vendredi 29 juin 2012

Qu'est-ce qu'une crise ?



En astrologie, lorsqu’on étudie les transits ou tout autres moyens prévisionnels, le mot “crise” apparaît comme synonyme de catastrophe insurmontable.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’une crise n’est pas une épouvantable calamité. Le Larousse mentionne que le terme de “crise” vient du grec krisis, qui veut dire “décision” qui conduit au terme “décider” qui veut dire : Pousser à agir, à prendre telle ou telle décision. Ou encore : Choisir comme objectif ; déterminer, fixer, décréter quelque chose.Une crise est un tournant qui précède le CHANGEMENT. Eviter une crise reviendrait à vouloir éviter de changer, ce qui est manifestement impossible.
Bien que toute matière vivante ou inanimée, soit en changement constant, il apparaîtrait que seul l’homme a la capacité de décision consciente. Pour évoluer, il doit abandonner, en faveur d’un choix conscient, le comportement instinctif qui ne sert que son instinct de conservation ou ses compulsions sociales. Malheureusement, on est toujours tenté d’éviter la prise de décision, dans l’espoir que le besoin qui la motivait disparaîtra et que les choses resteront dans une confortable “normalité”. Quelquefois, cette tactique paraît agir et le fil du statu quo semble ininterrompu ; toutefois, si petite soit la décision ou si insignifiante la crise, cette façon de faire est une démission de soi. Refuser de décider ou compter sur les circonstances ou sur les autres pour prendre la décision, ne délie pas l’individu de sa responsabilité. Chaque fois qu’il n’y a pas prise de décision, les modèles instinctifs inconscients se renforcent. Ce qui n’était que lézarde deviendra ornière et finalement tombeau.
Les crises ne sont pas des événements extérieurs, même si ceux-ci peuvent les précipiter ou conditionner leur développement. Les crises, grandes ou petites, sont essentiellement des opportunités de croissance. Ainsi, devrons-nous considérer et utiliser les crises à des fins individuelles.
C’est pour ces motifs que les “mauvais” transits ne sont pas nécessairement négatifs en eux-mêmes. Ceci ne décrédibilise par pour autant la pensée traditionaliste avec ses termes de “bon” et de “mauvais” transits.
Prenons un exemple concret : Supposons qu’à la suite d’un carré Saturne-Uranus céleste qui heurte la Vénus natale d’un individu, celui-ci se sépare de sa partenaire. Certes qu’on veuille ou non au départ comme le mentionne le traditionaliste : c’est “mauvais” frustration affective, isolement, solitude, etc. Mais, si l’individu sait se remettre en question, repolariser ses énergies et changer son mode de vie, il va prendre de la maturité et finalement il finira par rencontrer quelque de supérieur à sa précédente partenaire. Il aura triomphé et en cela le “mauvais” transit est devenu “bénéfique”. C’est de là que découlent les expressions du genre : “L’homme est un apprenti et la douleur est son maître…”
Mais enfin quoique qu’il arrive, il n’en demeure pas moins vrai qu’au départ c’est douloureux.

Autre chose, puisque nous parlons de quadrature ou d’opposition, ceci peut être vécu comme une crise. Nous savons que les écoles de psychologie définissent la “crise” comme une phase de croissance de l’individu. Elle a un but et un sens en relation avec le développement global de la personnalité humaine ou de la collectivité qui la traverse. Par conséquent, la crise est nécessaire à ce développement, même si la forme qu’elle prend n’est pas inévitable. Changement, transition et transformation sont des composants nécessaires de l’expérience humaine. Mais une crise de croissance ne produit pas nécessairement maladie, névrose, folie ou perte tragique. Il semble qu’il y ait deux buts fondamentaux essentiellement différents dans le traitement psychologique des crises. Le premier, et malheureusement le plus répandu, consiste à essayer de rétablir l’état de prétendue normalité que la crise a bouleversé. C’est le but des psychologues sociaux et des freudiens et on peut le lier, astrologiquement, au niveau Jupiter-Saturne de fonctionnement. L’autre alternative, préconisée d’abord par Carl Gustav Jung, consiste à utiliser les crises comme défis pour une croissance encore plus grande, comme moyen d’introduire une métamorphose intérieure de la personnalité. Cette attitude peut être liée astrologiquement à Uranus et Neptune. Or, nous savons que pareil crises sont souvent cause de tensions et de perturbations. C’est sur le point changement ou non changement que la personne doit, soit prendre une décision consciente, soit devenir victime de la fatalité ; elle doit soit agir, soit être menée. Certes, le changement n’est jamais confortable ni réconfortant ; pourtant, si l’on veut atteindre la maturité personnelle, on doit faire face aux crises, les comprendre et les assimiler.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire