne de fonctionnement. L’autre alternative, préconisée
d’abord par Carl Gustav Jung, consiste à utiliser les crises comme défis pour
une croissance encore plus grande, comme moyen d’introduire une métamorphose
intérieure de la personnalité. Cette attitude peut être liée astrologiquement à
Uranus et Neptune. Or, nous savons que pareil crises sont souvent cause de
tensions et de perturbations. C’est sur le point changement ou non changement
que la personne doit, soit prendre une décision consciente, soit devenir
victime de la fatalité ; elle doit soit agir, soit être menée. Certes, le
changement n’est jamais confortable ni réconfortant ; pourtant, si l’on
veut atteindre la maturité personnelle, on doit faire face aux crises, les
comprendre et les assimiler.
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