dimanche 22 juillet 2012

Les Éléments et les Principes Élémentaux





LES ÉLÉMENTS ET LES PRINCIPES ÉLÉMENTAUX I


Introduction 

L’homme a toujours cherché à se connaître et par suite à se classer. Très rapidement, il groupa ses semblables en quatre grandes familles. Cette classification typologique se confond à l’origine avec la tradition du quaternaire qui part du principe ancien de la formation de toute chose par les quatre éléments. Il est intéressant de constater que les classifications modernes reviennent toutes au chiffre quatre et à ses multiples.

Hippocrate (IV siècle av. J.C) avait établi une typologie des êtres humains en quatre grands groupes (Bilieux, Sanguin, Nerveux et Lymphatique) qui seront affinés au début du XXe siècle par des docteurs comme : Sigaud (morphologie) avec les types : Digestif, Respiratoire, Musculaire et Cérébral ; Pende (biotypologie) avec les types : le Bréviligne asthénique, le Bréviligne sthénique, le Longiligne asthénique et le Longiligne sthénique ; René Allendy (Métabolisme cellulaire) avec l’Atoni-plastique, le Toni-plastique, le Toni-aplastique et l’Atoni-aplastique ; Carton (milieu naturel) avec l’Alimentaire, l’Atmosphérique, le Physique et le Mental ; Martiny (embryologie) avec l’Endoblastique, le Mésoblastique, le Cordoblastique et l’Ectoblastique, et enfin le Dr Louis Corman (morphopsychologie) avec le Dilaté rond, le Dilaté hyper-excitable, le Rétracté frontal et le Rétracté de base. De son côté, le caractérologue René Le Senne a réuni une typologie en huit grands groupes, et Carl Gustav Jung a défini seize types.

Les quatre éléments de base sont : le Feu, la Terre, l’Air et l’Eau. Or, à ce classement qui fait appel aux quatre éléments primordiaux de ce monde, vient se superposer et se surajouter un classement parallèle qui le complexifie, mais qui dans le même temps le rend beaucoup plus subtil. Ce classement fait appel cette fois aux manifestations des quatre éléments primordiaux, c’est-à-dire en quelque sorte aux manifestations de la vie terrestre qui viennent dynamiser ce que le classement quaternaire pourrait avoir d’un peu figé.
        
Ainsi, aux quatre éléments basiques, se trouvent reliées quatre qualités élémentales (on dit encore : “principes élémentaux”) qui sont nommées : le Chaud, le Sec, l’Humide et le Froid.

Selon la doctrine des quatre éléments, la formation du monde serait l’œuvre d’un principe premier, selon lequel préexisteraient quatre contraires s’exprimant précisément par les quatre qualités élémentales (ou principes élémentaux) que sont le Chaud, le Sec, l’Humide et le Froid. Qualités qu’il serait tout à fait erroné de confondre avec le Chaud, le Froid, le Sec ou l’Humide tels que nos connaissances de la physique moderne nous les font concevoir ; cela n’a aucun rapport. En effet, selon cette théorie, dans toute génération interviendrait un principe masculin dynamique, et un principe féminin plastique ; ces deux principes étant complémentaires par nature et agissant l’un sur l’autre, ils sont indissolublement liés dans leur rôle générateur, et ils s’équilibrent mutuellement.

C’est ainsi que le premier principe masculin dynamique a été désigné par le Chaud, le second, qui est le principe féminin plastique, a été désigné par le l’Humide. Mais, comme à toute création s’oppose une destruction, l’existence de deux contraires est de ce fait justifiée : le Froid s’opposant à l’élément masculin, c’est-à-dire au Chaud, et le Sec de son côté, combattant l’élément féminin, c’est-à-dire l’Humide.

De ces oppositions : Chaud/Froid et Humide/Sec, il en découle que l’opposition Chaud/Froid, du fait de la prédominance de l’énergie, est considérée comme active, masculine, positive et dynamique.

Au contraire, l’opposition Humide/Sec est envisagée comme passive, féminine, négative et plastique.

Nous allons donc commencer par analyser en détail les quatre qualités basiques : le Chaud, le Sec, l’Humide et le Froid, afin de mieux comprendre quels peuvent être leurs divers apports dans la constitution d’un tempérament humain.


LES PRINCIPES ÉLÉMENTAUX


LE CHAUD

1°) Principe général

C’est le principe du dynamisme et de la dépense de force. Foyer d’énergie à l’origine du mouvement et de la motricité, il est analogue à la force centrifuge, car son impulsion part du centre et s’exerce vers le dehors, mais également vers le haut (jaillissement, essor) et en avant (projection).

Mots-clefs : Chaleur - Mobilité - Expansion.

2°) Effets physiques

Le Chaud libère la matière de la pesanteur et de l’inertie et lui imprime le mouvement. Il agite, active, anime, accélère, amplifie et fait évoluer les choses. Il agrège les homogènes et désagrège les hétérogènes.

Mots-clefs : Combustion - Pénétration - Dilatation - Diffusion - Raréfaction.

3°) Effets biologiques

Il donne l’impulsion vitale aux fonctions organiques. Chaleur et vie paraissent inséparables, mais la chaleur n’est pas la vie-même : c’est la manifestation de la force vitale, qui ne peut se manifester que dans une échelle restreinte de température.

4°) Effets psychologiques

Animateur par excellence, il donne donc l’élan, l’activité, la vivacité. Il va en avant, au-dehors, il se rebelle et attaque. Il est impulsion, projection, décision rapidité, action, enthousiasme, optimisme, esprit d’entreprise. Il se manifeste par expansion de force accompagnée d’ardeur et de spontanéité. C’est un élément stimulant, le rayonnement vers l’avenir, avec un désir actif de persuasion et de conquête.

En psychologie : il donne l’extraversion.

5°) Morphologie

Le sujet se présente avec un contact chaud, lorsqu’on lui donne par exemple, une poignée de main, la main est chaude. Il a une forme corporelle accusée, le teint est coloré. Du fait qu’il brûle beaucoup, il est sujet aux fièvres ; il a des intermittences de fièvres soudaines, de même qu’il y a dans sa façon d’être des intermittences dans les mouvements, ce qui donne des saccades, de la brusquerie, de l’ardeur, de la vivacité, de l’impulsivité, de la rapidité, de l’entrain et de la spontanéité.

En Résumé :

Toute chaleur est un foyer d’énergie, le Chaud est donc par excellence le principe positif du dynamisme qui imprime un mouvement à la matière, et parce que la chaleur est à l’origine du mouvement, et qu’elle est force motrice, elle apporte le changement et fait évoluer les choses auxquelles elle donne de l’intensité, de l’ardeur, de l’amplification, de l’exaltation. On peut dire que le but de la chaleur c’est le changement. Toutefois, l’élan qu’elle imprime peut prendre une triple direction :


- Vers le dehors, il s’agit là d’une force centrifuge qui se traduit par une extériorisation, un rayonnement voire un épanouissement.
- Vers la hauteur : c’est un jaillissement, un dégagement, un essor.
- Vers l’avant : impulsion vers l’avenir, phénomène de projection, de propulsion, de conquête.
        
Biologiquement le Feu est un principe de pénétration, il est vivifiant, et le Chaud l’est aussi ; on remarque une action dynamique et vitalisante se produire sur l’organisme.
Dans la psyché, le rôle du Chaud se manifeste par une poussée vers l’action, vers l’élan. La personne qui en est marquée a beaucoup de vivacité, elle a un grand esprit d’entreprise, le sens de la décision. Disons en un mot que l’individu qui est marqué par le Chaud “brûle” : il est expansif, actif, enthousiaste, persuasif, optimiste. Le Chaud est un symbole de combustion, donc de motricité, d’impulsion, et cette action dynamique sur l’organisme se traduit par des élans, par une combustion très puissante qui donne une force et une grande impulsion.

LE FROID

1°) Principe général

C’est un principe régulateur empêchant la trop grande expansion du Chaud. Il est donc statique, paralysant et condensateur, analogue à la force centripète, car il agit par inertie et se tourne vers le dedans.

Mots-clefs : Repliement - Cohésion - Concentration - stagnation - Fixité - Pesanteur.

2°) Effets physiques

Privée de la chaleur ou de l’énergie que le Froid refoule et concentre à l’intérieur, la matière, livrée à elle-même, n’est plus que masse inerte, poids mort, obstacle, résistance.
Le Froid produit : ralentissement, atonie, fixation, concrétion, coagulation, condensation, contraction, solidification, cristallisation des liquides.
Il agglomère les homogènes comme les hétérogènes.

3°) Effets biologiques

Manquant par lui-même de chaleur et de vitalité, le Froid constitue un obstacle à la vie organique, il neutralise la chaleur vitale, paralyse les organes ou les corps qu’il saisit, et les fige dans l’immobilité ou les cristallise.
Contraire à l’évolution de la vie et à son expansion, il fixe et conserve la matière dans sa structure acquise.

4°) Effets psychologiques

Attitude calme, lente, inerte et impassible, il tient ses distances et n’a pas de contact avec le monde extérieur, il évite les risques en ne se mêlant pas. Froideur en tout (des appétits, de l’accueil, des sentiments). Il s’exprime par : concentration (il ne se livre pas, ne donne pas, mais il “suce” et amasse, cherchant toujours à isoler sa personnalité, à la développer aux dépens de ses semblables. La raison domine le cœur : peu réceptif et peu influençable, il est au contraire l’élément absorbant) ; dépression (n’a pas de tension, son action se limite à inertie, résistance, impassibilité) ; retrait en arrière (retenue, réserve, inhibition, régression, renoncement allant jusqu’au pessimisme, crainte, tristesse). Tout ce qui porte l’empreinte de gravité, de lenteur, de profondeur, est dû à son influence.

En psychologie : il donne l’introversion.

5°) Morphologie

La force est anémiée, réduite au teint pâle, l’être est maigre, l’expression est morne, le contact est froid, la poignée de main est froide.

En Résumé :

C’est un principe négatif, c’est la force d’inertie de la matière pesante, c’est un principe statique qui porte à l’immobilisation, à la contraction, à la retenue, à la réserve, à la condensation, à la rétraction, à la coagulation, à la paralysie. Pensez à la glace : ce sont les eaux courantes des ruisseaux, ou bien les vagues des mers du Nord qui sont soudain figées par le froid où il y a bien là ce principe d’immobilisation.
C’est un principe qui est contraire à l’expansion de la vie, mais en revanche c’est un principe qui est conservateur, fixateur, condensateur. Et cette propriété diminutive s’exprime soit par concentration, c’est-à-dire par un repliement de l’être sur lui-même, un resserrement, une réduction, mais aussi par la dépression, par des états dépressifs comme l’atonie, la soumission, un abandon à un état végétatif. Cela peut s’exprimer aussi par un retrait en arrière, c’est-à-dire par une régression, un renoncement, une inhibition.

Biologiquement le Froid ralentit le processus vital, et ce ralentissement est donc nuisible à la vie organique, c’est pourquoi il peut apporter la maladie, l’atonie, l’inhibition. Il crée un climat de moindre résistance. Au niveau de la psyché, il s’exprime par un certain nombre de qualités appréciables, la première étant le sang-froid, la concentration, la réserve. Les sentiments sont lents, car il ne s’agit pas d’un émotif, c’est quelqu’un de froid, il est hésitant face à la vie affective, il a peu de joie de vivre, peu d’élans, il ne se mêle pas aux autres ; distant, il évite les risques, il est spectateur des choses et pessimiste. Par conséquent, le Froid est un symbole de fixation, de coagulation, de cristallisation (la glace). Il y a donc neutralisation de la chaleur vitale, ralentissement de la combustion, mais en revanche, il y a une force animique (force de l’âme), une concentration et une impassibilité.

LE SEC

1°) Principe général

C’est le principe restrictif de la solidité. Il affirme la Forme jusqu’au durcissement, la rétraction et la rupture, la division et l’émiettement.

Mots-clefs : Tension - Rigidité - Séparation - Différenciation - Sélection.

2°) Effets physiques

Le Sec durcit, tend, raidit tout en réduisant, desséchant, affinant, aiguisant. Il resserre les particules des corps et les rend distinctes et indépendantes. Elles perdent ainsi leur cohésion et leur unité, et à l’extrême deviennent friables, cassantes, se morcelant et se dispersant.
Le Sec cause ainsi un double effet :


- de tension (convergence),
- de rupture (divergence),


Se traduisant par un développement vertical intensif et par la déviation et la discontinuité.
S’il maintient l’intégrité des corps contre l’action du milieu extérieur, dont il les détache, en même temps il les dissocie par l’intérieur.

3°) Effets biologiques
        
Limitatif et restrictif, il empêche les échanges du corps, en les privant du lien de l’Humidité. Il condense et tend les forces de l’organisme, mais cause éréthisme, aridité, irritation (inflammatoire avec le Chaud, nerveuse avec le Froid).

4°) Effets psychologiques

Le Sec détermine une réaction d’indépendance et de refus, une affirmation virile du Moi, un individualisme animé par le sentiment de sa propre sélection, le désir de grandir, de se surpasser, de se détacher de l’ambiance, mais en même temps c’est un facteur d’inadaptation, limitant l’être par rapport à son milieu. Sa tension, en donnant du ressort au mouvement, l’accentue et le porte à l’excessif, aux extrêmes. Il confère un caractère tranché, un esprit entier, absolu et exclusif, aux appétits voraces : “tout pour lui”. Peu influençable, esprit de décision, mû par le rationnel, la logique, sa volonté est claire avec un aspect de précision, d’acuité, de rigidité, d’effort violent et passionné, de dureté, de commandement et de discipline, avec une marque d’intermittence, d’à-coup, de saccade.

Défauts : Manque de liant et de souplesse, raideur agressive, contrainte, dureté, obstination, hérissement, irritation, conduite explosive.

Le Sec et la Terre donne discipline et persévérance, le Sec et le Feu donne la passion, la fougue, la violence.

5°) Morphologie

Le contact physique est rude, la poignée de main est sèche. Le teint est gris, terreux, le corps est émacié, la minceur s’accompagnant de pâleur. Les formes sont accusées, dures, rétractées et sèches.

En Résumé :

Le Sec est un principe de rétraction, de réduction, de condensation, de concentration, de tension, de raidissement, de durcissement, de contraintes. Pour imager notre propos, on peut prendre l’exemple d’une éponge qui, lorsqu’elle est trempée dans l’eau, est toute molle et gonflée, mais une fois mise à sécher devient raide et dure : elle s’est réduite, voilà ce qu’est le Sec.
Cette réduction conduit l’être au retrait sur lui-même, elle le limite par rapport à son milieu dans une espèce de processus de fermeture, de self-défense, de refus ; de ce fait, le Sec est un facteur d’inadaptation. Seulement, dans le même temps, il affirme la conscience du Moi en accusant l’individualité. C’est donc un facteur d’autonomie, d’indépendance, d’individualité, de sélectivité. L’être marqué par le Sec agit par rupture, par séparation, car ce principe élémental a un effet séparatif, il est cassant. Il est un principe de solidité et de persévérance ; c’est le Sec qui donne leurs formes stables aux corps.

Biologiquement le Sec crée la forme, la partie sèche du corps ; les os en sont issus, ils forment la charpente qui tient le corps, qui lui donne sa forme. Ainsi donc, les formes de l’homme marqué par le Sec sont accentuées.

Dans la psyché, cela mène à la décision, à la précision, à l’affirmation, à la valorisation de soi, l’être a une volonté claire qui peut tendre vers la domination.

Le Sec peut découler de l’élément Terre (Sec-Froid), ce qui donne de la discipline, de la persévérance. Mais le Sec peut aussi découler de l’élément Feu (Chaud-Sec), et ici il s’exprime au niveau d’une violence, d’une passion, d’une fougue. Par conséquent, lorsqu’il y a dessiccation, il y a rétraction (cas de l’éponge), et tension.

L’HUMIDE

1°) Principe général

C’est un principe plastique et modérateur d’extension et de détente, au mouvement en onde tendant à la fluidité. Il s’adapte et reçoit la forme, car il n’a pas de substance propre, et peut se mêler à ce qui l’entoure, en le pénétrant.

Mots-clefs : Détente - Fluidité - Plasticité - Liaison - Homogénéité - Etalement horizontal.

2°) Effets physiques

L’humidité gonfle les substances qu’elle pénètre, et en émousse les contours, les désagrège (action de l’érosion), leur enlève à la longue toute consistance et résistance. Elle rend ces corps plus malléables, mouvants, passifs, informes, amorphes, en favorisant leur fusion, leur homogénéisation, par un processus de : humection, désagrégation, fusion, assimilation.
L’humide produit un double effet :

- de détente (expansion et épanouissement dans l’étalement, l’amplification),
- et de fusion : liaison, continuité, homogénéité, unité.

3°) Effets biologiques

Favorise l’expansion et l’épanouissement de la vie (avec le Chaud), la diffusion dans le milieu ambiant, la fécondité. Emmagasinement et diffusion de la force vitale par les liquides de l’organisme. Favorise la relaxation.

4°) Effets psychologiques

Sa passivité modère le mouvement, d’où réactions lentes. Sa plasticité donne sensibilité, souplesse, mobilité, d’où tendance à varier et à changer. Son manque de tension fait que, mou et informe, l’Humide s’ouvre aux influences extérieures et s’adapte aisément à son milieu, auquel il s’intègre. Il déteste la solitude et va vers la liaison, la fusion, le don de soi dans un désir actif de soumission et de participation à la vie universelle. Ses manifestations psychiques prennent un caractère de reflet, d’empreinte. Elément modérateur, son action est adoucissante, amollissante.       

Défauts : Passivité, indécision, instabilité, laisser aller les choses, n’aime ni le travail pénible ni le combat, parfois inhibition.

5°) Morphologie

Les formes du corps sont arrondies, molles, dilatées. Le teint est clair. La poignée de main est moite, l’être est coulant.

En Résumé :

L’Humide est un principe d’extension. Reprenons notre exemple de l’éponge : si une fois sèche et dure nous la plongeons dans l’eau, elle s’imbibe d’eau, double de volume et devient molle. Par conséquent, l’Humide est un principe d’élargissement et d’extension. C’est aussi un principe de plasticité, de réceptivité, de diffusion, et par suite de détente, de souplesse, de relâchement intérieur.
Cette qualité élémentale est aussi un principe d’enveloppement ; l’Humide tend à l’unité par fusion, par mélange, par liaison, par absorption. Il est un facteur favorable à l’adaptation de l’individu à son milieu, avec lequel il tend à s’intégrer, à se confondre, par sa souplesse et sa fusion. Il adoucit et tempère, il est un principe de balancement : pensons au mouvement des ondes, de la vague avec tout un phénomène de fluctuation et d’indécision. Ici, il n’y a pas de tension, tout est détente, malléabilité, impressionnabilité, sensibilité, souple et lisse. De même que l’Humide s’adapte au récipient qui le contient, il va vers la fusion, la liaison. C’est aussi un facteur de fécondité favorable à la croissance et à l’expression de la vie, il est fertile.

Biologiquement c’est le sans-forme, l’être est passif, ses réactions sont lentes, c’est le “féminin-plastique”, il laisse aller les choses, n’aime pas les travaux pénibles, les combats. Sa réaction première, c’est de chercher à s’attacher affectivement, car c’est un tendre, un sentimental n’aimant pas la solitude.

Conclusion

Lorsque dans un thème on se trouve en présence d’une dominante élémentale (Feu, Terre, Air, Eau) déterminée, et que l’on veuille situer les qualités élémentales qui en découlent, il est essentiel de ne pas perdre de vue qu’aucune des qualités élémentales dépeintes ci-dessus ne peut se manifester isolément. Pour réaliser une production élémentale, chaque qualité a besoin du concours de la qualité complémentaire. C’est ainsi que :

Le Feu : est la résultante du Chaud et du Sec.
L’Air : est la résultante de l’Humide et du Chaud.
La Terre : est la résultante du Sec et du Froid.
L’Eau : est la résultante du Froid et de l’Humide.

Le graphique ci-dessous nous permet de visualiser notre propos :


Ce graphique, c’est la Rose des Vents des Qualités Élémentales. Nous y voyons une croix, c’est le symbole des manifestations de la vie terrestre : espace/temps. Nous y voyons que les éléments sont le produit de deux qualités élémentales. C’est ainsi qu’entre le Chaud et le Sec nous trouvons l’élément Feu ; entre le Sec et le Froid figure la Terre ; entre le Froid et l’Humide apparaît l’Eau, et enfin entre l’Humide et le Chaud se présente l’Air. Ce tableau se lit de gauche à droite, c’est-à-dire dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. C’est ainsi par exemple que le Feu est d’abord Chaud et Sec, et non l’inverse. De même, l’Air est d’abord Humide et Chaud. Nous pouvons résumer cela de la façon suivante :

Feu : Chaud et Sec.
Terre : Sec et Froid.
Air : Humide et Chaud.
Eau : Froid et Humide.


Il s’agit de bien comprendre que la symbiose de deux qualités élémentales forme un élément simple : c’est ainsi que l’association du Froid et de l’Humide nous donne l’élément Eau, etc. De même, si nous sommes mis en présence de deux éléments comme le Feu et l’Humide, nous voyons que le dénominateur commun, c’est le Chaud ; de même, si l’on voit apparaître du Feu et de la Terre, on saisit ici que le dénominateur commun sera le Sec.
Bien sûr, nous pouvons avoir des dichotomies : par exemple, une dominante Feu et Eau, et ici il n’y a pas de dénominateur commun ; au contraire, les qualités élémentales se contrecarrent. Par conséquent, on saisira aisément que l’on a affaire à une dualité tempéramentale.

Nous allons maintenant analyser le Feu, la Terre, l’Air et l’Eau à la lumière des qualités élémentales du Chaud, du Sec, de l’Humide et du Froid.

LES ÉLÉMENTS

LE FEU

1°) Principe général

Le Chaud se combine au Sec : le Feu est donc en dilatation par l’action du Chaud, tandis que celle du Sec le tend à l’extrême.

2°) Effets physiques

C’est un élément immatériel, à l’état fluidique, comburant, rayonnant, moteur. En excès, il agit de façon desséchante, violente, destructrice.

Mots-clefs : Ignition - Dessiccation - Volatilisation - Essor - “Principe spirituel et base de l’énergétisme, sous l’influence duquel s’opère toutes les transformations matérielles” (Fulcanelli). - L’Eté - La Culmination - L’impulsion à la base de toute création.

3°) Effets biologiques

Animation, vivification, organisation, transmutation, projection, progrès mû par, et tendant vers, une finalité. Pesanteur vers le haut. Le mouvement, excessif et violent, se fait par intermittence et saccade. Virilité. Vitalisation sur-activité, avec plus grande activité des échanges, augmentation de la chaleur organique allant jusqu’à la fébrilité.

4°) Effets psychologiques

Tension, passion et fougue par le Sec, élan et extraversion par le Chaud ; c’est donc l’Action, mais l’action impulsive et rapide. Le Feu agit dans le monde sans chercher à s’y adapter, son énergie spontanée et enthousiaste, lui donne des réactions rapides et fortes, sa volonté est durable : courageux, combatif et hardi, il est armé pour la lutte et l’effort, ses passions sont violentes et le portent aux emballements, mais il y apporte ardeur, ferveur, dévouement et se montre généreux. D’une confiance extrême en soi, tourné vers l’expansion, il met son Moi en avant avec exubérance, impétuosité, mais trop d’orgueil et d’impatience font qu’il peut se surestimer. Facteur de lutte, de dépassement, de progrès, il exerce une action dominatrice, une puissance conquérante, mais qui peut aller jusqu’à la brutalité et le despotisme. Tendances intellectuelles brillantes – Ressort principal : Ambition, Volonté de Puissance. Il observe, réfléchit, cherche son but et l’atteint avec une force ramassée ; il exalte, intensifie, surexcite, porte au paroxysme ou transmute.

Défauts : Impatience, imprévoyance, précipitation, inconséquence, crédulité, vanité, présomption, témérité, arrivisme, absolutisme, partialité, violence.

En psychologie : c’est le type extraverti sous tension.

S’il n’agit pas constructivement, avec oblativité, il est dominé par ses passions et aboutit à l’auto-destruction.
Caractère purificateur du Feu : séparation du subtil de l’épais et transformation incessante des formes inférieures de vie en formes supérieures, fusion dans la lumière de l’esprit.


En Résumé :

Le Feu est issu de l’accord du Chaud et du Sec, donc le Feu enclôt dans sa psychologie un phénomène de tension, de rétraction qui lui vient du Sec, et une puissance motrice ou d’exaltation animique qui lui vient du Chaud (Puissance motrice : si le Chaud s’exprime au niveau physique ; exaltation animique : s’il s’agit d’une chaleur qui travaille à l’intérieur de l’âme). Par conséquent, nous ne sommes pas surpris de voir le Feu présider à l’élaboration des tempéraments ardents, démonstratifs et exaltés. Le Feu est un principe de vitalité qui lui vient du Chaud, et il donne de ce fait les caractéristiques suivantes : enthousiaste, actif, entreprenant, combatif. D’ailleurs, le langage courant nous dit : - “une flamme habite cette personne”. Ceci parce que l’association du Chaud et du Sec, c’est-à-dire l’union de l’énergie par le Chaud et de la rétraction par le Sec, porte la tension intérieure des choses à leur plus extrême puissance, c’est la raison pour laquelle l’individu est porté constamment vers des paroxysmes. Paroxysmes qui peuvent s’exprimer de façon divergente : l’être peut être violent, agressif, destructeur si le Feu est mal intégré, ou au contraire ce peut être un Feu d’élan, d’enthousiasme, libérateur, purificateur. Ce peut être la flamme qui réchauffe ou bien la flamme de l’incendie qui brûle et qui détruit, mais ce peut être aussi les deux, l’être passant de l’un à l’autre.


LA TERRE


1°) Principe général

Le Sec se combine au Froid dans un mode passif. C’est la matière en tant que substance concrète.

2°) Effets physiques

Elément solide, dense, statique, rigide, impénétrable, atone, cristallisateur, coagulant. La condensation, la densification, la rétention produisent une limitation en tous sens, une pesanteur vers le bas, une contraction, une répulsion.
Le Carbone - L’Automne - Le Déclin - La Mère universelle désirant aveuglément produire et enfanter.

3°) Effets biologiques

La fixation et la rétention des produits de combustion, la minéralisation par astringence, la stagnation, la stase, l’atonie, sont contraires à la vie de la matière vivante. Cependant, à l’intérieur de la Terre se poursuivent de mystérieuses transformations chimiques, les bactéries permettent la croissance des plantes. La Terre est donc un élément plastique qui attire le germe afin que d’elle il prenne forme, c’est l’aboutissement de la création manifestée, l’extériorisation du principe de la forme.
Le mouvement est ralenti, les fonctions s’exercent lentement et lourdement. Négativement, c’est la pétrification, la minéralisation, la fossilisation.

4°) Effets psychologiques

Introverti par le Froid, discipliné et persévérant par le Sec, paresse et inertie lorsque le Froid domine, il a une grande force créatrice et de grandes réserves.
Il se concentre, son Moi l’intéresse plus que tout, il se replie donc dans sa forteresse pour y être en paix. Dissimule souvent un sentiment d’infériorité. Peu optimiste et peu influençable, ses réactions sont lentes mais fortes et durables, et ses rancunes longues. Ses affections sont stables et il est fidèle.
C’est l’esprit de conservation, prévoyant, prudent et méfiant, qui amasse volontiers, avec ténacité, sens pratique et réalisme.
De l’élément Terre jaillissent les pensées et les actes rationnels dans un processus semblable à la croissance des plantes.
Appliqué, laborieux et patient, il utilise son énergie psychique à voir clair en lui par la réflexion, le raisonnement, la concentration ; esprit toujours inquiet, il doute, nie, analyse, et ses qualités de méthode, de réflexion, de déduction le poussent à bâtir des théories, qu’il défend avec fanatisme. Réfléchissant avant d’agir, il a l’air lent et concentré. Sérieux mais non tendu, il résiste à la pression, mais pas à la tension.

Défauts : Manque de réceptivité, manque de magnétisme, égoïste, conservatisme, parcimonie, froideur, crainte, doute. Souvent il a un sentiment d’infériorité qu’il compense par un fanatisme. Manque d’imagination ; ne comprend pas la vie psychique d’autrui. Avidité, facteur commun de Saturne et du Taureau.

En Résumé :

La Terre est issue de la fusion du Sec et du Froid. La Terre se présente donc comme l’accord d’un phénomène de rétraction venu du Sec, et d’un phénomène d’immobilisation venu du Froid. Ainsi, elle représente la matière immobilisée au terme d’une évolution, c’est donc l’état solide par excellence. Nous avions vu que le Sec ou le Froid étaient contraires à la vie de la matière vivante et à la vie de l’instinct, mais n’oublions pas de signaler que dans le même temps, cela est propice à la vie de l’esprit. Le Sec donne à la Terre une concentration, et le Froid une statique qui la rend dense et fixe. Ici, c’est le triomphe de la stabilité, de la structure, des valeurs internes, stables et durables des choses. Elle s’assimile à la cérébralité, à la vie de l’esprit : raisonnement, réflexion, concentration intérieure.

L’AIR

1°) Principe général

L’Humide (liaison) se combine au Chaud (exaltation).

2°) Effets physiques

Elément gazeux, impalpable, plastique, pénétrable, mû, fécondant. Son état volatil lui donne un pouvoir d’expansion illimité, une force puissante lorsqu’il est comprimé.

Mots-clefs : Expansion - Liaison - Propagation.

3°) Effets biologiques

Il entoure et pénètre la matière, c’est l’énergie sous sa forme la plus subtile. Fécondation (semence mâle), génération, reproduction, fertilité, nutrition.

4°) Effets psychologiques
        
Extraverti par le Chaud, détendu par l’Humide.
Mobilité en tout (désirs, sentiments, idées) et instabilité, légèreté, goût du rythme, de la danse, de l’harmonie.
En perpétuel état de liberté et de disponibilité, sa sensibilité vive l’expose à tous les contacts et influences, ses réactions et ses émotions rapides sont à fleur de peau, peu fortes et peu durables. Impressionnable, il est prompt, spontané, prend l’initiative avec optimisme et s’adapte aisément au courant de la vie. Heureux de persuader et de plaire, il est plein d’urbanité, de sociabilité, de philanthropie, son caractère est souple mais irritable.
Ses attachements sont faciles, mais changent aisément d’objet : sur ce plan aussi il tend à se diffuser, intrigues et brouilles fréquentes.
L’air relie l’esprit de l’homme à l’âme et à l’esprit du restant de la création : aussi est-il un agent de liaison à tous les sens du terme, sa souplesse d’esprit, sa réceptivité intellectuelle et ses dons d’observation lui permettent de deviner par intuition, et d’accéder à la spiritualité et au mysticisme. Adroit, ingénieux, subtil, inventif, son attention se détourne aisément, il manque de patience et ses intérêts s’éparpillent.

Passion dominante : l’Amour.
        
Défauts : Impressionnabilité excessive, manque de patience et de décision, éparpillement, esprit superficiel et changeant, opportuniste et utopique. Peut pourtant être un chef, s’il a assez de volonté.

En Résumé :

L’Air est issu de l’Humide et du Chaud. Par conséquent, il se présente comme une synthèse entre les valeurs de dilatation qui viennent de l’Humide, et les valeurs d’exaltation qui viennent du Chaud. Donc, du Chaud et de l’Humide naissent la fertilité, la luxuriance, l’exubérance.
Une telle symbiose se traduit par un trop plein de vie, un allant, une joie superlative. Elle constitue le triomphe de la vie naturelle qui se répand sur terre, c’est le cas dans les pays équatoriaux où il fait très chaud et en même temps très humide ; c’est la forêt vierge, les plantes poussent très vite, c’est toute la fertilité, la prolifération des végétaux. Il en est exactement de même dans l’âme. L’Humide donne la cohésion et le Chaud l’animation, ce qui engendre la mobilité, l’expansion illimitée dans l’espace. L’air exprime l’état gazeux ou de fluidité, ce qui donne de la légèreté, de l’expansion ; l’être vit à travers les contacts et les échanges avec le milieu.

L’EAU

1°) Principe général

Le Froid se combine à l’Humide.

2°) Effets physiques

Elément liquide, instable, lent et tempérant, plastique, réceptif et dissolvant. Circulation par étalement, amollissement, pouvoir de dissolution, c’est-à-dire de séparation des constituants d’un tout en ses plus petites fractions possibles.

3°) Effets biologiques

L’eau nourrit la terre et les êtres vivants, c’est le milieu vital originel où s’élabore la naissance du germe, la semence femelle, la lymphe, les sécrétions séreuses et muqueuses. Etat végétatif, inertie, sommeil, mouvements réflexes.

4°) Effets psychologiques

On croit connaître l’Eau parce qu’elle est transparente, mais elle est en continuelle mobilité, frémissante, sous un aspect calme, mou, apathique, lent. Tolérante jusqu’à l’indifférence, elle paraît souvent insensible, alors qu’elle est sensible et impressionnable, donne une grande importance au sentiment. Renonce à l’action au profit de la vie intérieure, de la contemplation, du rêve un peu mélancolique. Circonspecte et paisible, elle vit pour soi, recherchant la tranquillité physique, le calme, la paix, ses aises ; insouciante et peu capable d’un effort de volonté énergétique, elle déteste la solitude et cherche à s’attacher affectivement, mais est versatile et inconstante. Son ressort principal est la recherche du plaisir, qui a pour condition la passivité physique, bien qu’elle soit sensuelle et lascive. Aime le bien-être, mais sait se contenter de peu.
Facultés intellectuelles ternes : prédominance de l’instinct conservateur lié à la mémoire, aux souvenirs, habitudes, impressions reçues, à l’amour de la Nature, à tout ce qui est romantique.
En psychologie : c’est l’introverti détendu.
        
Défauts : Passivité, inactivité, inertie, inconscience, crainte, soumission, renonce pour avoir la paix, imitation, incertitude, avidité. Emotivité excessive, suggestibilité.

En Résumé :

L’eau est issue du Froid et de l’Humide, de telle sorte qu’avec l’Humide, on a le maximum de dilatation conjugué au maximum de retenue venant du Froid. C’est une union très étrange, car elle apparaît comme un élément immobilisateur d’une amplitude, la dilatation est soudain prise par le Froid, c’est l’image de la vague au plus haut de sa course qui est soudain glacée et immobilisée. Il s’ensuit dans l’âme de l’individu un très grand envahissement de la vie émotionnelle, la sensibilité est très puissante. Il y a une grande plasticité psychique, une malléabilité.
C’est une symbiose un peu difficile que celle du Froid et de l’Humide, mais dans le même temps l’Eau est malléable. En effet, l’Eau est instable, le moindre souffle agite la surface du lac, ou bien une tempête soudaine va faire se lever de grandes vagues dans l’océan... il en est de même dans la psyché, un souffle, un rien, une émotion, une sensibilité quelque peu malmenée et voilà une tempête intérieure qui s’installe. L’Eau remue, c’est pareil dans l’âme : il y a une continuelle mobilité psychique, c’est une âme frémissante, soumise aux impressions, elle est hypersensible. L’Eau dans la nature a un double rôle, elle peut éroder les terres et les roches, c’est la même chose dans l’âme qui peut être rongée ; elle est hypersensible, mais dans le même temps l’Eau fertilise la terre, c’est pourquoi cette âme est très créatrice et fertile ; cela lui vient de l’Humide. Par conséquent, l’âme marquée par l’Eau est réceptive et créatrice.

Caractéristiques Essentielles des Éléments :

Le Feu ou l’état d’incandescence, d’animation.

C’est l’Élément de l’énergie intense. Il est essentiellement dynamique, dominateur, transformateur (ou destructeur), créateur ou transmutateur de la matière….

La Terre ou l’état de solidité, de fixation.

C’est l’Élément de concentration matérielle, de contraction, de solidification, de résistance, d’immobilisation ou de fixation, de détermination…

L’Air ou l’état de fluidité, d’expansion.

C’est l’Élément intermédiaire de liaison, d’expansion libre, d’échanges et de renouvellement, de mobilité, de diffusion…

L’Eau ou l’état de liquidité, de relâchement.

C’est l’Élément de base ou de passage, la matière vivante ou mouvante, à l’état de relâchement, de détente, de soumission, de passivité, de réceptivité, de plasticité, de disponibilité…

Correspondances des Éléments chez l’Etre Humain :

Le Feu :

Il s’identifie à l’ardeur ou à la force vitale de l’être ou à son foyer d’énergie, à son essor, à son expansion, à son exaltation, et à toutes ses manifestations, ou, autrement dit, à sa volonté personnelle qui tend à s’imposer à autrui et à subjuguer le monde.
Le Feu, c’est dans l’individu, la puissance et l’activité créatrice et réalisatrice (parfois destructrice), avec son ambition de dominer et de se dépasser.

La Terre :

Elle correspond dans l’individu à la volonté de résister à l’action extérieure, de se conserver, de se fixer solidement, de durer, et aussi de garder et d’accroître son acquis dans le milieu matériel. Cela implique de la ténacité, de la persévérance, de la patience, avec le sens du réel et des conditions matérielles.
La terre représente le noyau de concentration de l’individu, sa consolidation, sa structuration intérieure par la réflexion, l’esprit de logique, le raisonnement rigoureux.

L’Air :

Il s’identifie à la sensibilité extérieure ou épidermique de l’individu. Il concerne les contacts, les frictions, les rapports ou les échanges multiples avec le milieu extérieur, continuellement changeant, instable. Ce qui implique le développement de l’acuité sensorielle, de l’impressionnabilité et aussi de l’intelligence pratique, avec l’adaptation adroite aux conditions variables et complexes de l’ambiance naturelle ou sociale, et aux événements passagers. L’Air se rapporte aussi aux moyens d’échanges et d’expression, de contacts, de communication.
D’une façon générale, il correspond à la vie environnante ou sociale, à l’activité surtout intellectuelle, aux déplacements, aux exercices, aux jeux.

L’Eau :

Elle s’assimile à la sensibilité profonde de l’individu dont elle constitue le milieu intérieur et mouvant, en perpétuelle évolution ; autrement dit, c’est “l’âme”, avec le monde de ses sensations ou de ses tourments, ses appétits, ses instincts, ses remous obscurs, et aussi ses rêveries et ses intuitions.
L’Eau évoque l’écoulement continu des événements intérieurs et, par conséquent, elle est analogue à la vie psychique de l’individu, avec ce qu’elle comporte d’inconscient, de rêve.

Les Quatre Problèmes Essentiels de l’Être :

Le Feu :

Le problème du Feu ou du potentiel vital de l’Être, de sa puissance créatrice et son emprise sur le monde.
C’est le problème de l’exaltation et de l’affirmation de l’être avec son caractère, ses tendances natives, ses passions et ses ambitions ardentes, sa volonté de puissance, de dépassement, son désir de dominer le monde par la force ou l’énergie, la valeur personnelle ou le prestige… pour le transformer à son gré, le transmuter – ou le détruire…

La Terre :

Le problème de la Terre ou de la vie concrète de l’Être.
Ce problème est en rapport avec l’intégration, la fixation, la consolidation de l’être dans le monde physique, corporel ou matériel. Il concerne sa résistance ou sa santé, sa conservation et sa durée. Comme son accroissement, ses acquisitions terrestres, son emprise sur la matière et la position sociale qu’il peut ou veut atteindre ; mais également tous les obstacles ou les difficultés qu’il lui faut surmonter, les fardeaux qu’il doit supporter : les ennuis quotidiens, les servitudes corporelles ou les infirmités, les maladies, les tâches fastidieuses ou pénibles, enfin tout ce qui exige de la ténacité, de la patience, un effort continu, persévérant… C’est aussi le problème de l’objet matériel, de l’outil, du travail et du métier, avec la science la technique, l’expérience qui maîtrisent la matière.

L’Air :

Le problème de l’Air ou de la vie extérieure de l’Être.
Il concerne les rapports de l’être avec le milieu extérieur ou social, ses contacts, ses échanges ou ses frictions, et, également, son adaptation aux conditions variables, aux circonstances et aux événements passagers, avec le développement de sa sensibilité épidermique, de son intelligence, de son impressionnabilité aux influences du dehors, de son jugement, de son adresse, de ses moyens de communication ou d’expression. C’est également le problème des relations humaines ou sociales, des contacts et des liaisons avec les semblables (avec “l’Autre extérieur”).

L’Eau :

Le problème de l’Eau ou de la vie intérieure et secrète de l’Être, de son inconscient, de ses instincts primordiaux.
Il concerne l’âme profonde de l’être, en perpétuel devenir, avec ses tendances contraires, ses conflits, ses remous, ses vicissitudes, ses passages ou ses états transitoires, ses crises, ses tourments, ses épreuves et ses métamorphoses… depuis la naissance jusqu’à la mort, parmi les dangers inconnus, avec les craintes, les aspirations, les rêves et les intuitions qui constituent son climat psychique. C’est aussi le problème des rapports de l’être avec lui-même (ou avec “l’Autre intérieur”).

Les Symboles des Eléments :

Comme il en est pour les Signes et les Planètes, il existe des hiéroglyphes qui servent à représenter d’une manière symbolique les quatre éléments.
Ces glyphes sont construits sur le schéma du triangle faisant ainsi allusion à la triplicité. C’est ainsi que : 

On remarque au passage que les éléments complémentaires, comme le feu et l’Air ou la Terre et l’Eau, ont la ponte orientée du même côté. Ainsi, le Feu et l’Air, sont représentés par un triangle dont la pointe est en haut, ce sont des éléments qui montent. De leur côté la Terre et l’Eau, sont représentés par un triangle dont la pointe est dirigée vers le bas, ces éléments sont rivés à la surface du sol. Enfin, la barre centrale du triangle de la Terre, montre qu’elle retient l’Eau et la barre centrale de l’Air, montre qu’il retient le Feu en lui permettant de brûler.


LE CLASSEMENT DES PLANÈTES

Comme ce fut le cas pour les éléments, nous pouvons de même classer les planètes selon qu’elles appartiennent à l’une ou à l’autre des quatre qualités élémentales basiques. Nous pouvons les répartir dans un schéma global qui montrera d’un seul coup d’œil la place exacte qu’occupe chaque astre dans le concert de nos instances psychiques.

Rose des vents des planètes du septénaire :


Ici, nous avons ajouté la Terre pour l’équilibre des choses. A la lumière de ce tableau, nous pouvons voir que :

Le Soleil est Chaud et Sec, c’est donc un astre de Feu.
Mars est Chaud et Sec, c’est un astre de Feu.
Mercure est Sec et Froid, c’est un astre de Terre.
Saturne est Sec et Froid, c’est un astre de Terre.
La Lune est Froide et Humide, c’est une planète d’Eau.
La Terre est Froide et Humide, c’est une planète d’Eau.
Vénus est Humide et Chaude, c’est une planète d’Air.
Jupiter est Humide et Chaud, c’est un astre d’Air.

Nous allons voir maintenant la Rose des Vents des qualités élémentales de l’ensemble des planètes visibles et invisibles. C’est le schéma suivant :


(Graphique n°3)

Ce schéma nous confronte à des polarités planétaires. C’est ainsi que les Luminaires se trouvent en un face à face complémentaire :

Le Soleil est Chaud et Sec = le Feu.
La Lune est Froide et Humide = l’Eau.

Les deux planètes inférieures : Mercure et Vénus, forment elles aussi un couple :
                           
Mercure est Sec et Froid = la Terre.
Vénus est Humide et Chaude = l’Air.

Les deux planètes suivantes, dans l’ordre du système solaire, sont la Terre et Mars, qui forment aussi un couple :

La Terre est Froide et Humide = l’Eau.
Mars est Chaud et Sec = le Feu.

Ensuite nous avons la polarité Jupiter-Saturne :

Jupiter est Humide et Chaud = Air.
Saturne est Sec et Froid = Terre.

Puis vient la polarité Uranus-Neptune :

Uranus est Chaud et Sec = Feu.
Neptune est Froid et Humide = Eau.

Enfin, nous avons Pluton, et s’il y a une hypothétique transplutonienne, on voit où elle figurera dans cet ensemble. On lui a donné pour l’instant le nom de Minos (M) :

Pluton est Chaud et Sec = Feu.
Minos est Froid et Humide = Eau.

Par ailleurs, si nous examinons chacun des astres à l’intérieur de ce tableau, nous en avons désormais une connaissance précise. En effet, nous voyons à travers ce tableau, de manière schématique et globale, que dans le grand concert des qualités élémentales, chaque astre a un rôle qui lui est propre et qu’il fait partie d’un tout organisé. C’est ainsi que si nous analysons chacun des astres à la lumière de ce qui vient d’être dit, nous pouvons voir que :


Le Soleil, c’est un principe du Chaud par excellence, il est plus Chaud que Sec.


Mars est plus Chaud que Sec.


Uranus est plus Sec que Chaud.


Pluton est plus Sec que Chaud.


Mercure est plus Sec que Froid.


Saturne est plus Froid que Sec, car il est plus près du Froid.


La Lune, c’est le principe du Froid par excellence, elle est plus Froide qu’Humide.


Neptune est plus Humide que Froid, car il s’approche de l’Humide.


Vénus est plus Humide que Chaude, car elle est proche de l’Humide.


Jupiter est plus Chaud qu’Humide, car il s’approche du Chaud.


Minos est plus Humide que Froid.


La Terre est plus Froide qu’Humide.

On peut résumer en disant que :


Le Soleil est un principe diurne, masculin, à dominante chaude.
La Lune est un principe nocturne, féminin, à dominante froide.
Mercure est neutre, convertible.
Vénus est un principe féminin à dominante humide, on comprend par l’humide la nature de détente et de douceur de Vénus, et c’est la raison pour laquelle elle a été qualifiée de “Bénéfique”, car l’humide apporte la détente.
Jupiter est un principe masculin qui lui vient du chaud, et de détente qui lui vient de l’humide ; c’est pour ces motifs qu’il a été lui aussi qualifié de “Bénéfique”.
Mars est une planète positive masculine qui tend vers le sec, le sec lui donnant une tension. C’est pour cela qu’il a été qualifié de “Maléfique”.
Saturne est une planète sèche à dominante froide, le sec lui donnant la tension, la dureté, d’où le terme de “Maléfique”.
Uranus planète positive à dominante sèche, synonyme de tension, de dureté, d’où son qualificatif de “Maléfique”.
Neptune est une planète négative à dominante humide ; par conséquent, avec l’humide apparaît un facteur de détente et de douceur, ce qui fait dire que Neptune a plutôt une nature “Bénéfique”.
Pluton lui, est un principe positif par le chaud, à dominante sèche, qui donne de la tension et de la dureté, d’où son qualificatif de “Maléfique”.


On peut voir sur le graphique n°3 ci-dessus, que toutes les planètes situées au-dessus sont des planètes Chaudes : Vénus, le Soleil, Mars, Uranus et Pluton.
Et toutes les planètes situées au-dessous : Mercure, Saturne, la Lune et Neptune sont Froides.
De même, les planètes situées à gauche du graphisme sont des astres Secs : le Soleil, Mars, Uranus, Pluton, Mercure et Saturne.
Ceux situés à droite sont des astres Humides : la lune, Neptune, Vénus et Jupiter.


Pour finir, on peut classer les planètes en valeurs élémentales  :


FEU : Soleil, Mars, Uranus et Pluton.
TERRE : Mercure et Saturne.
AIR : Vénus et Jupiter.
EAU : Lune et Neptune.


Telle est donc la répartition des planètes dans leur rapport avec les éléments constitutifs de ce monde.

LE CLASSEMENT DES MAISONS

En partant de la notion de la rotation de la Terre sur elle-même en 24 heures (qui est la cause de la marche apparente du Soleil à travers le ciel en une journée), nous pouvons par voie de conséquence classer les Maisons selon quatre grands quadrants. Chaque quadrant groupera trois Maisons, et en leur appliquant les quatre qualités élémentales en rapport avec leur représentation symbolique, on pourra donner des Maisons une vue globale.
Le schéma ci-dessous va  permettre de mieux saisir notre propos :


Ptolémée, dans sa Tétrabible, Livre I, écrit :

- “L’angle d’Orient est le plus sec, parce que lorsque le Soleil est en cette partie, les choses qui durant la nuit avaient été humectées, commencent aussitôt à se dessécher.”

Par conséquent, le point Ascendant a une valeur de Sec. Il continue :  
            
- “Le Midi est plus chaud, parce que le Soleil est plus ardent quand il est en sa plus grande hauteur et parce qu’aussi le Milieu du Ciel décline davantage vers le Midi.”

Donc, le Milieu-du-Ciel a une valeur de Chaleur. Il écrit ensuite :

- “L’Occident est humide, parce que lorsque le Soleil en approche, l’humidité commence à se répandre.”

De ce fait, le Descendant a une valeur d’Humide. Puis il continue :

“Le Fond du Ciel est froid parce que en raison de la situation de la Terre qui est habitée, elle est fort éloignée de la culmination du Soleil.”

En effet, c’est au minuit que la température est au minimum. C’est d’ailleurs là qu’est né le tableau des planètes du septénaire où l’on voit le Soleil figurer au Midi (au-dessus de l’horizon), la Lune au-dessous (au minuit), Mercure est au centre, d’où son rôle d’hermaphrodite et de messager des dieux. Mars est au lever avec ses valeurs d’action et de conquête. Vénus au Descendant, avec ses valeurs de repos et de détente. Jupiter est en culmination avec ses valeurs de jour et d’extraversion. Quant à Saturne, il est au Fond-du-Ciel avec ses valeurs d’introversion et de nuit.

Mais cette distribution n’est pas suivie de tout les astrologues en ce qui concerne les Maisons. Dans la tradition de Manilius à Morin, en passant par Al-Kindî, les quartes se divisent ainsi :

De l’Ascendant au Mileu-du-Ciel, comprenant les Maisons XII, XI, et X, correspond l’Humide-chaud : c’est une quarte d’Air, présidant aux premières années (printemps).
Du Milieu du Ciel au Descendant, comprenant les Maisons IX, VIII, et VII, correspond le Chaud-sec : c’est une quarte de Feu qui préside à la jeunesse (été).
Du Descendant au Fond du Ciel, comprenant les Maisons VI, V et IV, correspond le Sec-froid : c’est une quarte de Terre qui préside à l’âge mûr (automne).
Enfin, du Fond du Ciel à l’Ascendant, englobant les Maisons III, II, et I, correspond le Froid-humide : c’est une quarte d’Eau qui préside à la vieillesse (hiver).

Par conséquent, en ce qui concerne les Maisons, il faut se ranger à cette seconde classification. Ceci étant, l’intervention des Maisons pour déterminer qui du chaud, du froid, ou encore de la terre ou de l’air domine, est quasiment nulle. Tout au plus, si dans un thème nous avons une concentration planétaire significative en signes hivernaux (Capricorne, Verseau, Poissons), et sous l’horizon, on pourra parler de “toile de fond” à base d’intériorité, de lenteur, de profondeur, d’inhibition (froid).
Surtout, il faut éviter de pratiquer une astrologie “de papa”, qui consisterait à dire, si toutes les planètes du thème sont réparties en Maisons I, V, et IX (c’est à dire en vertu de l’analogie signes-maisons), en triplicité de Feu, que le natif sera marqué par le Feu. Stupide ! Les Maisons n’ont rien à voir avec les tempéraments. La seule chose qui va être très importante, ce sont les angles de l’Horizon et du Méridien pour la valorisation des planètes, car on le verra, ce sont uniquement les planètes seules qui vont décider.
Les Maisons ont trait aux effets extérieurs (tout au moins en leurs virtualités). De fait, elles n’ont strictement rien à voir avec la psychologie de l’individu. Le chaînage des triplicités des Secteurs est intéressant au niveau de l’évènement. Par exemple, les Maisons dites de Terre : la II, la VI et la X sont intéressantes au niveau de l’argent (la II), du travail (la VI) et de l’idéal social (la X). On sent bien ici qu’il y a un phylum qui se tient, mais en ce qui concerne le tempérament : - est-ce que c’est un actif, un excitable, un mou, un lent, etc…? Les Maisons n’ont rien à voir là-dedans. Le seul apport qu’elles nous donnent (je le répète), c’est l’angle, car une planète angulaire va prendre une importance, et elle (la planète) nous parlera de la psychologie du natif.


LES PHASES DE LA LUNE

Il est intéressant de connaître les corrélations des phases lunaires avec les éléments telles que les avaient développées les anciens. Non pas que cela entre en ligne de compte dans le tempérament, mais bien plutôt en astro-météorologie. Cette approche nous permettra par ailleurs d’être complets dans notre démarche qui a trait aux éléments.
Le schéma ci-dessous nous montre les phases de la Lune :


Ptolémée écrit dans la Tétrabible, Livre I :

- “La Lune, depuis sa conjonction avec le Soleil jusqu’à son premier quartier, produit particulièrement l’humidité, et depuis son premier quartier jusqu’à ce qu’elle soit complètement éclairée par le Soleil, elle cause la chaleur ; puis, de ce moment-là jusqu’à son dernier quartier, elle produit la sécheresse, et enfin de son dernier quartier à son occultation, elle cause le froid.”


LE CLASSEMENT DES SIGNES

Pour Ptolémée le zodiaque, c’est l’année et ses quatre saisons. Si bien que les seules corrélations qui proviennent de lui font état essentiellement d’un printemps humide, d’un été chaud, d’un automne sec et d’un hiver froid.

Certes, au chapitre XII du Livre I de sa Tétrabible, il évoque les signes zodiacaux par trigones équilatéraux (Feu : Bélier, Lion, Sagittaire, etc…), mais sans faire mention des éléments. L’attribution de ceux-ci en répartition de triplicités (Feu du triangle Bélier-Lion-Sagittaire, Terre du triangle Taureau-Vierge-Capricorne, Air du triangle Gémeaux-Balance-Verseau, et Eau du triangle Cancer-Scorpion-Poissons) est due à un astrologue postérieur à Ptolémée, du nom de Vettius Valens.

Le zodiaque tropique se prête à diverses interprétations et l’on peut en déchiffrer le cycle annuel selon d’autres valeurs, mais le système des principes élémentaux et des éléments en constitue une magistrale illustration, dont rend compte la classification saisonnière des équinoxes et des solstices. C’est pour cela que le Soleil astrologique n’occupe pas le rang brillantissime du Soleil astronomique, car sa place est partout dans le système solaire, derrière chaque planète, comme sur l’orbite terrestre, le zodiaque étant un phénomène d’essence solaire. Et c’est d’abord dans son rythme saisonnier qu’il faut le lire. Hélas, ceci est quasiment oublié de nos jours.

L’astrologie d’aujourd’hui qui évoque les éléments du zodiaque, oubliant la référence fondamentale de la quadripartition saisonnière, saute aussitôt sur le jeu des quatre triplicités sans savoir qu’il fait usage d’un registre de valeurs tout à fait différent de celui dont nous parlons : les éléments et les qualités élémentales.

Ainsi, pour délimiter les quatre quadrants de signes, nous nous référons à la marche annuelle du Soleil à travers le zodiaque.

De là découle le graphique ci-dessous :


Nous pouvons établir que les trois premiers signes : le Bélier, le Taureau et les Gémeaux, qui sont des signes printaniers, sont en rapport avec l’élément Air, parce qu’il est humide et chaud.

Les trois signes suivants : le Cancer, le Lion et la Vierge, sont en rapport avec l’été qui correspond à l’élément Feu, parce qu’il est chaud et sec.

Les trois signes suivants : la Balance, le Scorpion et le Sagittaire, sont en rapport avec l’automne qui correspond à l’élément Terre, parce qu’il est sec et froid.

Enfin, les trois derniers signes : le Capricorne, le Verseau et les Poissons, sont en rapport avec l’hiver qui correspond à l’élément Eau, parce qu’il est froid et humide.

En plus de la répartition saisonnière évoquée, il existe une extension du zodiaque des deux quaternités d’éléments (Feu, Terre, Air, Eau) et des principes élémentaux (chaud, froid, sec, humide) par le canal de la maîtrise planétaire. Ainsi, le Capricorne est sous la maîtrise de Saturne qui est un astre de Terre, il est donc normal qu’il soit de la même nature que son Maître, c’est-à-dire de Terre. Nous pouvons à partir de là dire que :

Le zodiaque des éléments, c’est le zodiaque planétaire.

Chaque signe est doté de l’élément de sa planète rectrice. C’est ainsi que :

Le Feu règne dans les signes martiens du Bélier et du Scorpion, comme dans le signe solaire du Lion.
La Terre règne dans les signes mercuriens des Gémeaux et de la Vierge, ainsi que dans les signes saturniens du Capricorne et du Verseau.
L’Air règne dans les signes vénusiens du Taureau et de la Balance, ainsi que dans le signe jupitérien du Sagittaire.
L’Eau règne dans le signe lunaire du Cancer et dans le signe neptunien des Poissons.

C’est le planétarisme que nous retrouvons ici, prolongé dans une reconstitution zodiacale, et c’est lui qui doit servir de référence pour nos interprétations de types tempéramentales.

Si l’on accouple maintenant la répartition saisonnière et cette planétarisation, on est conduit à dire que le signe qui a le plus :


D’Air, humide et chaud, serait le Taureau.
De Feu, chaud et sec, serait le Lion.
De Terre, sec et froid, serait la Vierge.
D’Eau, froid et humide, seraient les Poissons.

On peut voir que le distinguo entre la Vierge et le Capricorne vient de ce que la Vierge est plus sèche, alors que le Capricorne est plus froid.
En effet la Terre du Capricorne c’est la Terre saturnienne froide, concentrée et dépouillée de janvier qui reçoit la graine, et porte en virtualité toutes les ressources nutritives que celle-ci absorbera.
La Terre de la Vierge est celle de Mercure, desséchée par le soleil estival, c’est la Terre la plus sèche, plus aride, stérile pour la matière, mais féconde pour l’esprit.
Qu’on décèle une valeur terrienne au Taureau, c’est l’évidence même. Signe printanier et vénusien, il évoque la motte de terre bien grasse et odorante de la prairie de mai ; réalité concrète d’une terre compacte, épaisse, pesante, substance charnelle chargée de sève nourricière. Ce qui fait que ce signe d’épanouissement sensoriel et de plénitude matérielle est le plus typiquement Air dans l’ordre de notre clavier traditionnel (humide et chaud). Il tourne carrément le dos à la Terre-élément du même clavier : sec et froid, qui a une valeur de précipitation, de contraction, de concentration, de réduction, qui confine au dépouillement, à l’abstraction, à l’esprit… Qu’on est loin de la glèbe, du parfum de la bonne terre grasse et paysanne du Taureau !

L’intrusion des triplicités (Air : Gémeaux-Balance-Verseau, etc.) nous sort de l’ordonnance du quaternaire des éléments : chaque signe y exprime une qualité particulière d’élément, qui en fausse les valeurs si nous nous en tenons à l’étiquette en l’alignant sur les branches de notre rosace.
C’est ainsi que l’Air des Gémeaux mercuriens est si peu charnel et si cérébral, analogue à un vent qui évoque le souffle de l’esprit : c’est de la Terre-élément sec et froid.
La Balance, vénusienne en première instance, mais saturnienne en seconde, penche entre l’Air et la Terre, son Air étant fait de vibrations affectives et d’épanchement de cœur, sur le fond d’un amenuisement animal-Terre.
Le Verseau, signe hivernal et saturnien, son Air est tout à fait dans le registre de la Terre-élément, sa condition aérienne n’étant plus qu’un véhicule : c’est un Air subtil, lumineux, éthéré, transmetteur d’ondes ou de vibrations spirituelles contribuant au dépouillement de l’être (non toutefois sans une intensité ignée uranienne).
Ainsi, avec la triplicité d’Air, on a l’Air du lien cérébral des Gémeaux qui tranche avec l’Air affectif du lien du cœur de la Balance, et avec l’Air spirituel du lien de l’âme du Verseau.

Dans la triplicité d’eau, le Cancer c’est l’expression des eaux lunaires de la naissance : l’eau originelle, les eaux mères dont toute vie organique est issue. Il représente aussi les eaux de source, les ruisseaux, les rivières, les fontaines, les eaux thermales.
De son côté, le Scorpion symbolise des valeurs d’eau de feu : l’alcool (l’eau qui flambe), les eaux fortes s’assimilant à l’urine, aux menstrues, au sperme, à la lave volcanique… Seul, le véhicule est aquatique : ce qui prime, c’est le transport igné. Mais l’eau du Scorpion se sont aussi les eaux plutoniennes : les eaux stagnantes et mortes du lac, plus exactement l’eau croupissante, fangeuse et putride des marais, lieu de prédilection des batraciens.
Enfin, aux Poissons se sont les eaux neptuniennes : ils représentent essentiellement la masse mouvante et anonyme des eaux marines dans quoi tout se jette, l’immensité océanique. Cette eau a la double propriété fécondante et dissolvante. Sa fécondité, c’est toute la prolifération et la profusion grouillantes de la vie dont le milieu marin est le siège avec ses fonds inépuisables ; sa propriété dissolvante est en rapport avec le chaos des flots tempétueux, rongeant et engloutissant les terres. L’eau des Poissons est en analogie avec celle d’un déluge inondant les acquisitions terrestres ; elle est aussi l’expression d’une immensité fluidique et diffuse qui nous enveloppe de toutes parts ; elle est le symbole de l’inconscient collectif qui prolonge et relie l’individu à l’espèce. Nous sentons donc bien ici, à travers cette description des eaux des Poissons, l’influence neptunienne.

Dans la triplicité de Feu, avec le Bélier nous sommes en présence du Feu de l’animalité martienne : le feu indifférencié, impulsif, anarchique, spontané, primitif, chaotique, indomptable pour le meilleur et le pire : créateur et destructeur, aveugle et sublime.
Au Lion c’est le Feu solaire, maîtrisé, ordonné, domestiqué, individualisé, consacré aux puissances du Moi, mobilisé par la volonté dirigée.
Au Sagittaire nous avons le feu spiritualisé qui anime l’âme, il est le feu purificateur, feu de l’illumination, feu sacré.

LES ÉLÉMENTS ET LES PRINCIPES ÉLÉMENTAUX II

Après avoir étudié en détail les principes élémentaux (Sec, Chaud, Froid, Humide) ainsi que les éléments (Feu, Terre, Air, Eau), puis avoir établi les corrélations entre ces facteurs et les facteurs astrologiques que sont les Planètes et les Signes, nous allons mettre tout ceci en pratique.
         
La première chose qu’il convient de faire est de rechercher la dominante, je vous résume la méthode pour trouver celle-ci :


Les Facteurs de valorisation :

D’abord, ce qui compte avant tout, c’est la planète. En effet, la planète livre le nombre premier, le signe venant derrière elle pour ne fournir que le chiffre après la virgule. Ainsi, que Jupiter passe du Bélier au Taureau, ou du Taureau en Gémeaux, cela n’apporte que des modulations de la nature jupitérienne, du tempérament sanguin, de l’attitude extravertie etc. Il faut “planétariser” d’abord, “zodiacaliser” ensuite.

Pour connaître la dominante, il existe deux catégories de facteurs :

1)    Les facteurs d’orientation : ce sont les dix planètes. Par orientation, il faut entendre la qualité de détermination (ou d’orientation) dans un sens donné, d’engagement dans une certaine direction : Solaire, Lunaire, Martienne, Uranienne, etc.

2)    Les facteurs de valorisation qui sont de deux sortes :
a) En premier lieu, les Axes du thème : l’Horizon et le Méridien, en particulier l’Ascendant et le Milieu du Ciel.
b) En second lieu, les deux Luminaires, surtout le Soleil chez l’homme et la Lune chez la femme.
                   
Par valorisation, il faut admettre la disposition à mettre en relief, à intensifier, à actualiser les facteurs d’orientation. Une planète est donc puissante dans un thème quand elle est angulaire ou en aspect d’un angle. De même, quand elle est en conjonction ou en aspect d’un luminaire.


Voilà la méthode réduite à sa plus simple expression.


Car plus une configuration est spécifique à la naissance, au croisement précis de son lieu et de son moment, plus elle particularise et signe l’individu.

Analysons cette méthode en détail :

Sur le parcours cyclique, l’acte premier de valorisation, c’est la rencontre même de deux facteurs : conjonction du valorisant (angle ou luminaire) et du valorisé (la planète). En effet, il n’y a rien de plus significatif, comme configuration porteuse, que la conjonction d’un luminaire ou d’une planète avec l’AS ou le MC.
Cependant, à un moindre degré, la conjonction du Soleil ou de la Lune avec une planète constitue déjà une sensible valorisation : l’astre conjoint à un luminaire a déjà une présence dans le thème, car il est éclairé, mis en lumière. 
On peut ainsi comprendre l’extrême importance d’une planète simultanément en triple conjonction d’un angle et des deux luminaires. 
Le pouvoir valorisant des planètes intérieures (Mercure et Vénus) sur les planètes extérieures se cantonne à la sphère de l’astre : localisé à la vie de l’esprit avec Mercure, et à la vie du cœur avec Vénus. On admet aussi le rôle de valorisation en cas de conjonction avec le Maître d’Ascendant.

L’acte second de valorisation est le rapport indirect d’aspect entre les deux facteurs. En premier lieu, viennent le coucher d’une planète en tant qu’opposition à l’AS, et son passage au FC en tant qu’opposition au MC. On conçoit ainsi qu’une planète qui passe (conjonction) au pôle de l’un des deux axes (horizon-méridien) et aspecte l’autre axe, devienne un astre de gros calibre qui ait une forte légitimation de dominante.
Et même déjà, la même planète aspectant en même temps l’AS et le MC, porte en soi un fort coefficient de valorisation. Chaque aspect isolé prend de la sorte une place qui lui est propre au sein de l’ensemble.


Il est une troisième pièce de valorisation qui compte : le phénomène relevant de la maîtrise. Une planète prend de l’importance en fonction de l’occupation de son ou de ses signes (domiciles), et proportionnellement au nombre de positions occupantes, compte tenu de l’ordre quantitatif décroissant : Ascendant, luminaires, planètes rapides et planètes lentes. On voit ici à l’œuvre le zodiaque planétaire.

La dominante est ainsi la résultante de la plus forte convergence d’indices de même orientation, drainés aux trois niveaux de la Présence, de l’Aspect et de la Maîtrise.










Cependant, il convient de faire ici une remarque : quand le Soleil est angulaire, la note tempéramentale est davantage caractérisée par le signe que par l’astre lui-même. Ainsi, un Soleil angulaire occupant le signe du Capricorne fait prévaloir davantage la tendance sèche et froide (Terre) du Capricorne, que sa propre constitution de Feu. Ceci n’est pas le cas des autres planètes.


Quant à l’effet planétaire du point valorisé, il est naturellement celui de la configuration planétaire : position en signe et aspects.



CORRÉLATIONS ASTROLOGIQUES



LES PRINCIPES ÉLÉMENTAUX :

Le Chaud :


Prédominance de Mars-Jupiter, Facteurs secondaires : Soleil, Vénus, Uranus ou Pluton. Egalement un combiné (aspects) de deux ou trois de ces astres ; (données par elles-mêmes suffisantes).
Facteurs contributifs : occupation du Lion ou des signes suivants : Bélier, Sagittaire.
Facteurs essentiels : Mars-Jupiter/Lion.


Le Froid :


Prédominance de Lune-Saturne, Facteur secondaire : Neptune, Mercure. Egalement un combiné (aspects) de deux ou trois de ces astres ; (données par elles-mêmes suffisantes).
Facteurs contributifs : occupation du Capricorne, du Verseau.
Facteurs essentiels : Lune-Saturne/Capricorne.


L’Humide :


Prédominance de Vénus-Neptune, Facteurs secondaires : Lune, Jupiter. Egalement un combiné (aspects) de deux ou trois de ces astres ; (données par elles-mêmes suffisantes).
Facteurs contributifs : occupation du Taureau ou des signes suivants : Cancer, Poissons, Scorpion.
Facteurs essentiels : Vénus-Neptune/Taureau.


Le Sec :


Prédominance de Mercure-Uranus, Facteurs secondaires : Soleil, Saturne, Mars. Egalement un combiné (aspects) de deux ou trois de ces astres ; (données par elles-mêmes suffisantes).
Facteurs contributifs : occupation de la Vierge ou des signes suivants : Capricorne, Bélier, Lion, Sagittaire.
Facteurs essentiels : Mercure-Uranus/Vierge.


LES ÉLÉMENTS :


Le Feu :


Prédominance de Mars, du Soleil, d’Uranus ou de Pluton. Egalement un combiné (aspects) de deux ou trois de ces astres ; (données par elles-mêmes suffisantes).
Facteurs contributifs : occupation du Bélier, du Lion, ou du Scorpion, partiellement du Verseau (Uranus), ainsi que de la quarte estivale : Cancer-Lion-Vierge.


La Terre :


Prédominance saturnienne, mercurienne ou mercuro-saturnienne : données suffisantes en elles-mêmes. Feu-Terre : Uranus peut apporter sa note partielle.
Facteurs contributifs : occupation des Gémeaux, de la Vierge et du Capricorne, en partie du Verseau ; également de la quarte automnale : Balance-Scorpion-Sagittaire.


L’Air :


Prédominance de Jupiter ou de Vénus ou bien jovi-vénusienne, données suffisantes en elles-mêmes.
Facteurs contributifs : occupation du  Taureau, de la Balance (faiblement) et du Sagittaire, ainsi que de la quarte printanière : Bélier-Taureau-Gémeaux.


L’Eau :


Prédominance lunaire, neptunienne ou luni-neptunienne, données en elles-mêmes suffisantes.
Facteurs contributifs : occupation du Cancer, des Poissons, et de la quarte hivernale : Capricorne-Verseau-Poissons.


LES CONVERGENCES :


Dans la pratique, on procède à la recherche d’indices convergents. Ainsi, supposons qu’un thème présente un Mars angulaire en aspect aux luminaires, puis, d’autre part un Uranus conjoint au Soleil et une Lune en Bélier. On voit que tout ceci va dans le même sens, tous les facteurs participent à un complexe de valeurs associées, un tout qui, en l’occurrence fait ressortir le Feu. C’est de la sorte que nous devons procéder : rechercher les facteurs qui s’assemblent.

TRAVAUX PRATIQUES


LE CHAUD 

Alexandre Dumas père, né le 24 juillet à Villers-Cotterêts (Aisne), à 5 heures 30 min 

L’AS et le Soleil occupent le Signe du Lion. Le Soleil se lève, il est conjoint à Mercure en Cancer. Plus largement, c’est un lever d’une conjonction Soleil/Mercure (Cancer) en double sextile de la conjonction Lune/Mars en Taureau (puissante charge d’animalité), l’une et l’autre croisées par aspects et maîtrise (Mercure est dans le signe lunaire du Cancer) et faisant triompher le “chaud” dilaté jusqu’au gigantisme léonien. Ce colosse joyeux est débordant de vie, bavard, hâbleur, un exemple d’extériorisation, de générosité, d’insouciance et d’audace.

Guy de Maupassant, né le 5 août 1850 à Tourville-sur-Arques (Seine-Maritime), à 8 heures.


Vénus, Mars et Jupiter sont angulaires à l’Ascendant et conjonction Soleil/Mercure en Lion. Par conséquent, avec Mars, Jupiter, Vénus, Mercure, le Soleil et le Lion, nous sommes en présence d’éléments qui participent du Chaud.
Robuste et savoureux conteur, roi des vivantes nouvelles, personnage vigoureux, jeté avec gourmandise sur tous les plaisirs de la capitale.

Charles de Gaulle, né le 22 novembre 1890 à Lille (Nord) à 4 heures.



Uranus angulaire à l’Ascendant, la Lune en Bélier et angularité au FC d’une conjonction Jupiter/Mars.
L’homme providentiel des tempêtes, de “la France libre”, de “la flamme de la résistance”, qui passe sa vie à lutter : contre l’Etat-major avant la guerre, contre Pétain son patron, contre Churchill et les Alliés pendant la guerre, contre le Comité de libération en 1945, contre les partis politiques français, contre les Comités de Salut public en Algérie, contre les géants de la politique mondiale… “Etre grand, c’est soutenir une grande querelle” (Hamlet).

LE SEC :

Elisabeth 1ere d’Angleterre, née le 7 septembre 1533 à Londres (Angleterre), à 15 heures 30 min  



Conjonction Saturne/Uranus angulaire au Descendant avec le Soleil en Vierge et un Ascendant Capricorne. La suprématie de la sécheresse.
Mesquinerie, parcimonie, économie, réticence, prudence, temporisation, sobriété, voire cupidité et avarice, tels sont les mots clés de cette Reine.

Adolphe Hitler, né le 20 avril 1889 à Braunau-sur-Inn (Autriche), à 18 heures 30 min


Lever d’Uranus qui s’oppose à une conjonction Soleil/Mercure (Mercure est en Bélier) qui se couche et culmination de Saturne en Lion .
Ici c’est le règne de l’ultra sec.
Personnage éruptif et torrentiel à l’humeur imprévisible, brusques éclats de décharges de haute tension fulgurante.
Nerveux, fiévreux au visage aigu et crispé, au regard fixe, entrant en transe.

Charles-Ferdinand Ramuz, né le 24 septembre 1878 à Cully (Suisse), à 23 heures 30 min 


Conjonction Soleil/Mars angulaire au FC et angularité de Saturne au MC. Amas planétaire : Lune conjointe à Uranus en compagnie de Mercure, Vénus et Mars dans le signe sec de la Vierge.
Grand, maigre, sec, osseux, portant des vêtements de drap épais, rugueux, des bottines de paysan mal endimanché, un chapeau rond de vigneron, vivant replié sur lui-même.

L’HUMIDE :

Auguste Renoir, né le 25 février 1841 à Limoges (Haute Vienne) à 6 heures. 


Neptune est angulaire à l’Ascendant, de surcroît il est Maître du Soleil, de Mercure et d’Uranus en Poisson.
Jupiter est angulaire au MC, au trigone d’une conjonction Lune, Vénus, Pluton en Bélier. Par conséquent, avec Neptune, Jupiter et les Poissons, nous avons une tendance humide qui domine.
Prêtre radieux d’une fête sensuelle, célébrant le corps éclatant de la femme dans un poème impressionniste où ses Baigneuses inondées et ruisselantes de lumière, frissonnent d’infinies irisations.


Georges Pompidou, né le 5 juillet 1911 à Montboudif (Cantal) à 7 heures 30 min.


Conjonction Jupiter/Lune au FC, angularité de Vénus à l’Ascendant et conjonction Soleil/Mercure/Neptune en Cancer.
Ce souple sait laisser venir à soi, patient, placide, tout de bonhomie derrière un autoritarisme chaleureux. Un président de conversation au coin du feu et de bons déjeuners entre pairs ; celui d’une France profonde tranquille, lasse de la grandeur de l’ère gaullienne et savourant son bonheur de vivre. C’est le début de la France des autoroutes et de la société de consommation.

Lionel Jospin, né le 12 juillet 1937 à Meudon (Hauts-de-Seine) à 23 heures 10 min




Coucher d’une conjonction Lune/Neptune au carré du MC et au sextile d’une conjonction Soleil, Mercure, Pluton en Cancer.
Comme habité par des songes venus de l’enfance, se laissant porter par un courant de l’ombre, silencieux, tranquille, au diapason de l’aspiration populaire : l’expression de “Premier ministre citoyen” ne pouvait mieux lui convenir.
Son harmonieuse répartition planétaire hexagonale donne du large, du liant qui convenait à sa “Majorité plurielle”, lui donnant l’équilibre.

LE FROID :

Agatha Christie, née le 15 septembre 1890 à Torquay, Devonshire (Grande-Bretagne), à 4 heures. 


Ce thème présente une angularité de Saturne à l’Ascendant et de Neptune au MC, ce qui donne une configuration froide. Par ailleurs, il y a également du Sec, par l’Ascendant Vierge et le carré Soleil/Verge à Mars.
La cérébrale fiction policière classique. Femme réservée et pudique s’alliant bien dans l’esprit victorien.


Philipe II d’Espagne, né le 21 mai 1527 à Valladolid (Espagne) à 16 heures.



Saturne conjoint au Descendant au sextile de la Lune en Verseau. Outre le Soleil, Vénus, Jupiter et Uranus en Gémeaux.
Philippe dit “le prudent”, fermé, distant, se méfiant de tout le monde, dissimulateur, sévère, grave, sombre, ne laissant ni la joie ni la peine avoir prise sur lui. Ce calme est aussi un patient qui réfléchit longuement, aboutissant à des décisions mûries. Sa vie intérieure a quelque chose de bloqué et de pétrifié ; de là sa préférence pour l’écrit, sa seule voie de communication, qui va jusqu’à une véritable frénésie paperassière.

Charles Quint, né le 24 février 1500 à Gand (Belgique) à 3 heures 30 min


Saturne angulaire au FC au sesqui-carré de l’Ascendant en Capricorne qu’occupent la Lune et Neptune.
Replié sur soi, grave, réservé, soucieux et soupçonneux, terne dans ses discours, ennemi du rire, avare, inclinant à la méditation, à la solitude et à la mélancolie, respectant scrupuleusement ses devoirs religieux et faisant de fréquentes retraites. Dans son royaume le Soleil ne se couche jamais. Finissant par préférer à la couronne la retraite austère et ascétique d’un couvent, il s’ensevelit dans la solitude et le silence pour le salut de son âme.

                                                LE FEU :

Vladimir Maïakovski, né le 19 juillet 1893 à Bagdadi, Géorgie (URSS) à 6 heures. 


Ce thème présente un Soleil qui se lève, une angularité de Mars, Mercure, Vénus sur la pointe de l’Ascendant Lion.
Mars, planète dominante, est au carré d’Uranus angulaire au FC.
Poète de feu martien de la geste révolutionnaire, des odes à l’Union soviétique ; pour finir par se suicider d’une balle de revolver en plein cœur.

Henri Barbusse, né le 17 mai 1873 à Asnières (Hauts-de-Seine), à 23 heures. 

Ce thème présente un Mars culminant, angulaire au MC, une conjonction Soleil/Pluton qui s’approche d’une angularité au FC.
Uranus est en aspect avec les deux luminaires, et Mars forme une quadrature avec Uranus.
Ses titres : L’Enfer et Le Feu sont le journal d’une escouade dans la fournaise du front de la guerre 14-18.

Alfred Jarry, né le 8 septembre 1873 à Laval (Mayenne), à 5 heures. 

Ce thème présente un Pluton angulaire au MC ; Mars angulaire au FC en Sagittaire forme un trigone à la Lune (en Bélier) et un trigone à une conjonction Vénus/Uranus en Lion. Enfin, Mars est au carré de la conjonction Mercure/AS/Jupiter/Soleil.  
Personnage tout en feu, en passions féroces qu’il traduit dans son œuvre Ubu Roi, comble de la révolte dans le trivial, le bouffon, l’odieux, l’absurde, la débauche de l’intelligence.

Vincent Van Gogh, né le 30 mars 1853 à Groot Zundert (Pays-Bas), à 11 heures. 



Mars domine : il est conjoint au MC, trigone à l’Ascendant, carré à la Lune. Il est Maître du Soleil et de Mercure en Bélier. Tout cet ensemble igné reçoit l’appoint amplificateur d’une conjonction Lune/Jupiter en Sagittaire.
“Je sens en moi une force que je dois développer, un feu que je ne puis éteindre et que je dois attiser.” Ou encore, “Il y a  quelque chose d’extraordinaire, c’est la sensation qu’il faut entrer dans le feu.” Lettres à son frère Théo. Il finira par se donner la mort d’un “coup de feu”.

Maurice Vlaminck, né le 4 avril 1876 à Paris, à 16 heures.

Ce thème présente un Soleil en Bélier formant un trigone à une conjonction Lune/Uranus en Lion. Ce feu est soutenu par une puissante conjonction sensuelle : Vénus/Mars/Pluton en Taureau, culminante, en opposition d’un Jupiter en Sagittaire.
“De ses pattes épaisses, sortirent des formes chavirées et des couleurs furieuses, des toiles bouillonnantes de tortillons, bâtonnets, vermicules, fraîchement éjaculés des tubes. (…) Sa palette est aussi outrancière que sa facture. Robuste, bruyant, il vociférait et cognait fort.” (Frank Elgar)
“Je souffrais de ne pouvoir frapper plus fort, d’être arrivé au maximum d’intensité.”

Frédéric Nietzsche, né le 15 octobre 1844 à Röcken (Prusse), à 9 heures 30 min


Ce thème présente une épine dorsale qui relie à ses extrémités deux conjonctions. Cet axe vertical centralisateur, proche du méridien, au voisinage duquel se présente une opposition du Soleil à Pluton (Maître d’AS) en quadruple dissonance d’un carré Lune/Vénus : le Soleil est au semi-carré de la Lune et de Vénus, et Pluton est au sesqui-carré de la Lune et de Vénus. Puis, il y a l’opposition de la conjonction Mercure/Mars à la conjonction Jupiter/Uranus.
Voilà Nietzsche déjà posé comme un champ de luttes intérieures, un être divisé, soumis à la tension de ses dualités. Mais les forces qui s’y déchaînent sont, pour l’essentiel, de la nature du Feu : Soleil, Mars, Uranus et Pluton (outre les apports du Scorpion, qui contient l’AS, du Bélier qui contient Uranus et du Sagittaire qui contient la Lune), Jupiter n’étant là que pour faire caisse de résonance et amplifier le conflit.
Multiples sont les expressions de sa bipolarité : apollinien et dionysiaque, ultra-wagnérien et anti- wagnérien, misérable et surhomme, génie et fou… Un tiraillement aussi gigantesque en est venu à faire résonner en lui, dans une puissance fulgurante, un souffle d’abîme venu du plus lointain des profondeurs, ressenti au-dehors comme une grande secousse. Car ses conflits, au lieu de l’abattre, l’exaltent au contraire : il en vit, s’en nourrit. Il entend même les porter à leur point d’extrémité : hisser ces combats à l’ultime pour atteindre un sommet, ce sera le sens ultime de son existence.

LA TERRE 

William Ewart Gladstone, né le 29 décembre 1809 à Liverpool (Grande-Bretagne), à 8 heures 30 min


Ce thème présente une conjonction Soleil/Mercure sur la pointe de l’AS Capricorne, au semi-sextile de Saturne qui est conjoint à Vénus.
Rude écossais en tonalité grave et sourde, plutôt sombre ; anglican rigide à l’écoute de la vertu et obéissant toujours à ce qu’il croit être son devoir. Une discipline froide au service de sa charge, l’homme s’efface derrière sa fonction dans un sentiment de morale politique. Il ne voyait en la reine Victoria que l’institution, la sacro-sainte incarnation des traditions britanniques, d’où la personne et la femme était absente : “Il me parle comme à une assemblée publique”, se plaignait-elle de ce trop sérieux “grand vieillard”.

Thomas Woodrow Wilson, né le 29 décembre 1856 à Staunton, Virginie (U.S.A), à 0 heure 45 min



Ce thème présente un Saturne angulaire au MC, au carré de l’AS, et opposé à une conjonction Soleil/Mercure en Capricorne. Mercure est angulaire au FC, au carré de l’Ascendant.
Imprégné de l’esprit des lois, il applique ses principes avec une rare rigueur. Clemenceau disait de lui qu’“il parlait comme Jésus-Christ” et qu’“il était pire, avec ses 14 Points, que le tout-Puissant à qui 10 avaient suffit” A Versailles, il se présente comme un révérend égaré dans la politique.
Il vient en théoricien guidé par des principes abstraits face aux chefs politiques de l’Entente, défenseurs des appétits très positifs des pays victorieux. La paix telle qu’il la concevait ne devait pas s’appuyer exclusivement sur le droit ; elle devait aussi reposer sur un principe moral.

Anton Bruckner, né le 4 septembre 1824 à Ansfelden (Autriche) à 4 heures 15 min


Ce thème présente un triangle dominant : Soleil-Vierge/Saturne-Gémeaux/Lune-Capricorne. Par conséquent, nous voyons apparaître Saturne, la Vierge, le Capricorne et les Gémeaux.
Personnage timoré, étriqué, timide, impuissant avec les femmes (il mourra vierge). Son aspect paysan un peu simplet se vouant naïvement aux actes de piété et “au Bon Dieu”, à qui il dédiera sa dernière symphonie, sa psychose “comptomaniaque” : il ira jusqu’à compter le nombre de perles qui composaient le collier d’une de ses interlocutrices !

L’AIR :

Gustave Courbet, né le 10 Juin 1819 à Ornans (Doubs), à 3 heures. 


Le Taureau est très valorisé par la présence de Mars, Vénus, Mercure et l’AS.
Vénus, maîtresse de l’AS Taureau se lève, elle est au trigone de la Lune, au semi-sextile du Soleil et au carré de Jupiter, lequel entre en culmination et lui-même est au trigone du Soleil ; ce qui constitue ainsi un triangle Soleil/Vénus/Jupiter, sur fond d’une dominante matinale (quarte-maison) et printanière (quarte-signe).
Costaud, chaleureux à la formidable jouissance de vivre et emporté par sa vie impétueuse. Ventru, barbu, débraillé à l’artiste, bourrant sa pipe.
Grand gaillard tout en cœur et en tripes, exubérant, parlant fort, d’une intarissable faconde, lorgnant insolemment les femmes.

Eugène Labiche, né le 6 mai 1815 à Paris, à 20 heures. 

Ce thème présente un Soleil en Taureau qui se couche, en aspect sesqui-carré de Jupiter approchant de la culmination, avec un sextile Lune/Vénus.
La formidable joie de vivre des vaudevilles du Second Empire, “rire de la bourgeoisie française pendant plus d’un quart de siècle” (Zola), ce protégé du Second Empire notable et châtelain bon vivant, raillant une société dominée par les intérêts et les appétits.

Jean-Baptiste Carpeaux, né le 11 mai 1827 à Valenciennes (Nord), à 17 heures. 



Ce thème présente un Jupiter en Balance qui sort de son lever, à l’opposition de Vénus, maîtresse d’AS, et au sesqui-carré du Soleil en Taureau.  Vénus est au sesqui-carré de la Lune.
Avec ses bustes, c’est en prise directe et passionnée avec la vie, l’animation de la réalité qu’exprime ce pétrisseur de glaise, sa sculpture naturaliste étant vibrante de joie et de souffrance, dansant, riant, suppliant, hurlant… Son traitement réaliste et sensuel du nu féminin lui valut l’accusation d’outrage à la pudeur. 

Germaine de Staël, née le 22 avril 1766 à Paris, à 18 heures


Ce thème présente un Soleil en Taureau qui se couche. Vénus est opposée à la Lune, trigone au MC, et maîtresse du Soleil et de Mercure en Taureau, ainsi que de l’AS et de la Lune en Balance. Jupiter en Lion entre en culmination.
Une force de la nature, coulée impétueuse de vitalité animale au service d’une libération individuelle, d’une ivresse d’indépendance, de puissance, de plaisir, d’épanouissement égocentrique.

L’EAU :

William Wordsworth, né le 7 avril 1770 à Cockermouth dans le Cumberland (Grande-Bretagne), à 22 heures.

Ce thème présente une Lune angulaire au MC, au sextile de l’AS. De son côté, Neptune est angulaire au MC et conjoint à la Lune.
Dans un besoin de rêverie mélancolique et de méditation poétique liées à un intense sentiment de la nature, se réfugie au bord d’un lac solitaire pour ne plus entendre que la chute de la pluie et le cri des oiseaux aquatiques.

Camille Corot, né le 16 juillet 1796 à Paris à 1 heure 30 min


Ce thème présente une Lune angulaire au DS, triangulée d’une part au Soleil et à Mercure (Maître d’AS) en Cancer, et d’autre part à Jupiter en Poissons.
“L’œil de Corot était comme un miroir liquide qui reflétait fidèlement la poésie de ces temps lumineux et calme de la France où les rivières argentées sous la pluie d’argent du feuillage des peupliers et des saules, l’air serein, la ligne à peine ondulée des collines, paraissent une cristallisation d’harmonies impondérables que le moindre élan lyrique, la moindre ivresse mystique briserait.” (E. Faure, Histoire de l’Art).

Eugène Boudin, né le 12 juillet 1824 à Honfleur (Calvados) à 5 heures. 


Ce thème présente un amas en Cancer comprenant le Soleil, Mercure, Vénus, Jupiter et l’AS. La Lune, maîtresse de l’amas Cancer, est angulaire au Descendant et au sextile du MC.
Malgré son aspect loup de mer avec des épaules trapues et un visage ouvert et épanoui, il est simple, timide, mène une vie rangée. Amoureux de la nature, il ne va cesser de la peindre. Il va demeurer toute sa vie fidèle à la mer, au ciel, aux ports, aux scènes de plages ou de régate de son pays natal où il passera l’ensemble de son existence.


LES MIXOTYPES


Classification :

Le premier de ces quatre types fondamentaux que sont le Feu, la Terre, l’Air et l’Eau, n’est que la base d’une répartition où toutes les catégories de mixotypes se déploient en éventail.
On peut s’en tenir aux deux valeurs dominantes, et ce n’est déjà pas si mal si l’on parvient à en  évaluer  les positions d’importance respectives. Il est fréquent que deux types se talonnent sans que l’on puisse préciser lequel l’emporte sur l’autre : tel est le cas du bitype pur.
Ainsi, dans la seule implication de ces deux valeurs dominantes, l’étoile de notre “Table d’orientation” finit-elle par comprendre seize branches directionnelles.
A partir des quatre points cardinaux fixés par les éléments, la croix médiane des principes élémentaux prend place dans la rosace lorsque deux éléments arrivent plus ou moins à égalité.
C’est ainsi que le mariage proportionné de l’Eau et de l’Air fait triompher l’humide ; de même pour l’Air et le Feu, c’est le chaud qui règne ; pour le Feu et la Terre, c’est le sec qui domine, et pour l’Eau et la Terre, c’est le froid qui ressort.
Nous reviendrons plus en détail sur la question quand nous aborderons les tempéraments. Ici, contentons-nous de montrer quelques cas pour observer la démarche à suivre. 


FEU-TERRE :


Charles Baudelaire, né le 9 avril 1821 à Paris, à 15 heures.



Le Feu, c’est la présence de cinq astres en Bélier : le Soleil, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. La conjonction du Maître d’AS Mercure, qui s’identifie à Mars et à Pluton.
La Terre, c’est l’AS Vierge au trigone d’une conjonction Neptune/Uranus en Capricorne, elle-même formant un quinconce avec le MC. C’est aussi l’étroite conjonction Soleil/Saturne, un Saturne qui est de surcroît au carré de la Lune et semi-carré au MC.
Il y a aussi de l’Eau avec une Lune en Cancer qui est au semi-carré du MC et au carré de la conjonction Soleil/Saturne.

Pablo Picasso, né le 25 octobre à Malaga (Espagne), à 23 heures 15 min 

Le Feu est présent par un Soleil puissant, angulaire au FC, Maître de l’AS Lion et au carré de cet AS. Il est secondé par Mars qui sort du lever, Maître du Soleil et de Mercure en Scorpion. Il s’agit là d’un complexe soli-martien dont la Lune en Sagittaire (maîtresse de Mars en Cancer, et trigone à l’AS) sert de caisse de résonance, outre la sortie du Soleil de l’opposition à Pluton qui, ce dernier, est aussi au semi-carré de Mars. On a donc un règne souverain du Feu à base de Soleil, Mars, Pluton, Lion, Scorpion.  
La Terre occupe une seconde place avec l’entrée de Saturne à sa culmination supérieure, envoyant un carré à l’AS, une opposition au Soleil, et un quinconce à la Lune. Il existe même une bipolarité Feu-Terre, schématisée par l’opposition du Soleil (au FC) à Saturne (au MC).


Hector Berlioz, né le 11 décembre 1803, à La Côte Saint-André (Isère), à 17 heures.


Le Feu apparaît avec la conjonction Soleil/Mercure/Mars en Sagittaire, au sextile d’Uranus. La Terre est présente avec un Saturne au carré de l’AS et quinconce au MC,  ainsi qu’au carré à une Vénus angulaire en Capricorne ; ce qui donne une bipolarité Feu-Terre.
Il y a une composante d’Eau par la conjonction Lune/Neptune (Lune maîtresse de l’AS Cancer) qui “baigne” dans l’Eau de Feu du Scorpion. C’est une Eau asséchée par le Feu.


FEU-AIR :

Henri IV, né le 24 décembre 1553 à Pau (Pyrénées Atlantiques) à 1 heure 30 min


Le Feu apparaît avec Mars/Capricorne angulaire au FC, conjoint à Mercure/Soleil et au carré de l’AS, outre la Lune en Bélier. On peut ajouter un Uranus angulaire à l’AS (les transaturniennes à cette époque sont à considérer avec beaucoup de précautions).
L’Air apparaît avec un Jupiter qui se lève, formant une quadrature au Soleil et à Mercure.

Louis XIV, né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) à 11 heures 11 min


Le Feu apparaît avec un Soleil angulaire au MC au sextile de l’AS, et avec une conjonction Lune/Vénus en Lion qui sort de sa culmination.
L’Air apparaît avec un Jupiter au lever envoyant un sextile au MC, outre un Mars/Sagittaire en réception mutuelle avec Jupiter.

Napoléon Ier, né le 15 août 1769 à Ajaccio (Corse), à 11 heures.


Le Feu apparaît avec un Soleil/Lion en culmination supérieure, avec en outre la présence de Mercure en Lion, et Uranus angulaire au Descendant.
L’Air apparaît avec la présence d’un Jupiter/Sagittaire angulaire à l’AS, au carré du MC et du Soleil et, de son côté, Vénus est au trigone de l’AS et au semi-carré du Soleil.


FEU-EAU :

Algernon Charles Swinburne, né le 5 avril à Londres (Angleterre), à 5 heures. 



Le Feu est présent par la conjonction Soleil, Lune, Mercure, Vénus, Pluton en Bélier au trigone d’une conjonction Jupiter/Mars en Lion et par un Uranus qui sort du lever.
Mais derrière le Feu apparaît l’Eau par l’AS en Poissons ; Neptune, Maître d’AS, est au semi-carré de l’AS et au sextile de la conjonction Mercure/Vénus et constitue un second pôle de par son opposition à la conjonction Mars/Jupiter en Lion.

Honoré Daumier, né le 26 février 1808 à Marseille (Bouches-du-Rhône), à 15 heures.


Le Feu apparaît par le Soleil, Maître de l’AS Lion, au quinconce de l’AS et au semi-carré du MC ; Mars et Pluton sont conjoints aux luminaires et à Mercure. Le Soleil s’identifie à Mars et à Pluton. De son côté, Uranus est au carré de l’AS et au trigone des luminaires.
L’Eau apparaît avec l’amas planétaire en Poissons (Soleil, Lune, Mercure, Mars et Pluton) ; le Soleil, Maître d’AS, est conjoint à la Lune avec laquelle il s’identifie ; la Lune est au semi-carré du MC et au quinconce de l’AS. Neptune est au trigone de l’AS et au carré des deux luminaires. Le Feu et l’Eau s’entremêlent.

TERRE-FEU :

Raymond Poincaré, né le 20 août 1860, à Bar-Le-Duc (Meuse) à 17 heures. 


La Terre apparaît avec la conjonction Soleil/Saturne en Lion, au sesquicarré de l’AS Capricorne. Le Feu apparaît avec un Mars qui se lève en Capricorne (ce qui, par sa position en Capricorne, renforce la Terre), le Lion est également occupé par Mercure et Jupiter.

Manuel de Falla, né le 23 novembre 1876, à Cadix (Espagne) à 6 heures. 

Ce thème présente une opposition, sur l’axe du méridien, d’un Uranus au MC, à Saturne au FC, croisée avec une autre opposition de Mercure/Scorpion, angulaire sur la pointe de l’AS, à Pluton angulaire au Descendant, sur un fond de conjonction Soleil/Jupiter en Sagittaire. Terre-Feu ou Feu-Terre, il est bien difficile de les départager.

Edgar Degas, né le 19 juillet 1834 à Paris, à 20 heures 30 min


Ce thème est complexe car avec un Uranus qui s’apprête à se lever, opposé à un Mercure qui se couche, nous avons du Feu et de la Terre. Mais l’Eau domine aussi par un Neptune levant qui s’oppose à un Soleil en Cancer.

TERRE-AIR :

Henri Matisse, né le 31 décembre 1869 à Cateau-Cambrésis (Nord), à 20 heures.


Ce thème présente un Saturne, conjoint à la Lune, au trigone de l’AS, qui a maîtrise sur le Soleil, Mercure et Mars en Capricorne. 
L’Air apparaît avec un Jupiter en Taureau angulaire au MC, au trigone du Soleil et au sesquicarré de la Lune. Puis Vénus est angulaire au Descendant, au semi-carré du Soleil et au sextile de la Lune.

Konrad Adenauer, né le 5 janvier 1876, à Cologne (Allemagne), à 10 heures 30 min


Ce thème présente un Saturne qui vient de se lever, au sextile du MC et de la Lune ; une conjonction Soleil/Mercure en Capricorne sous la maîtrise de Saturne ; un Jupiter du Scorpion vient de culminer, la Terre est tempérée par l’Air.

TERRE-EAU :

Paul Cézanne, né le 19 janvier 1839 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), à 1 heure.

Ce thème présente un Soleil en Capricorne au carré de l’AS Scorpion, un Mercure/Capricorne au sextile de l’AS, et Saturne forme un triangle dominant par son trigone au MC et son carré à une conjonction Lune/Uranus, sans compter son sextile à une conjonction Vénus/Neptune au FC. Mais, derrière cette suprématie terrestre, on voit pointer la présence de l’Eau par un Neptune conjoint au FC au carré de l’AS, en conjonction à Vénus et au Soleil, en plus d’une Lune en Poissons au semi-carré du Soleil. 

Georges Seurat, né le 2 décembre 1859 à Paris, à 1 heure


Saturne vient de se lever, il est au sextile du MC et s’oppose à la Lune en Poissons. 
Neptune est angulaire au Descendant et au carré du MC. Une conjonction Vénus/Mercure est angulaire au FC. La Terre et l’Eau apparaissent.

AIR-FEU :

Emile Zola, né le 2 avril 1840 à Paris, à 23 heures.


Jupiter, Maître de l’AS, se lève, il est en aspect avec les luminaires et Vénus. Le jupitérien s’impose sur une toile de fond Bélier/Pluton/Mars (Pluton conjoint aux luminaires colore l’amas) alliée à une note saturnienne (par trigone à la “quintuplice” de l’astre situé en secteur I). L’Air et le Feu dominent.

Guy de Maupassant, né le 5 août 1850 à Tourville-sur-Arques (Seine-Maritime), à 8 heures.


Une triple conjonction Jupiter/Vénus/Mars est angulaire à la pointe de l’AS.
Mercure, Maître d’AS, est conjoint au Soleil en Lion : Air-Feu.

Georges Feydeau, né le 8 décembre 1862, à Paris, à 6 heures. 


Une conjonction Soleil/Mercure/Vénus en Sagittaire au carré du MC, qui s’apprête à se lever, s’opposant à Uranus et reliant par sextile et trigone une opposition Jupiter-Balance/Mars-Bélier : Air-Feu.

AIR-TERRE :

Christian VIII du Danemark, né le 18 septembre 1786 à Copenhague (Danemark), à 10 heures 30 min


Vénus se lève au sextile du MC, semi-carré au Soleil et au carré de la Lune ; Jupiter en Taureau se couche au trigone du Soleil.
La note Terre est représentée par un Mercure angulaire au MC, en Vierge, qui envoie un sextile à l’AS et un semi-sextile à la Lune puis qui réceptionne un Soleil en Vierge.
Enfin Saturne est au carré de l’AS, opposé à la Lune et au sesquicarré du Soleil. Air-Terre.

AIR-EAU :

Jules Romains, né le 26 août 1885, à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire) à 12 heures.


Une conjonction culminante Soleil/Jupiter, s’oppose à une Lune en Poissons angulaire au FC. La note Air-Eau est renforcée par un Neptune angulaire au Descendant, et par Vénus au semi-carré de l’AS.

EAU-FEU :

Guillaume Apollinaire, né le 26 août 1880 à Rome (Italie), à 5 heures.


Une conjonction Lune/Neptune angulaire au MC. L’Ascendant est en Lion et le Soleil est angulaire conjoint à Uranus : Eau-Feu.
Notons que la Terre est présente par Mercure qui se lève et par Saturne qui sort de culmination au trigone de l’AS.

Gérard de Nerval, né le 22 mai 1808 à Paris, à 20 heures.


Neptune est conjoint à l’AS au sextile du MC, au quinconce de la Lune et opposé à une conjonction Soleil/Mercure/Mars au Descendant : Eau-Feu.

EAU-TERRE :

Michel de Montaigne, né le 28 février 1533 à Saint Michel de Montaigne (Dordogne) vers 11 heures 30. 


Saturne en Cancer se lève au sextile de la Lune, maîtresse d’AS, elle-même au sextile de l’AS et du MC en Poissons. Une conjonction aquatique Soleil/Neptune en Poissons s’approche du MC, et enfin Mercure culmine au MC au trigone de l’AS.
Faut-il se prononcer pour décider s’il y a une suprématie de Terre (avec ce Saturne-AS en aspect de Mercure culminant, outre le Verseau occupé par Vénus/Mars/Pluton) ou d’Eau (avec le complexe Cancer/Lune/Neptune/Poissons) ? Ambiguïté du personnage qui ne s’en porte pas plus mal…

Frédéric Chopin, né le 1er mars 1810, à Zelazowa-Wola (Pologne) à 18 heures.


Neptune passe au FC, au carré de l’AS et d’une conjonction Soleil/Vénus en Poissons qui se couche, elle-même au carré du MC. Ici, se présente donc un complexe Neptune/Poissons secondé par Saturne qui partage la même position et les mêmes aspects que Neptune ; Saturne est relayé par une Lune en Capricorne, au trigone de l’AS Vierge. La signature Eau-Terre est caractérisée.

Marcel Proust, né le 10 juillet 1871 à Paris, à 23 heures 30 min.


Une conjonction Lune/Neptune qui se lève, avec Soleil/Mercure/Jupiter/Uranus en Cancer au FC.
Saturne/Capricorne, angulaire au MC est au trigone de la Lune : Eau-Terre.

EAU-AIR :

Auguste Renoir, né le 25 février 1841 à Limoges (Haute-Vienne), à 6 heures.


Neptune est conjoint à l’AS, il est Maître du Soleil, d’Uranus et de Mercure en Poissons. Il forme un sextile à Jupiter/sagittaire qui culmine, lequel envoie un sextile à l’AS et un trigone à une conjonction Lune/Pluton/Vénus en Bélier.

Jules Massenet, né le 12 mai 1842 à Montaud (Loire), à 1 heure.

Une conjonction Lune/Vénus angulaire au FC, au trigone de l’AS et de Neptune (conjoint à l’AS), avec Soleil et Mercure en Taureau au trigone de Jupiter qui sort du lever : Eau-Air.

Léo Delibes, né le 21 février 1836 à Saint germain du val (Marne) à 14 heures.


Vénus est angulaire au MC, et Jupiter/Cancer se lève, aspecte le MC et Vénus.
L’Eau apparaît avec Neptune angulaire au DS, au sextile du MC en outre, il est Maître d’une triplice Soleil/Mercure/Uranus en Poissons. L’AS est dans le signe lunaire du Cancer, et la Lune qui approche de la culmination est en aspect de quadrature avec l’AS : Eau-Air.


Frédéric MUSCAT

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