La
vision du monde des Anciens est unitive. Elle souligne l’interdépendance entre
l’Homme, l’Univers et les Dieux. Grâce à l’analogie il lui est possible de
percevoir les liens subtils qui existent entre les différents plans de la
réalité. L’approche ancienne, basée sur la ressemblance, est essentiellement
symbolique.
Michel
Foucault a montré que l’homme moderne préfère différencier que relier. Il
préfère le mode de la “différence” à celui de la “ressemblance” La vision
moderne (depuis le Siècle des Lumières) oppose l’Homme à l’Univers et s’affranchit
de plus en plus de Dieu (ou des dieux). Elle favorise le développement de la
science et de la technique.
L’Occident
n’a eu de cesse depuis les années 1850 de fonctionner selon le mode de la
différence. A trop négliger le mode de la ressemblance il est entré dans une
période de grave crise. Pour sortir de cette situation sans issue il est à la
recherche d’un nouveau paradigme. Ne convient-il pas maintenant d’abandonner
cette approche réductrice où la différence exclut la ressemblance afin de faire
advenir une approche plus globale où la vision moderne coexiste avec la vision
plus ancienne, le mode de la différence fonctionnant de pair avec celui de
la ressemblance, l’un et l’autre s’enrichissant mutuellement.
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