TYPOLOGIES SOMATIQUES ET
MORPHOLOGIQUES
Après avoir étudié les Tempéraments d’Hippocrate qui sont la base même
de toute typologie, nous allons étudier des typologies à base somatique et
morphologique. Aussi, verrons-nous comment s’est déroulée l’évolution des
typologies. Cela, aura pour avantage de nous expliquer certains termes usités
couramment dans le vocabulaire astro-psychologique et en outre, dans la mesure
du possible, d’établir des corrélations avec l’outil astrologique.
Mais tout d’abord mettons-nous d’accord sur les termes usités.
Étymologie du mot somatique
Ce terme vient du grec soma qui
veut dire corps.
Étymologie du mot Morphologie
Ce terme est de Gœthe, il vient
du grec morpho qui veut dire forme et
de “logie” vient de logia, théorie,
de logos, discours.
Le suffixe logie sert à désigner des sciences, des études méthodiques (ex :
géologie, psychologie, technologie…), des façons de parler, des figures de
rhétorique (amphibologie, scatologie…), des ouvrages (tétralogie…).
Le suffixe logique sert à former des adjectifs (relatifs à une science, à une
façon de parler) ;
Le suffixe logue des noms désignant des savants (géologue…) ou des formes, des
parties du discours (dialogue, prologue…).
Par conséquent, sur le plan
psychologique, le terme de morphologique peut se traduire comme étant la
science ou l’étude des formes.
Par conséquent, les typologies à
base somatique sont celles qui parlent du corps et les typologies
morphologiques parlent de la forme du corps. Ainsi, Les somaticiens et les
morphologues partent de l’idée qu’il y a une interdépendance entre le corps et
le psychisme. En effet, pour eux, le caractère dépend plus ou moins étroitement
de données biologiques. C’est ainsi que l’étude du corps permet d’appréhender
des données caractérielles. En somme, le corps se présente comme un repère
visible sur lequel on peut se baser pour percevoir le psychisme, qui lui est
invisible et donc beaucoup plus difficile à appréhender. Cette idée est fort
ancienne, c’est elle qui hanta la médecine humorale et qui a donné naissance aux
quatre types d’Hippocrate.
Biologie
L’investigation de la physiologie
du sympathique fut largement exploitée, par les psycho-physiologistes.
Un organisme qui brûle sa
substance en action doit aménager deux grands ministères de base : un ministère
de l’action extérieure, de la vie de relation et de conquête et un office de
reconstitution des réserves.
En 1909 à Zurich, le
physiologiste suisse Walter Rudolf Hess – spécialiste du
système nerveux, qui réalisa des travaux sur la neurochirurgie et reçut le Prix
Nobel en 1949 – a introduit en biologie une distinction capitale entre le système animal, sensori-moteur qui
assure la régulation des rapports entre l’individu et le monde extérieur, et le
système végétatif, qui règle les
rapports de l’individu avec les facteurs intérieurs nécessaires au bon
fonctionnement de l’organisme. Le premier est axé sur le système nerveux
central, le second sur le système sympathique. Ils sont en liaison étroite.
Ayant pour fonction de maintenir
l’équilibre des excitations et des inhibitions, le système sympathique est
indirectement un appareil régulateur du psychisme.
Il se compose de deux appareils
distincts par leur structure et par leur fonction : le Sympathique et le Parasympathique.
1. Le sympathique ou ortho-sympathique est au service direct
du système animal, à l’intendance de l’armée combattante ; il active les
fonctions végétatives qui augmentent le potentiel énergétique du système animal
(locomoteur), et en favorise le fonctionnement momentané, pour les offensives
de l’action. C’est donc un processus catabolique dans la mesure où il libère de
l’énergie. Aussi l’ortho-sympathique
commande-t-il en même temps toutes les manifestations corporelles qui
accompagnent l’attaque et la défense : dilatation de la pupille, accélération
du cœur, tension cardiaque, thermogenèse, etc. Il constitue une disposition
énergétique ; le fonctionnement du système animal, qu’il soutient, le paye de
retour en augmentant son potentiel.
En résumé, l’Ortho-sympathique
représente le système de l’activité et il n’entre en jeu que dans les états de
besoin. Il est catabolique car il a prépondérance des destructions productrices
d’énergie sur les synthèses. Son rôle est donc de préparer l’organisme à la
lutte (ou à la fuite), de toute façon à l’action en modifiant les processus
végétatifs dans le sens de la plus grande utilité. Il se trouve, de la sorte,
être un agent inhibiteur de tous les processus anaboliques. Il stimule, d’autre
part, les rythmes pulmonaires, cardiaques, la distribution sanguine, la tension
artérielle.
2. Le Para-sympathique
ou vague, est préposé au contraire à l’intendance des réserves et de l’arrière
ainsi qu’à la réparation des dommages ; antagoniste du sympathique, il préside
à l’élaboration, à la conservation, à la protection et à la restitution des
organes, en même temps qu’à la destruction des déchets et à la reproduction ;
il réalise l’économie des forces et favorise la régénération des tissus. C’est
donc un processus anabolique. Il
constitue une disposition de nutrition et de reconstruction.
En résumé, le Para-sympathique,
a pour mission la constitution de réserves, d’où la préparation indirecte de
l’organisme à ses besoins futurs éventuels. Il est donc un système de repos ou
d’anabolisme car il constitue les réserves. Il est chargé d’assurer la
protection, la conservation et la reconstruction de l’organisme. Cette activité
anabolique se manifeste par une stimulation des processus digestifs, la
constitution de réserves (sucres, graisses, etc.) et l’économie des fonctions
cardiaques.
Cependant, il faut préciser que
le rôle du sympathique n’est pas vital. En effet le physiologiste W.
Cannon a privé un animal de toute sa chaîne sympathique sans que
celui-ci succombe. Mais il est indispensable pour adapter l’activité viscérale
car son rôle est d’assurer l’homéostasie du milieu intérieur ou autrement-dit
les besoins variés de l’organisme : travail, émotions, etc.
Théoriquement, les deux appareils
et leurs fonctions sont complémentaires au sein d’un système global de
régulation. Mais il arrive, on le sait, qu’un pays sacrifie le confort de sa
population à la nourriture et à la force de son armée, ou inversement qu’il
écrase ses rêves de gloire ou de conquête sous les plaisirs de l’indolence et
du luxe. Ses services économiques sont très différemment orientés selon ce
choix préalable.
C’est ainsi que la sphère
végétative propose une orientation primaire de la personnalité qui peut
l’entraîner sur deux voies opposées, définissant deux tempéraments
neuro-végétatifs.
Le Sympathicotonique
Ou l’Ortho-sympathicotonique. C’est un être porté à l’effort et à
l’action. C’est par excellence et au sens plein du mot l’homme éveillé, dégagé
des torpeurs de la vie végétative, en état presque constant d’érection
affective et d’excitation psychomotrice : le flux des idées est accéléré, la
sensibilité stimulée, ainsi que l’activité psychomotrice. L’agitation est le
ton dominant. L’humeur est susceptible et violente.
Tous ces phénomènes peuvent
recevoir une impulsion supplémentaire de l’effet des substances
sympathicomimétiques : cocaïne, café, hormones thyroïdiennes, etc.
En somme, c’est un être qui
néglige ou suspend ses fonctions pacifiques de reconstruction et de croissance
et porte toute son attention vers la solution des problèmes que lui posent les
conditions extérieures du milieu.
L’humeur offre une grande
variabilité, jusqu’à l’impulsivité. Un sentiment général de bien-être masque
une certaine faiblesse.
Quand la tendance déborde, elle
établit un état d’anxiété. Il est à la base de la psychose maniaque dépressive.
L’hypertonie sympathique ne commande pas seulement, comme on pourrait le
croire, la phase maniaque d’agitation, mais aussi la phase dépressive, les
phénomènes vagotoniques et dépressifs que l’on constate alors n’étant, du moins
sous leur incidence physiologique, que les symptômes seconds, consécutifs à
l’anxiété.
Signes physiques : forte
tachycardie, hyperthermie (chaleur continuelle, tendance à la fièvre),
hyposécrétion générale et notamment lacrymale, pupilles larges, faciès animé,
plaques rouges sur le visage, contractures des sphincters, fortes pertes de
cheveux. Appétit généralement excessif cependant que le sujet reste maigre.
Pende l’assimile au “Type Plat”.
Le Vagotonique
Ou Para-sympathique. C’est un être partiellement submergé et engourdi
par la passivité végétative. Nous sommes sous la puissance du vague pendant la
digestion et dans le sommeil ; il a plus de pouvoir chez la femme qui conçoit,
nourrit et protège que chez l’homme qui sème, s’agite et conquiert ; il prévaut
aussi dans les états de doute et de petite anxiété ; il peut être accentué par
les substances sympathicolytiques comme la morphine.
Le vagotonique tend à la
tristesse mélancolique ; nerveux et pessimiste, préoccupé de son état de santé,
il est prompt au découragement. Il n’aime pas la lutte, mais la paix et la
jouissance.
En somme, c’est un être qui
abandonne ses problèmes extérieurs et se retire dans les profondeurs de la vie
végétative (d’où l’expression : il “végète”).
Signes physiques : palpitations,
pouls lent ; brûlures d’estomac, diarrhées fréquentes ou colite ; crises
sudorales, surtout aux mains et aux pieds ; fortes sécrétions lacrymales,
notamment nausées fréquentes ; sensible au mal de mer, au contresens en voiture
; pupilles plutôt petites ; peau pigmentée, notamment sous l’effet du soleil,
teint pâle ; troubles respiratoires fréquents ; tremblements ; excitation
sexuelle ; relâchement des sphincters. Fatigabilité, dépressions, tendance à
engraisser. Pende l’assimile au “Type Rond”.
Corrélations Astrologiques
Les Planètes :
Ici, nous sommes placés devant
deux attitudes :
Avec le type Sympathicotonique nous
avons une attitude active et avec le type Vagotonique une attitude passive.
Ainsi, les astres actifs : Le
Soleil, Mars, Jupiter, Uranus et Pluton se rattacheraient au type Sympathicotonique.
Les astres passifs : La Lune,
Mercure, Vénus, Saturne et Neptune, tendraient vers le type Vagotonique.
Les Signes :
Concernant les Signes il faut
être plus modéré, normalement ceux qui sont rattachés aux astres actifs :
Bélier (Mars), Lion (Soleil), Sagittaire (Jupiter) tendraient vers le type
actif Sympathicotonique. Seulement, il est bien évident, que si nous sommes en
présence d’un Bélier marqué par des dominantes saturniennes et lunaires voire
neptunienne c’est le type passif Vagotonique qui risque de prendre le pas.
De même, les signes qui tendent
vers le type passif (Vagotonique) sont ceux qui sont en rapport avec les astres
passifs : Taureau (Vénus), Cancer (Lune), Capricorne (Saturne), Vierge
(Mercure) tendraient vers le type passif Vagotonique. Mais ici aussi, il suffit
que s’affirme une dominante Soli-jupitérienne, ou Martienne pour qu’on bascule
vers le type actif. Ainsi, ne perdez pas de vue que se sont d’abord les
planètes et non les signes, qui vont décider ou autrement dit, orienter.
Par exemple, considérons le Signe
des Gémeaux qui est sous l’influence de Mercure. Ici il faut se souvenir de
l’ambivalence de Mercure qui peut être le Mercure de la vivacité extérieure
(type Pollux) auquel cas il appartiendrait au type actif (Sympathicotonique) et
le Mercure de la vivacité intérieure l’intellect du (type Castor) qui
appartient au type extérieurement passif (Vagotonique).
D’ailleurs, nous avions défini deux types de
Gémeaux : le type extraverti (Pollux) et introverti (Castor). Par conséquent,
il faudra être particulièrement prudent. De même, le Verseau peut osciller
entre le type Saturnien ou Uranien. Je crois que ces deux exemples auront suffi
à vous montrer l’hégémonie planétaire sur les Signes et la prudence que vous
devrez exercer à leur sujet.
Thèmes d’Exemples
Otto von
Bismarck, né le
1er avril 1815 à Schoenhausen, Brandebourg (Allemagne) à 12 heures 30 minutes
Son thème présente un Soleil en
Bélier qui culmine en conjonction du MC en aspect d’un AS Lion et de la Lune et
de Jupiter. Cette opposition centrale du Soleil à Jupiter est reliée par
sextile/trigone à une conjonction Mars-Saturne angulaire au DS et par sextile/trigone
à Uranus en Sagittaire. C’est le type actif : Sympathicotonique. C’est le
chancelier de fer, forgeron de l’unité allemande au tempérament de lutteur,
l’homme sûr de sa force.
Marcel
Proust, né le
10 juillet 1871 à Paris à 23 heures 30 minutes
Son thème présente une
conjonction Lune-Neptune angulaire à l’AS ; la Lune est au trigone du MC et
elle est maîtresse d’un amas angulaire au Cancer qui comprend le Soleil,
Mercure, Jupiter et Uranus. Enfin Saturne est conjoint au MC en aspect de la Lune,
de Vénus et de Mars. Nous avons donc des valeurs froides et aquatiques : Lune,
Neptune, le Cancer et Saturne. Ce qui donne un type Vagotonique.
Le Métabolisme Cellulaire
L’endocrino-neurologie définit
aussi des classements typologiques. C’est ainsi que le Docteur Nicola
Pende va différencier les deux grands processus physiologiques de base
sur lesquels s’échafaude la personnalité, et qui retentissent sur toutes les
réactions fonctionnelles.
Il considère qu’à l’origine
président deux grands instincts : l’instinct de nutrition et de conservation et
l’instinct de lutte. En relation avec ces deux instincts apparaissent deux
grandes fonctions correspondantes : la fonction anabolique et la fonction
catabolique. Nous retrouvons ici les deux types que nous venons d’étudier : le Vagotonique et le Sympathicotonique.
Le Type Anabolique, chez qui
prédominent les réactions vagotoniques et l’activité des sécrétions génitales,
surrénales, thymiques ; le métabolisme est diminué, d’où la lenteur psychique.
L’anabolique prévaut dans la logique et dans la réflexion, il excelle dans la
résistance.
Morphologiquement, l’Anabolique se présente comme rond et
trapu.
Le Type Catabolique, chez qui
prédominent les réactions sympathicotoniques et l’activité des sécrétions
thyroïdiennes, hypophysaires et parathyroïdiennes ; le métabolisme est
augmenté, d’où la rapidité psychique, l’humeur instable et changeante,
pessimiste, autiste, irritable. Le catabolique prévaut dans l’usage des
poussées intuitives et inconscientes, il excelle dans l’effort volontaire.
Morphologiquement, le Catabolique se présente comme plat et
linéaire.
Classification du Docteur René
Allendy
La distinction de l’anabolisme et
du catabolisme est à la base de la typologie du Dr Nicola Pende. Cependant,
deux ans avant les premières publications de Nicola Pende, en 1923, le Dr René
Allendy dans son ouvrage Les
Tempéraments (Editions Vigot) affirmant le primat des fonctions chimiques
sur les fonctions physiques et mécaniques de l’organisme, fondait déjà une
systématique des tempéraments sur la distinction de quatre grandes fonctions
vitales :
1°) L’anabolisme, ou
construction de la matière vivante ; acte essentiel de la nutrition, elle met
en action la digestion et la circulation de la lymphe. Dans l’utilisation de
l’énergie vitale, toute fonction varie en quantité (plasticité) et en qualité
(tonicité) :
La Tonicité étant la
propriété qu’a une fonction d’utiliser beaucoup de force vive, et de réagir
avec une grande intensité.
La Plasticité c’est le
caractère qu’a une fonction d’employer une masse importante de tissus ou
d’organes, ou la propriété qu’a un organisme de réagir sur un champ étendu.
L’Atonicité et l’Aplasticité
sont leurs qualités contraires :
L’atonicité s’oppose à la tonicité et l’aplasticité s’oppose à la
plasticité.
Dépensant de l’énergie et devant
mettre l’apport extérieur en contact avec la plus grande partie possible de
l’organisme, la fonction anabolique est atoni-plastique.
2°) et 3°)
Le catabolisme,
ou destruction de matière vivante. Cette fonction, exothermique, donc
productrice d’énergie, peut s’exercer de deux manières :
1) Sous forme aérobie, en
fixant l’oxygène extérieur sur la matière vivante (oxydation) : respiration et
circulation de l’hémoglobine (appareil cardio-pulmonaire). S’adressant aussi au
milieu extérieur, le catabolisme aérobie est une fonction de champ étendu, toni-plastique.
2) Sous forme anaérobie
(déshydratation), la fonction catabolique est toni-aplastique : il n’y
a pas de système ou d’organe uniquement préposé à cette fonction, bien qu’elle
intéresse surtout le foie ; c’est ce qui l’a longtemps masquée. Une des
principales manifestations en est la production de l’urée à partir des
albuminoïdes.
4°) L’excrétion, ou
séparation de la substance vivante des produits de déchets comme le catabolisme
anaérobie, s’exécute sans contact avec l’extérieur, dans l’intimité de la
cellule : elle est atoni-aplastique.
Le Dr René Allendy se place du
point de vue animique et recherche la réaction organique devant un fait
physiologique ou pathologique, réaction plus ou moins intense et plus ou moins
étendue. Il est amené ainsi à considérer deux gammes animiques, l’une portant
sur la tonicité (violence des réactions), l’autre sur la plasticité
(étendue des réactions). Il découvre ainsi l’existence de quatre tempéraments :
Toni-Plastique :
réactions violentes et étendues ;
Toni-Aplastique :
réactions violentes et peu étendues ;
Atoni-Plastique :
réactions peu intenses et étendues ;
Atoni-Aplastique :
réactions peu intenses et peu étendues.
Selon le Docteur René Allendy, au
cours d’une même existence, ces quatre fonctions s’équilibrent diversement
selon les sollicitations du milieu. Certains de ces équilibres peuvent
toutefois se fixer, quand les conditions d’ambiance restent constantes, et
donner des syndromes caractéristiques constitutionnels. Allendy distingue dans
le tempérament les caractères variables de cette “constitution” qui est formée
par l’ensemble des particularités fonctionnelles invariables de l’individu. Il
rattache ces quatre constitutions aux quatre types morphologiques de Sigaud et
Mac-Auliffe (que nous étudierons plus loin). C’est ainsi que :
La constitution atoni-plastique
d’Allendy correspond au type Digestif
de Sigaud.
La constitution toni-plastique
d’Allendy correspond au type Respiratoire
de Sigaud.
La constitution toni-aplastique
d’Allendy correspond au type Musculaire
de Sigaud.
La constitution atoni-aplastique
d’Allendy correspond au type Cérébral
de Sigaud.
Sur ces dominantes, divers
facteurs apportent leurs modulations.
C’est ainsi, par exemple, que le
sexe féminin, par nature, est surtout orienté vers l’atoni-plasticité de l’anabolisme
(1°). Il est moins adapté au travail musculaire.
Tandis que l’homme, par nature,
est en règle moyenne essentiellement catabolique : toni-plastique ou toni-aplastique.
L’enfance est surtout une période
d’anabolisme
(aussi la pathologie est-elle surtout digestive et lymphatique).
L’adolescent est toni-plastique,
la maturité toni-aplastique, la vieillesse atoni-aplastique.
A ces influences, s’ajoutent
celles du climat, des saisons :
L’hiver étant une période d’anabolisme,
Le printemps de catabolisme
aérobie,
L’été de catabolisme anaérobie,
L’automne d’influence atoni-aplastique.
On peut les mettre en rapport
aussi avec les lunaisons, voire les heures, par exemple :
La nuit est anabolique et le jour catabolique.
Concernant la lunaison :
La période qui va de la Nouvelle-Lune
à la Pleine-Lune est catabolique ;
La période qui s’écoule de la
Pleine-Lune à la Nouvelle-Lune est anabolique.
En résumé
Le Dr René Allendy, nomme “constitution”,
la formule réactionnelle dominante habituelle d’un sujet, et réserve le nom de “tempérament” à sa composante mobile
avec tous les facteurs de variations extérieurs ou internes : si bien qu’un
individu à prédominance habituelle toni-plastique (Sanguin), peut, après une
hémorragie, devenir pour quelque temps atonique (Lymphatique ou Nerveux) et
répondre pendant ce temps à la formule du tempérament atoni-plastique
(Lymphatique).
Ceci, se comprend aisément.
Supposons que nous soyons face à un individu marqué par le Feu, ce qui
correspond au tempérament Bilieux
(Hippocrate) et au tempérament Toni-aplastique
(Allendy) voire au type Catabolique
(Pende), nous sommes donc face à un être actif, explosif, entreprenant,
éveillé, enthousiaste, intensif, conquérant, etc. Ceci est sa “constitution”,
c’est-à-dire sa formule réactionnelle dominante. Mais, il aura des moments de
déprimes dues à des causes extérieures : maladies, deuils, peines affectives ou
autres, qui le placeront pendant un certain temps dans un état d’atonie,
c’est-à-dire dans un état d’inertie passager. Ainsi, pendant cette période, il
endossera le tempérament Nerveux ou Lymphatique.
De même, qu’un individu de
constitution Lymphatique (Hippocrate)
ou Atoni-plastique (Allendy) voire Anabolique (Pende), est un être mou, qui
tend au repos et à la passivité. Supposons qu’un événement extérieur vienne à
le troubler, il peut pendant un certain temps devenir explosif, actif, tonique,
emporté voire violent ; il endossera ainsi, le tempérament Bilieux.
Le tableau des tempéraments et
celui des constitutions correspondantes coïncident. Chaque tempérament est lié
à une diathèse, c’est-à-dire à un type de prédisposition pathologique, qui
affecte précisément la fonction chez lui prédominante. C’est ainsi que :
Le tempérament atoni-plastique
est analogue au vagotonique et au Lymphatique d’Hippocrate. Il est un
tempérament d’accumulation, prédisposé aux stases lymphatiques et à la diathèse
scrofuleuse. Son tableau psychique et morphologique est celui du lymphatique :
calme, réflexion, inertie.
Le tempérament toni-plastique
qui a une circulation abondante et fortement respiratoire, offre la complexion du caractère du Sanguin : il est avide d’activité,
impulsif, jovial, soumis à ses instincts. Il est sujet à la diathèse uricémique
par pléthore sanguine.
Le tempérament toni-aplastique,
tend à un type maigre, sec, brusque, à réaction rapide, par l’abondance de la
sécrétion biliaire, il est lié à la diathèse d’infection biliaire ou hypercholimie
: son tableau est donc celui du Bilieux.
Il a de l’à-propos, de la décision, de l’adresse.
Le tempérament atoni-aplastique,
dégageant peu d’énergie, est un tempérament pauvre du point de vue de la vie
animale : respiratoire, digestive, musculaire. En revanche, la sensibilité est
très affinée, le caractère à la fois excitable et méditatif, puissant dans
l’abstraction, persévérant, profond. Le fonctionnement excessif des centres
nerveux entraîne de l’hypercholestérolémie, elle-même liée à un hyperfonctionnement
des glandes surrénales (dont on sait l’incidence sur l’émotivité). La diathèse
correspondante est la diathèse neuro-arthritique : aptitude à la défense contre
l’infection par la sclérose, et susceptibilité du système nerveux entraînant
une prédisposition à l’auto-intoxication.
Nous voyons donc que la
physiologie moderne retourne aux tempéraments de base, en éclairant leur
fonctionnement de lumières nouvelles.
Concernant les corrélations
astrologiques, il suffit de se référer aux tempéraments d’Hippocrate :
Le Bilieux correspond au toni-aplastique d’Allendy.
Le Nerveux correspond à l’atoni-aplastique d’Allendy.
Le Sanguin correspond au toni-plastique d’Allendy.
Le Lymphatique correspond à l’atoni-plastique d’Allendy.
La Morphologie
Historique de la Morphologie
De tout temps, l’homme a essayé
de faire une analogie entre les formes du corps et du visage et son attitude
psychologique. Il y eut les célèbres travaux du philosophe et théologien suisse
Johan
Kaspar Lavater (Zurich, 1741-1801). Il fut le créateur de la
physiognomonie (art de juger du caractère d’après les traits du visage). On lui
doit deux ouvrages : L’Art d’étudier la
physionomie (1772) et Fragments physiognomoniques (1775-1778).
De son côté, Franz Joseph Gall, qui
était un médecin allemand (Tiefenbronn 1758-Montrouge 1828) a donné naissance à
la phrénologie, science qui prétendait que les facultés d’un homme peuvent se
reconnaître à la forme de son crâne. Il y eut aussi les archives du médecin
légiste français Alexandre Lacassagne
(1843-1924) qui fut le fondateur des archives d’anthropologie criminelle en
1886.
Certes, il faut dire que tous ces
chercheurs précités travaillaient pour la criminologie. En revanche, il y eut,
à partir de la fin du XIXe siècle des médecins qui pensaient que le corps doit
être, au moins dans ses formes générales, pétri par la vitalité organique de
base. C’est dans cette idée qu’ont été menées les recherches de la première
école morphologique contemporaine qui était l’école italienne.
Le précurseur fut un italien du
nom d’Achille de Giovanni, auteur de Morfologica Del Corpo Umano, édité en 1893. Ce médecin partit de la
médecine et des relations qui unissent la maladie à la forme du corps humain.
Il distinguait un type idéal et trois combinaisons, se rapprochant de ce que
l’on nommera plus tard “le respiratoire”, “le musculaire” et “le digestif ”.
Certes, cet auteur a été
longtemps ignoré, mais il a eu le mérite d’inaugurer des mensurations précises,
de montrer, avant Sigaud, que la vulnérabilité d’un appareil est en liaison
directe avec sa vitalité et son développement, et de montrer l’importance du
milieu ambiant dans lequel évolue l’individu.
Son disciple, Nicola
Pende, dans ses ouvrages Le
Debolezze di Costituzione (Rome, 1928) et Crescenza e Ortogenesi
(Milan, 1936), va fonder sa morphologie sur l’opposition du système de la
vie végétato-anabolique et de la vie catabolique. La première
favorise la masse totale du corps, la seconde favorise les proportions et
l’évolution de la forme. De leurs actions combinées dépendent la croissance et
la forme. Cependant, elles sont régies par trois lois :
Premièrement, la loi
de Viola : il y a antagonisme entre l’accroissement de la masse et la
différenciation morphologique : quand la masse (le poids) tend à croître en
excès, il y a hypo-évolution (hypo : en-dessous, diminution, insuffisance) et
infantilisme dans la différenciation ; quand la masse fait défaut, la
différenciation est précoce et marquée.
Deuxièmement, la loi
de Godin : il y a alternance de la croissance en longueur et de la
croissance en largeur, entre la croissance du buste et celle de la partie
inférieure du corps.
Troisièmement, la loi
de Pende : les deux constellations hormonales morphogénétiques,
l’anabolique (en hauteur, ascension) et le catabolique (en-dessous, processus
de dégradation, de repliement), se succèdent rythmiquement.
Pende, avec l’apport de sa
troisième loi qui rend compte des deux premières, pense fonder sur elle une “
biotypologie humaine ”, science biologique de l’homme total, complexe
indissociable d’un style architectonique de structure corporelle, d’une
physico-chimie humorale, d’une modalité fonctionnelle et de structures
psychiques diverses. Le biotype est considéré ici comme étant la résultante
morphologique, physiologique et psychologique, variable d’un individu à
l’autre, des propriétés cellulaires et humorales de l’organisme.
Du point de vue
morphopsychologique, Pende va créer deux “ biotypes ” : l’Anabolique, le
Catabolique et le type normal il le nomme l’Eurythmique.
Classification binaire de Viola
De son côté, Giacinto Viola, dans un
ouvrage qu’il a publié à Paris en 1931, intitulé Le Problème de la Constitution Selon l’École italienne, part d’une
toute autre direction pour arriver à une classification voisine de celle de
Pende. C’est ainsi qu’il définit : un hormotype moyen, un brachytype
court et un longitype long, dont il admet d’ailleurs le parallélisme avec
les types de Pende, ainsi qu’avec ceux du professeur de psychiatrie et de
neurologie, l’Allemand Ernest Kretschmer.
La méthode de Viola est purement
anthropométrique. Il définit des mesures significatives, une structure normale,
et des types d’écarts quantitativement repérés. Ce n’est qu’à partir d’une
certaine masse de documentation anthropométrique, qu’il a dégagé (la loi n°1
évoquée plus haut) de l’antagonisme morphologico-pondéral.
La classification de Viola est
basée d’une part, comme on vient de le voir, sur des procédés statistiques et
sur de très nombreuses mensurations. Pour lui, la constitution humaine découle de
deux systèmes :
1°) Celui de la
vie
Végétative (l’ensemble des viscères), il est représenté par le tronc.
2°) Celui de la
vie
de Relation (système nerveux et muscles volontaires), il est représenté
par les membres.
Ici, le corollaire est aisé avec
le Para-sympathique (la vie végétative) et l’Orto-sympathique (la vie de
relation).
Si ces deux systèmes sont
équilibrés : le tronc et les membres, l’homme est normal, c’est ce qu’il a
nommé le Normotype.
Si le tronc (la vie végétative)
est plus grand, on a affaire au “brachitype”, plus couramment appelé
aujourd’hui le Bréviligne.
Si les membres (la relation)
dominent, c’est à dire s’ils sont longs, on a affaire au “longitype”, plus
couramment nommé le Longiligne.
Le Type Bréviligne
A) Caractères morphologiques : Développement relativement grand du
tronc par rapport aux membres. Masse corporelle distribuée davantage dans le
sens horizontal que dans le sens vertical, c’est-à-dire que chez ce type, la
tendance horizontale domine. L’abdomen est plus important que le thorax. Les
membres sont courts, car le tronc est plus grand par rapport aux membres. Le
poids est généralement notable. Les doigts sont gros.
B) Tendances morbides : Il est prédisposé aux malaises provenant
d’un ralentissement de la nutrition et aux affections des tissus d’origine
mésodermique.
C) Caractères fonctionnels : Type anabolique. Grande robustesse,
il est fort, endurant, énergique, joyeux, plein de vitalité. Il a tendance à
l’hyper-tension. Sa sexualité est assez intense. Le psychisme est orienté vers
le tempérament Cyclothyme.
Dans son caractère prédomine le
côté affectif.
Le Type Longiligne
A) Caractères morphologiques : Membres très longs par rapport au
développement du tronc. Masse somatique distribuée surtout dans le sens
vertical, c’est-à-dire que chez ce type, la tendance verticale domine. La
taille est généralement élevée. Le thorax est allongé ainsi que le cou, les
muscles sont maigres et allongés. Il est généralement maigre, les doigts sont
fins.
B) Tendances morbides : Pathologie caractérisée par la médiocrité
des fonctions de défense contre les agents morbigènes. Autrement dit, il y a
peu de défenses contre les maladies. La nutrition est médiocre.
C) Caractère fonctionnel : Type catabolique. Fatigabilité rapide,
c’est un hyper-tendu sans grande endurance, car il se fatigue assez vite. Les
extrémités des mains et des pieds sont froides.
Sa sexualité est assez faible.
Dans son caractère prédomine l’intellect. Tendance au tempérament Schizothyme.
Cette typologie est cependant
très sommaire car elle est peu nuancée et bien sûr il existe beaucoup de types
intermédiaires. Toutefois, cette dialectique est intéressante car nous y voyons
une nette ébauche d’une opposition du type jupitérien avec le bréviligne, et du
type saturnien avec le longiligne. Cette typologie jupitéro-saturnienne va
s’ajouter aux travaux de C.G Jung sur la dialectique “ extraverti/introverti ”.
Seulement, avec Jung, il est
question du psychisme de l’individu, tandis qu’avec Viola, on n’a qu’un point
de vue qui est physiologique.
Cependant, un jupitérien peut
être longiligne selon les co-dominantes qui l’accompagnent, de même qu’un
saturnien peut être à son tour bréviligne selon les co-dominantes. Cependant,
avec le jeu des dominantes et des sous-dominantes, va apparaître toute une
suite de types intermédiaires.
Surtout ne vous laissez pas
abuser par la taille, en visualisant “le petit gros” qui serait
bréviligne et “la grande perche” qui serait longiligne. Car on peut très bien
avoir un “petit longiligne” d’un mètre soixante, comme un longiligne de deux
mètres dix… de même, on peut avoir un bréviligne d’un mètre soixante comme
aussi bien un autre de deux mètres… C’est surtout une histoire de membres
longs ou courts.
Corrélations Astrologiques
Le Bréviligne serait basé
sur une dominante Jupiter-Mars ou Lune-Neptune (dilaté).
Le Longiligne serait basé
sur une dominante Saturne-Mercure ou Soleil-Uranus (rétracté).
Exemples de Brévilignes
William Howard Taft, né le 15 septembre 1857 à Cincinnati, Ohio
(USA) à 10 heures.
Président des Etats-Unis de 1909
à 1913, grand, un mètre quatre-vingt-trois, aux membres courts, très gros, le
visage dilaté. Son thème présente une conjonction Lune-Mars collée au MC, et un
Jupiter angulaire au DS, en aspect de Vénus, Lune, Mars, le Soleil et Mercure.
Dominante Lune-Mars-Jupiter-Vénus.
Philippe
Bouvard, né le 6
décembre 1929, à Coulommiers (Seine-et-Marne) à 6 heures
Membres courts, petit de taille.
Son thème présente une Vénus conjointe à l’Ascendant Scorpion. Jupiter
s’apprête à se coucher, il aspecte le MC, la Lune, le Soleil, Mercure et Mars,
en outre, il est maître d’une triplice Soleil-Mars-Mercure en Sagittaire.
Exemples de Longilignes
Charles de Gaulle, né le
22 novembre 1890 à Lille (Nord) à 4 heures.
Son thème présente un Uranus
angulaire à l’Ascendant, en aspect de Saturne et du MC. Grand, longiligne.
Valéry Giscard d’Estaing,
né le 2 Février 1926 à Coblence (Allemagne) à 21 heures 20 minutes.
Son thème présente une toile de
fond nocturne et hivernale, centrée autour d’un amas de quatre astres :
Soleil-Mercure-Vénus-Jupiter en Verseau, entre l’horizon ouest et le méridien
inférieur. Le Maître de cette constellation, Uranus, est angulaire au DS
Manifestement, c’est un uranien. De ce noyau central uranien se tracent deux
grandes voies d’intégration de l’astre dominant : Uranus effectue un carré à
Mars angulaire au FC et un trigone avec Saturne qui a une seconde maîtrise sur
l’amas en Verseau. Ce que nous connaissons du personnage est “aligné” sur ce
trigone d’Uranus à Saturne, ce dernier étant au sextile de l’Ascendant Vierge
et au quinconce du MC. Cet uranien saturnisé et virginisé, sur fond nocturne et
hivernal, c’est le Giscard à la silhouette longiligne rétractée.
Comme nous l’avions vu plus haut, du point de vue morphopsychologique, Nicola Pende va créer deux “ biotypes ” : l’Anabolique, le Catabolique et l’Eurythmique.
Concernant les types Anabolique et Catabolique, nous les avions définis plus haut dans l’étude du métabolisme cellulaire.
L’Eurythmique présente un équilibre entre les deux types (l’anabolique et le catabolique).
En fait, Nicola Pende veut définir les types individuels en envisageant tous les aspects de la personnalité. Il résume celle-ci dans ce qu’il appelle la “pyramide biotypologique”. C’est une pyramide à quatre faces, dont la base représente les déterminants héréditaires de l’individu, tandis que les quatre faces se rapportent au type morphologique, à la physiologie, à l’intelligence et au caractère.
Complétant les mensurations morphologiques très poussées par des analyses physiologiques (sang, métabolisme basal), il en arrive à répartir les humains en deux grands biotypes : le Bréviligne et le Longiligne, qu’il subdivise en deux modalités dynamiques : Sthénique et Asthénique.
Etymologie des mots sthénie et asthénie
Couramment, en matière psychologique, on rencontre les termes d’asthénique, d’hypersthénique ou d’hyposthénique. Qu’est-ce que cela signifie ?
Sthénie : n. f (grec sthénos “force”), il fut employé en 1839 pour désigner “la puissance d’une fonction”. En physiologie, ce terme signifie un état qui est caractérisé par la pleine activité physiologique. (opposé à asthénie)
Il est toutefois à noter que de nos jours le terme de sthénie n’est plus usité. Il est augmenté des préfixes a - (privatif), hyper (plus) - et hypo (moins) - : asthénie ; hypersthénie ou hyposthénie.
Asthénie : n.f, (grec asthénia “faiblesse” de sthéno “force”) qui veut dire “manque de force, état de faiblesse, dépression”.
Asthénique : (1827, de asthénie) qui a rapport à l’asthénie. Signifie une personne de faible constitution, chétive, dépressive.
Hypersthénie : exagération du tonus nerveux (contraire à asthénie). Hypersthénique : qui s’accompagne d’un excès de forces.
Hyposthénie : affaiblissement du fonctionnement de certains tissus ou organes ; diminution du tonus nerveux. Hyposthénique : c’est un être faible, c’est l’équivalent de l’asthénique.
Ainsi, associant les deux types de base que sont : le Longiligne et le Bréviligne avec l’asthénie et l’hypersthénie, Pende va aboutir à quatre types basiques que sont :
Le type Longiligne sthénique : Ce type se caractérise, entre autre, par une maigreur relative associée à un bon développement du squelette et des muscles, par la prédominance du tonus du grand sympathique, par la vitesse et l’agilité des mouvements. C’est un actif et un rapide. Il est déterminé. Ses réactions sont énergiques. Il joint au travail la force, la vitesse et l’habileté. On retrouve ici le type Bilieux d’Hippocrate qui est en rapport avec l’élément FEU.
Le type Longiligne hyposthénique : La forme est élancée (mais pas nécessairement de grande taille), le squelette est grêle, les muscles flasques. La sensibilité est forte et il y a une tendance à la dépression et à l’autisme ; au repliement sur soi. Il est un lent et stable. On retrouve ici le type Nerveux d’Hippocrate qui est en rapport avec l’élément TERRE.
Le type Bréviligne sthénique : La taille est moyenne ou inférieure à la moyenne, les membres sont courts, le tronc large, le squelette et les muscles bien développés. Le tonus des fonctions de la vie végétative est élevé. C’est un pacifique et un consommateur. Il est optimiste, expansif et euphorique. On retrouve bien ici le type Sanguin d’Hippocrate qui est en rapport avec l’élément AIR.
Le type Bréviligne hyposthénique : Il se caractérise par la rondeur et le relâchement des formes corporelles. C’est un être qui tend à la dépression et à l’inertie, manque souvent de volonté car il n’est pas capable de gros efforts, mais il est patient et précis. Il est enclin à la mélancolie. On retrouve le type Lymphatique d’Hippocrate qui est en rapport avec l’élément EAU.
Ces types aboutissent à une convergence avec celle des types de l’Ecole française édifiés par Claude Sigaud.
Claude Sigaud est le fondateur de l’école française de morphologie. Lui aussi, comme Giovanni et Pende, est venu à la morphologie au travers de la médecine.
Toute diminution de la vitalité se traduit par une diminution de la tonicité cellulaire. Ce fait biologique primordial va amener Claude Sigaud à mettre au point une méthode de palpation et de percussion abdominales. C’est cette exploration externe du tube digestif qui va le conduire à la morphologie générale, dont la morphologie abdominale n’est qu’une manifestation.
En 1908, avec Léon Vincent, dans son ouvrage sur Les Origines de la Maladie, il affirme ses positions définitives. Leur principal intérêt - et leur limite - c’est la place prépondérante qu’elles accordent au milieu. En effet, c’est le milieu qui apparaît, chez Sigaud, comme originel et créateur. Dans l’ouvrage cité, il écrit : “La vie n’est qu’un conflit de la matière organisée avec le milieu ambiant. L’organisme est le reflet du milieu et de l’hérédité… Il y a quatre grands appareils parce qu’il y a quatre milieux extérieurs.”
Ces appareils, groupés autour du noyau cardio-rénal sont : La digestion, la respiration, la motricité et le système nerveux. Ces appareils aboutissent aux types suivants :
- Le Respiratoire (broncho-pulmonaire),
- Le Digestif (gastro-intestinal),
- Le Musculaire (avec son vêtement cutané),
- Le Cérébral (et ses émanations périphériques).
Ces quatre types correspondent respectivement aux milieux :
Atmosphérique (repiratoire), alimentaire (digestif), physique (musculaire) et social (cérébral), et ils apparaissent comme des prolongements, en nous, de l’environnement spatial.
Après avoir nettement distingué les quatre systèmes, Sigaud a insisté dans son œuvre de maturité, sur leur synergie fonctionnelle.
Mais c’est surtout à Léon Mac Auliffe que l’on doit d’avoir souligné cette synergie, et ainsi atténué ce que le schéma de Sigaud avait d’un peu rigide.
Cependant, avec la prépondérance accordée au milieu ambiant, il n’y avait qu’un pas à franchir pour tomber dans le Lamarckisme, et d’ailleurs beaucoup de morphologues et de caractérologues du début du XXe siècle y ont succombé.
Lamarck, de son vrai nom Jean-Baptiste de Monet (Bazentin, Picardie, 1744 - Paris, 1829) était un naturaliste français. Le Lamarckisme est une doctrine évolutive selon laquelle les espèces descendent les unes des autres par une évolution due à une action modelante du milieu. Selon lui, l’être qui change de milieu voit changer ses besoins, modifie en conséquence ses habitudes et le but de ses efforts. Or, l’usage d’un organe développe ce dernier et son non-usage l’atrophie.
Par contre, là où Lamarck est dépassé aujourd’hui, c’est lorsqu’il affirme que les changements ainsi acquis sont héréditaires, ce qui bien sûr est faux. C’est ainsi que Mac Auliffe et Sigaud, dans un livre intitulé Les tempéraments (Ed. Flammarion, 1926), se sont laissés abuser en faisant observer que :
“Les nomades seraient plus facilement des “respiratoires”, car ils bougent beaucoup et vivent au grand air…et que dans certaines classes sociales ou certaines contrées privilégiées, on voit se développer des “digestifs”… Les travailleurs de la terre fournissent des “musculaires”, les intellectuels vont être plus facilement des “cérébraux”, etc. ”
Ces considérations sont un peu naïves et simplistes, c’est ce qu’on pourrait rapprocher des “ mentalités régionales ” qui prônent que les gens du Sud sont comme ceci, ceux du Nord comme cela, etc.
Cependant, hormis ce Lamarckisme, il s’avère que les quatre types ainsi déterminés (le musculaire, le digestif, le respiratoire et le cérébral) qui chacun font prédominer une grande fonction physiologique (respectivement les systèmes : broncho-pulmonaire, gastro-intestinal, cutané, cérébro-spinal), ont un retentissement psychologique certain.
Par conséquent, Claude Sigaud a bien mis en évidence que des développements fonctionnels différents du corps donnent des morphologies et des caractères différents. Nous allons donc examiner de plus près ces quatre types.
Le type Musculaire :
Les membres et les muscles sont accusés. La peau est fine et peu infiltrée de graisse. Les muscles sont durs. La taille est généralement moyenne. Le relief du thorax est bien marqué. Le tronc est harmonieux et rectangulaire. Le thorax et l’abdomen bien équilibrés. Les poignets se présentent au-dessous d’une ligne passant par le pubis.
Le visage est harmonieux, il s’inscrit dans un carré ou un rectangle, sans prédominance de l’un des trois étages horizontaux (buccal, nasal, frontal).
Le menton est carré, volontaire. La ligne d’implantation des cheveux est régulière, horizontale. Les sourcils sont bas et rectilignes. Le corps a tendance à être velu.
Mac Auliffe donne comme modèle de ce type le Doryphore de Polyclète (le porteur de lance).
Il se rapproche du tempérament Bilieux d’Hippocrate, et des vieux types, selon Mac Auliffe, “Mars” et “Terre”.
Astrologiquement, on y voit Mars et le Soleil, ce type est en analogie avec l’élément FEU et le Bilieux d’Hippocrate.
Le type Respiratoire :
Il se distingue surtout au premier coup d’œil par le développement en largeur. Le tronc est petit, en forme de trapèze dont la base est en haut. La cage thoracique est très développée en largeur et en hauteur. Les épaules sont larges, surtout vues de dos.
Chez la femme, l’implantation des seins est basse. Le fessier est réduit, voire plat.
Biotypologie
Comme nous l’avions vu plus haut, du point de vue morphopsychologique, Nicola Pende va créer deux “ biotypes ” : l’Anabolique, le Catabolique et l’Eurythmique.
Concernant les types Anabolique et Catabolique, nous les avions définis plus haut dans l’étude du métabolisme cellulaire.
L’Eurythmique présente un équilibre entre les deux types (l’anabolique et le catabolique).
En fait, Nicola Pende veut définir les types individuels en envisageant tous les aspects de la personnalité. Il résume celle-ci dans ce qu’il appelle la “pyramide biotypologique”. C’est une pyramide à quatre faces, dont la base représente les déterminants héréditaires de l’individu, tandis que les quatre faces se rapportent au type morphologique, à la physiologie, à l’intelligence et au caractère.
Complétant les mensurations morphologiques très poussées par des analyses physiologiques (sang, métabolisme basal), il en arrive à répartir les humains en deux grands biotypes : le Bréviligne et le Longiligne, qu’il subdivise en deux modalités dynamiques : Sthénique et Asthénique.
Etymologie des mots sthénie et asthénie
Couramment, en matière psychologique, on rencontre les termes d’asthénique, d’hypersthénique ou d’hyposthénique. Qu’est-ce que cela signifie ?
Sthénie : n. f (grec sthénos “force”), il fut employé en 1839 pour désigner “la puissance d’une fonction”. En physiologie, ce terme signifie un état qui est caractérisé par la pleine activité physiologique. (opposé à asthénie)
Il est toutefois à noter que de nos jours le terme de sthénie n’est plus usité. Il est augmenté des préfixes a - (privatif), hyper (plus) - et hypo (moins) - : asthénie ; hypersthénie ou hyposthénie.
Asthénie : n.f, (grec asthénia “faiblesse” de sthéno “force”) qui veut dire “manque de force, état de faiblesse, dépression”.
Asthénique : (1827, de asthénie) qui a rapport à l’asthénie. Signifie une personne de faible constitution, chétive, dépressive.
Hypersthénie : exagération du tonus nerveux (contraire à asthénie). Hypersthénique : qui s’accompagne d’un excès de forces.
Hyposthénie : affaiblissement du fonctionnement de certains tissus ou organes ; diminution du tonus nerveux. Hyposthénique : c’est un être faible, c’est l’équivalent de l’asthénique.
Ainsi, associant les deux types de base que sont : le Longiligne et le Bréviligne avec l’asthénie et l’hypersthénie, Pende va aboutir à quatre types basiques que sont :
Le type Longiligne sthénique : Ce type se caractérise, entre autre, par une maigreur relative associée à un bon développement du squelette et des muscles, par la prédominance du tonus du grand sympathique, par la vitesse et l’agilité des mouvements. C’est un actif et un rapide. Il est déterminé. Ses réactions sont énergiques. Il joint au travail la force, la vitesse et l’habileté. On retrouve ici le type Bilieux d’Hippocrate qui est en rapport avec l’élément FEU.
Le type Longiligne hyposthénique : La forme est élancée (mais pas nécessairement de grande taille), le squelette est grêle, les muscles flasques. La sensibilité est forte et il y a une tendance à la dépression et à l’autisme ; au repliement sur soi. Il est un lent et stable. On retrouve ici le type Nerveux d’Hippocrate qui est en rapport avec l’élément TERRE.
Le type Bréviligne sthénique : La taille est moyenne ou inférieure à la moyenne, les membres sont courts, le tronc large, le squelette et les muscles bien développés. Le tonus des fonctions de la vie végétative est élevé. C’est un pacifique et un consommateur. Il est optimiste, expansif et euphorique. On retrouve bien ici le type Sanguin d’Hippocrate qui est en rapport avec l’élément AIR.
Le type Bréviligne hyposthénique : Il se caractérise par la rondeur et le relâchement des formes corporelles. C’est un être qui tend à la dépression et à l’inertie, manque souvent de volonté car il n’est pas capable de gros efforts, mais il est patient et précis. Il est enclin à la mélancolie. On retrouve le type Lymphatique d’Hippocrate qui est en rapport avec l’élément EAU.
Ces types aboutissent à une convergence avec celle des types de l’Ecole française édifiés par Claude Sigaud.
Classification Morphologique de Sigaud
Claude Sigaud est le fondateur de l’école française de morphologie. Lui aussi, comme Giovanni et Pende, est venu à la morphologie au travers de la médecine.
Toute diminution de la vitalité se traduit par une diminution de la tonicité cellulaire. Ce fait biologique primordial va amener Claude Sigaud à mettre au point une méthode de palpation et de percussion abdominales. C’est cette exploration externe du tube digestif qui va le conduire à la morphologie générale, dont la morphologie abdominale n’est qu’une manifestation.
En 1908, avec Léon Vincent, dans son ouvrage sur Les Origines de la Maladie, il affirme ses positions définitives. Leur principal intérêt - et leur limite - c’est la place prépondérante qu’elles accordent au milieu. En effet, c’est le milieu qui apparaît, chez Sigaud, comme originel et créateur. Dans l’ouvrage cité, il écrit : “La vie n’est qu’un conflit de la matière organisée avec le milieu ambiant. L’organisme est le reflet du milieu et de l’hérédité… Il y a quatre grands appareils parce qu’il y a quatre milieux extérieurs.”
Ces appareils, groupés autour du noyau cardio-rénal sont : La digestion, la respiration, la motricité et le système nerveux. Ces appareils aboutissent aux types suivants :
- Le Respiratoire (broncho-pulmonaire),
- Le Digestif (gastro-intestinal),
- Le Musculaire (avec son vêtement cutané),
- Le Cérébral (et ses émanations périphériques).
Ces quatre types correspondent respectivement aux milieux :
Atmosphérique (repiratoire), alimentaire (digestif), physique (musculaire) et social (cérébral), et ils apparaissent comme des prolongements, en nous, de l’environnement spatial.
Après avoir nettement distingué les quatre systèmes, Sigaud a insisté dans son œuvre de maturité, sur leur synergie fonctionnelle.
Mais c’est surtout à Léon Mac Auliffe que l’on doit d’avoir souligné cette synergie, et ainsi atténué ce que le schéma de Sigaud avait d’un peu rigide.
Cependant, avec la prépondérance accordée au milieu ambiant, il n’y avait qu’un pas à franchir pour tomber dans le Lamarckisme, et d’ailleurs beaucoup de morphologues et de caractérologues du début du XXe siècle y ont succombé.
Lamarck, de son vrai nom Jean-Baptiste de Monet (Bazentin, Picardie, 1744 - Paris, 1829) était un naturaliste français. Le Lamarckisme est une doctrine évolutive selon laquelle les espèces descendent les unes des autres par une évolution due à une action modelante du milieu. Selon lui, l’être qui change de milieu voit changer ses besoins, modifie en conséquence ses habitudes et le but de ses efforts. Or, l’usage d’un organe développe ce dernier et son non-usage l’atrophie.
Par contre, là où Lamarck est dépassé aujourd’hui, c’est lorsqu’il affirme que les changements ainsi acquis sont héréditaires, ce qui bien sûr est faux. C’est ainsi que Mac Auliffe et Sigaud, dans un livre intitulé Les tempéraments (Ed. Flammarion, 1926), se sont laissés abuser en faisant observer que :
“Les nomades seraient plus facilement des “respiratoires”, car ils bougent beaucoup et vivent au grand air…et que dans certaines classes sociales ou certaines contrées privilégiées, on voit se développer des “digestifs”… Les travailleurs de la terre fournissent des “musculaires”, les intellectuels vont être plus facilement des “cérébraux”, etc. ”
Ces considérations sont un peu naïves et simplistes, c’est ce qu’on pourrait rapprocher des “ mentalités régionales ” qui prônent que les gens du Sud sont comme ceci, ceux du Nord comme cela, etc.
Cependant, hormis ce Lamarckisme, il s’avère que les quatre types ainsi déterminés (le musculaire, le digestif, le respiratoire et le cérébral) qui chacun font prédominer une grande fonction physiologique (respectivement les systèmes : broncho-pulmonaire, gastro-intestinal, cutané, cérébro-spinal), ont un retentissement psychologique certain.
Par conséquent, Claude Sigaud a bien mis en évidence que des développements fonctionnels différents du corps donnent des morphologies et des caractères différents. Nous allons donc examiner de plus près ces quatre types.
Le type Musculaire :
Les membres et les muscles sont accusés. La peau est fine et peu infiltrée de graisse. Les muscles sont durs. La taille est généralement moyenne. Le relief du thorax est bien marqué. Le tronc est harmonieux et rectangulaire. Le thorax et l’abdomen bien équilibrés. Les poignets se présentent au-dessous d’une ligne passant par le pubis.
Le visage est harmonieux, il s’inscrit dans un carré ou un rectangle, sans prédominance de l’un des trois étages horizontaux (buccal, nasal, frontal).
Le menton est carré, volontaire. La ligne d’implantation des cheveux est régulière, horizontale. Les sourcils sont bas et rectilignes. Le corps a tendance à être velu.
Mac Auliffe donne comme modèle de ce type le Doryphore de Polyclète (le porteur de lance).
Il se rapproche du tempérament Bilieux d’Hippocrate, et des vieux types, selon Mac Auliffe, “Mars” et “Terre”.
Astrologiquement, on y voit Mars et le Soleil, ce type est en analogie avec l’élément FEU et le Bilieux d’Hippocrate.
Le type Respiratoire :
Il se distingue surtout au premier coup d’œil par le développement en largeur. Le tronc est petit, en forme de trapèze dont la base est en haut. La cage thoracique est très développée en largeur et en hauteur. Les épaules sont larges, surtout vues de dos.
Chez la femme, l’implantation des seins est basse. Le fessier est réduit, voire plat.
Le visage est en forme de losange. L’étage moyen (le nasal) domine en largeur et en hauteur. Le nez est long et large. Les pommettes sont légèrement saillantes.
Auliffe donne comme modèle la Vénus d’Arles.
Il se rapproche du tempérament Sanguin d’Hippocrate.
Astrologiquement, cela nous fait penser à Vénus, incluant Mercure et les Gémeaux. Ce type est en analogie avec l’élément AIR et le Sanguin d’hippocrate.
Le type Digestif :
Chez ce type, l’abdomen est très développé. La masse fessière est abondante. Les membres sont courts et grêles, la peau chargée d’adiposité. La cage thoracique est courte et large. L’ensemble des formes est développé par suite de l’infiltration graisseuse. La chair est molle.
Le cou est assez court et gras. Les épaules sont étroites. Le visage accuse une prédominance de l’étage inférieur (buccal), le bas du visage est plus développé, la bouche est grande, les lèvres épaisses, les dents larges. Le front est bas, légèrement étroit.
Ce type se rapproche du tempérament Lymphatique d’Hippocrate. Auliffe donne comme modèle l’Aphrodite de Cnide.
Astrologiquement, on y voit poindre une dominante de la Lune, de Jupiter ou de Neptune. Ce type est en analogie avec l’élément EAU et le Lymphatique d’Hippocrate.
Le type Cérébral :
Chez ce type le crâne domine, le visage est triangulaire, à base supérieure, avec une prédominance de l’étage frontal. La bouche est petite et mince, le menton est réduit. L’implantation des cheveux est surélevée, avec une tendance à la calvitie. Le front est large et haut.
Le corps est fluet et grêle, avec des petits membres, mais sans aucun déséquilibre entre le tronc et les membres. La poitrine est souvent étroite. Maigre et peu musclé.
Le regard est profond et animé, la face mobile, surtout vers le haut.
Le type cérébral tend à se rapprocher du tempérament Nerveux d’Hippocrate. Astrologiquement, il est en rapport avec Saturne, Mercure-Vierge. Il est en analogie avec l’élément TERRE et le Nerveux d’Hippocrate.
Les auteurs, Claude Sigaud et Léon Mac Auliffe, signalent que ces quatre types s’appliquent aussi bien aux femmes qu’aux hommes, sans grandes modifications. Cependant, ils précisent aussi que tout individu doit être analysé en tenant compte de deux grandes catégories qui sont : “le type franc” et “le type irrégulier”.
Les types Francs :
On dit aussi les types “ eugénétiques ” (du grec : bien conçu). Chez ce type, il n’y a pas vraiment de prédominance d’un des quatre types cités, il n’y a pas de déséquilibre entre les diverses fonctions : Musculaire, Respiratoire, Digestive ou Cérébrale ; ou du moins, si l’un de ces quatre types prédomine un peu, il reste néanmoins discret. Ce type est bien sûr assez difficile à déterminer, car il ne s’insère pas vraiment dans une des quatre classifications citées.
Astrologiquement, on n’est pas sans évoquer ici le type solaire ou léonien, qui tend à réaliser le plus bel équilibre humain. Car le Soleil par essence résume toutes les planètes (c’est pour cela qu’il est synthèse).
Aussi, lorsque se présentent plusieurs dominantes sans prédominances particulières, c’est donc tout le système solaire qui entre en jeu, assemblage conduisant à une note solaire comme le mouvement des couleurs de l’arc-en-ciel donne le blanc synthétique…
De même, le type franc peut se présenter lorsqu’il n’y a pas vraiment de dominante. Ce sont les thèmes “plats” : pas d’angularités, pas d’aspects aux luminaires ou aux angles, bref, pas de planètes qui tranchent…
Les types Irréguliers :
Les types irréguliers sont beaucoup plus faciles à observer, dans la mesure où ils font prédominer une fonction physiologique particulière, au détriment des autres qui sont nettement mises en veilleuse. C’est ici qu’apparaît par exemple le type digestif, avec un ventre en brioche, un petit front, le bas du visage en double menton…
Astrologiquement, il serait certes facile de dire que le lunaire est un digestif, le martien un musculaire etc. Cependant, il faut être assez prudent, car il y a beaucoup d’individus qui ont une Lune sur un Ascendant Cancer et qui ne sont pas des digestifs pour autant, car il peut très bien y avoir dans le même temps des dominantes contradictoires, ce qui pourra donner un type “ franc ”.
De même qu’un individu peut se présenter avec les quatre fonctions, mais de manière déséquilibrée : gros ventre, fesses larges (digestif), épaules larges (respiratoire), musclé (musculaire), avec un haut front dégarni (cérébral). De telle sorte que ce serait une entreprise très périlleuse et risquée que de se lancer dans des pronostics d’après le thème astrologique sans avoir vu le natif.
De même un type Musculaire qui ne pratique pas de sport, aura une stature simple ; certes ses muscles seront peut-être marqués mais sans plus, alors qu’un type Respiratoire sportif aura les muscles beaucoup plus sculptés. Par conséquent, il ne s’agit que d’une silhouette générale, un style.
Mieux vaut donc être sage, et bien visualiser les quatre types dépeints ci-dessus, puis bien observer ce qui se passe le jour où l’on se trouve en présence d’un individu qui a les caractéristiques d’un type bien particulier.
S’il est de type respiratoire : voir la quarte signes de printemps, surtout les Gémeaux. Egalement la Balance, et au niveau planétaire Jupiter, Mercure ou Vénus.
S’il est de type musculaire : Mars, le Bélier, éventuellement Pluton ou Uranus, ainsi que la quarte estivale.
S’il est de type cérébral : Saturne, Mercure ou Uranus, la Vierge, les Gémeaux, le Capricorne et le Verseau, éventuellement la quarte d’automne.
S’il est de type digestif : Jupiter, Lune ou Neptune, le Taureau, le Cancer ou les Poissons, ainsi que la quarte hivernale.
Mais ce ne sont là uniquement que des pistes de réflexion.
Enfin, les types francs ou irréguliers se subdivisent en raison des caractères de leurs modelés en :
En morphologie, nous reparlerons des types de ces derniers sous-groupes, ainsi que de la notion de modelé. Mais on peut, pour information, les présenter sommairement :
Les « plats » :
Les “plats uniformes” sont caractérisés par un affaissement des tissus qui affecte le corps tout entier. Ainsi : “la silhouette est faite d’ondulations si fréquentes et de si faibles amplitudes qu’elle paraît rectiligne. C’est le triomphe de la ligne droite”. On se trouve en présence d’un type extrême, habituellement maigre, chez lequel les structures décrites ci-dessus seront faciles à repérer.
Les contours du “plat ondulé” sont moins rectilignes, les ondulations de la surface du corps sont moins nombreuses et leur courbe plus ample.
Si les ondulations augmentent en amplitude et se raréfient davantage, nous sommes en présence du “plat bossué” dont les tissus forment à certains niveaux de véritables bosses. Ainsi, les membres sont globulaires, tandis que les attaches restent fines et la prédominance d’un système organique est soulignée par la présence des bosses au niveau de cet appareil.
Enfin, chez les “plats graisseux”, le modelé est à ondulations petites et nombreuses, mais les membres et le tronc au dos aplati trahissent l’affaisement des tissus qui caractérisent les plats. Le plat graisseux est le plus souvent à prédominance digestive et manifeste une tendance assez précoce à la dégénérescence graisseuse.
Les « ronds » :
Chez le “rond uniforme”, le ventre est globulaire, le crâne et le visage ronds, les membres et les doigts arrondis. Les lignes à courbure ample, dues au gonflement considérable des tissus, ont envahi le corps et peuvent rendre le diagnostic difficile en dissimulant la prédominance de tel ou tel appareil.
Le “rond ondulé” a un modelé plus varié, avec des courbes moins amples. Des creux caractéristiques, où les tissus s’affaissent tout en conservant une certaine courbure, sont visibles sur la surface du corps. Chez eux, le système prédominant est le plus arrondi, le plus faible et celui qui présente le plus de dépressions.
Chez les “ronds cubiques” des aplanissements plus ou moins étendus, encore appelés méplats, se dessinent sur une configuration arrondie dans l’ensemble. L’individu tout entier paraît “taillé à coups de hache” suivant l’expression populaire.
Le Milieu Naturel
Le Docteur Paul Carton dans son ouvrage Diagnostic et Conduite des Tempéraments (Librairie Le François, Paris, 1936), a repris la vieille classification quadripartite, en essayant de la rajeunir. Ainsi, il établit un rapport entre les quatre tempéraments classiques avec les quatre milieux des morphologistes (alimentaire, atmosphérique, mental, physique) tels que Léon Vincent les avait pressentis et mentionnés dans son ouvrage Les Origines de la Maladie puis qui furent repris par Claude Sigaud.
Ainsi pour Paul Carton Il y a quatre instincts dominants :
- Un instinct matériel, nutritif et reproducteur ou abdominal, qui le pousse à manger pour s’édifier corporellement.
- Un instinct vital ou thoracique qui l’incite à respirer, à se développer et à s’épancher.
- Un instinct psychique ou cérébral qui le fait penser, réfléchir, raisonner, chercher, comprendre.
- Un instinct moteur ou unificateur qui le fait se mouvoir et décider selon ses aptitudes, ses goûts, ses possibilités intellectuelles et physiologiques.
Il y a quatre appareils anatomiques dominants :
- L’appareil digestif comporte des organes d’absorption (estomac, intestin), des glandes abdominales annexes de transformation (foie, pancréas, rate), d’élimination (rein, vessie) et de reproduction (organes génitaux), dont l’ensemble constitue une usine abdominale plus spécialement chargée des travaux d’édification et d’entretien matériel.
- L’appareil respiratoire avec le cœur, les vaisseaux et les poumons représente l’usine thoracique chargée d’absorber la vie et l’oxygène atmosphériques et de les répartir à tous les tissus du corps.
- Le système nerveux avec l’axe cérébro-spinal volontaire (cerveau, cervelet, bulbe, moelle, réseaux et ramifications nerveux) et le système grand sympathique automatique (ganglions et plexus) répond à une usine céphalique principalement, qui distribue le courant nerveux, qui coordonne, régularise, conserve, avertit, protège, répare l’économie entière, par le jeu des déterminations voulues, des incitations réflexes, des sollicitations instinctives, des appels défensifs, des efforts immunisants et cicatrisants.
- Le système ostéomusculaire groupe l’économie entière dans une entité individuelle, en lui fournissant la charpente du squelette qui soutient tout l’édifice et les muscles qui lui permettent de se déplacer ; il représente une usine motrice unificatrice.
De là vont découler les quatre types correspondants au milieu naturel de Paul Carton :
Ces quatre appareils anatomiques mettent l’homme en rapport avec les quatre milieux extérieurs : l’appareil digestif reçoit les incitations du milieu Alimentaire ; l’appareil respiratoire les prend dans le milieu Atmosphérique ; le système nerveux dans le milieu Mental ; le système ostéomusculaire s’exerce sur le milieu Physique.
Par conséquent, le FEU est en rapport avec le type PHYSIQUE qui est en relation avec le système ostéomusculaire et l’instinct moteur de décision.
La TERRE est en rapport avec le type MENTAL qui est en relation avec le système nerveux et l’instinct psychique ou cérébral de pensée et de compréhension.
L’AIR est en rapport avec le type ATMOSPHÉRIQUE qui est en relation avec l’appareil respiratoire et l’instinct vital de développement et d’expansion.
L’EAU est en rapport avec le type ALIMENTAIRE qui est en relation avec l’appareil digestif et l’instinct matériel de nutrition.
Thèmes d’exemples
Georges Pompidou né le 5 juillet 1911 à Montboudif (Cantal) à 7 heures 30 minutes
Son thème présente une conjonction Jupiter-Lune angularité au FC, Vénus qui s’apprête à se lever et une valorisation du Cancer par la présence du Soleil, de Mercure et de Neptune (valorisé par sa conjonction aux rapides). On sent bien ici le cadre AIR (Jupiter-Vénus) Eau (Lune-Cancer).
Avec Jupiter l’Atmosphérique, nous sommes bien en présence d’un homme à l’instinct vital bien prononcé. Ce fut un jovial, un optimiste, président d’une France prospère : c’est l’époque des “Trente Glorieuses”, du P.M.U, de la gauloise, des autoroutes et de la société de consommation. Ajoutez à cet instinct vital la facette cancéro-lunaire qui donne l’Alimentaire c’est-à-dire, l’instinct de nutrition qui est en rapport avec l’appareil digestif et on débouche sur le Président Pompidou amoureux de la table, gourmand.
Auguste Rodin né le 12 novembre 1840 à Paris à 12 heures.
Son thème présente une conjonction Soleil-Jupiter en Scorpion angulaire au MC au sextile de l’AS ; Mars au quinconce de Pluton, les deux planètes aspectent l’AS et le Soleil et Uranus qui aspecte le Soleil, Mercure et Vénus.
Avec le Soleil, Mars, Pluton, Uranus et le Scorpion on a l’homme de Feu le bilieux et avec Jupiter une note d’Air de tempérament Sanguin.
Ce qui correspond à l’instinct moteur de puissance et de décision (Physique) associé à l’instinct vital d’expansion (Atmosphérique) ; on sent bien ici le géant qui se déchaîne à l’instinct créateur titanesque devenant une puissance furieuse du modelé. La plupart de ses œuvres sont immenses en taille et en grandeur, elles se présentent comme de véritables vagues volcaniques voir par exemple la Porte de l’enfer.
Par conséquent, ces correspondances tout en se rattachant aux éléments de base (Feu, Terre, Air, Eau) de par leur diversité d’approche, elles permettent de mieux cerner certaines constellations.
L’Embryologie
Le Docteur Marcel Martiny dans son ouvrage Essai de Biotypologie Humaine (Editions Peyronnet) a repris la conception quaternaire des constitutions en partant de l’embryologie et de la différenciation des cellules issues des blastomères, cellules embryonnaires de la segmentation de l’œuf.
La différenciation des cellules de l’embryon se fait au stade de la gastrula et surtout de la neurogastrula et donne naissance à la formation de feuillets blastodermiques, lesquels sont, en allant du plan ventral au plan dorsal :
- L’endoblaste : feuillet profond ou interne ;
- Le mésoblaste : feuillet moyen ;
- L’ectoblaste : feuillet superficiel ou externe.
Ces feuillets blastodermiques : Endoderme, mésoderme et ectoderme, donnent naissance aux différents organes, ce qui explique les correspondances qui existent entre eux et la prédominance de l’activité endoblastique, mésoblastique et ectoblastique de certaines fonctions vitales.
Nous pouvons résumer ces différentes correspondances :
Ectoblaste ou ectoderme ce feuillet externe de l’embryon, est destiné à former la peau et le système nerveux.
Mésoblaste ou mésoderme ce feuillet embryonnaire situé entre l’endoblaste et l’ectoblaste, fournit le squelette, le derme, la musculature, les reins et le sang.
Endoblaste ou endoderme ce feuillet embryonnaire interne, produit les appareils digestif et respiratoire.
Le Dr Marcel Martigny, mentionne, entre le Mésoblaste et Endoblaste, le Chordo Mésoblaste, terme qui ne figure pas dans le dictionnaire. Mais, selon lui, la chorde – d’où est issu ce terme – équilibre le développement des trois feuillets. En outre, il le place en vis-à-vis du mésenchyme qui est le tissu de l’embryon à partir duquel se forment le tissu conjonctif, les vaisseaux, les muscles et le squelette.
De telle sorte qu’il en arrive à quatre constitutions biotypologiques fondamentales :
Entoblastique qui est en rapport avec le Digestif de Sigaud
Mésoblastique qui est en rapport avec le Repiratoire de Sigaud
Chordoblastique qui est en rapport avec le Musculaire de Sigaud
Ectoblastique qui est en rapport avec le Cérébral de Sigaud
Nous extrayons de l’ouvrage de Marcel Martiny Essai de Biotypologie Humaine les principales caractéristiques de ces constitutions :
1) Endoblastique (thymus, thyroïde). Peau pâle, Rond, Eau (Lune). Atonique (Allendy) Anabolisme anaérobique sédentaire. Pende : bréviligne sthénique (muscles flasques, calcaire insuffisant). Hopotuitarisme, hypopancréatisme. L’acheminement de la lymphe est en effet provoqué par les mouvements musculaires. La lymphe est d’origine mésoblastique. Système veineux dilaté et atonique (carence mésoblastique). Hydrophilie tissulaire. Sang AB (plus fréquent) et B.
Observations : A rapprocher du type Digestif de Sigaud, du Lymphatique d’Hipocrate. Dominante planétaire : Lune, EAU.
2) Mésoblastique (muscles, squelette, cœur, vaisseau, corticosurrénales, gonades). Souvent menton en galoche par hypertuitarisme, barbe rude, doigts courts, carrés. Anabolisme aérobique nomadique. Bréviligne sténique. Hypercorticosurrénalisme, hypertrophie des muscles, activité de la fonction glycogénique, combatif hypergénital. Ce sont les endocrines issues du mésoblaste qui secrètent les hormones à stérols (cancer). Groupe sanguin : B dominant : apoplectique.
Observations : Respiratoire de Sigaud, Sanguin d’Hippocrate. Dominante planétaire Jupiter, AIR.
3) Chordoblastique (la chorde équilibre le développement des trois feuillets). Plus grand de taille, visage harmonieux. Catabolisme aérobique, adaptatif. Longiligne sthénique. Vitesse, habileté. Groupe sanguin : O
Observations : Musculaire de Sigaud, Bilieux d’Hippocrate. Dominante planétaire Mars, FEU.
4) Ectoblastique : Membres grêles et allongés, hypotrophie des bras, maigre, visage triangulaire. Cou long, pomme d’Adam souvent proéminente. Catabolisme anaérobique résiduel. Longiligne asthénique. Hypofonction de l’épiphyse, ligaments articulaires lâches (fluoriques). Hématopoïèse médiocre. Vagotonie d’épuisement succédant à la sympathicotonie de défense. Réactions psychomotrices rapides. Groupes sanguins : A (dominant) et O.
Observations : Cérébral de Sigaud, Nerveux d’Hippocrate. Dominante planétaire : Saturne Mercure, TERRE.
Cette classification est en relation avec les quatre éléments et les planètes suivantes :
Chordoblastique est en rapport avec le FEU (Soleil)
Ectoblastique est en rapport avec la TERRE (Saturne)
Mésoblastique est en rapport avec l’AIR (Jupiter)
Endoblastique est en rapport avec l’EAU (Lune)
Les constitutions mixtes correspondent respectivement aux types planétaires suivants :
Endo-mésoblastique = Lune-Vénus ou EAU/AIR
Méso-chordoblastique = Jupiter-Mars ou AIR/FEU
Chordo-ectoblastique = Mars-Mercure ou FEU/TERRE
Ecto-endoblastique = Saturne-Lune ou TERRE/EAU
D’autre part, les tendances endo, méso, chordo ou ectoblastique modèlent l’individu, mais dans le cours de l’existence elles agissent avec une force prépondérante selon l’époque de la vie et elles constituent une loi d’évolution, aussi bien dans la vie de l’embryon que dans la vie de l’être humain marquant ainsi les grandes étapes.
Pour l’embryon :
De 0 à 5 semaines : Première phase (endoblastique)
Ebauche organique.
De 6 à 10 semaines : Deuxième phase (mésoblastique)
Mobilité animale.
De 10 à 20 semaine : Troisième phase (chordoblastique)
Stade bulbo-spinal.
De 20 à 40 semaines : Quatrième phase (ectoblastique)
Eveil des sens.
Pour l’être humain :
De 0 à 2 ans : Première phase (endoblastique)
Première dentition.
De 2 à 8 ans : Deuxième phase (mésoblastique)
Deuxième dentition.
De 8 à 32 ans : Troisième phase (chordoblastique)
Epanouissement.
De 32 à 128 ans : Quatrième phase (ectoblastique)
Décrépitude, mort.
L’observation des caractères morphologiques nous renseigne donc, pour peu que l’on soit familiarisé avec la correspondance planétaire, sur la nature et l’évolution du “terrain” chez l’individu qui se trouve ainsi particulièrement sujet à certaines affections pathologiques dont l’allure et l’évolution dépendront de la prédominance actuelle de l’influence planétaire qui a suscité le déclenchement.
C’est ainsi que :
La Lune – La Lune, Humide et Froide, apporte une tendance endoblastique agissant plus particulièrement sur la circulation des humeurs, elle augmente le lymphatisme par son action hyper-vagotonique. Elle favorise la suppuration. Elle est liée à la vie de nutrition et d’assimilation, absolument capitale dans l’enfance, à l’activité du thymus. Son action dissonante engendrera des kystes liquides, l’hypochlorhydrie, les ptoses, le scrofulisme, etc.
Le Soleil – Le Soleil, Chaud et Sec, a une grande influence sur le degré de vitalité, le cœur, la tendance hypersthénique, les troubles spasmodiques.
Mercure – Mercure, Sec, essentiellement nerveux et mobile, est lié au système nerveux, à l’instabilité thyroïdienne, aux névrites, aux troubles digestifs et surtout intestinaux.
Vénus – Vénus, Humide et tempérée, agit sur les sécrétions, le système glandulaire, les organes génitaux féminins, la circulation veineuse, elle favorise l’infection, les maux de gorge, les infections staphylococciques, l’hypopituitarisme.
Mars – Mars, Chaud et Sec, apporte la tendance chordoblastique (avec le Soleil) et agit sur la vitalité, la chaleur, sur le système génito-urinaire et le système musculaire, sur l’hypersurrénalisme. Son action dissonante provoque les fièvres, les maladies de la bile, les interventions chirurgicales.
Jupiter – Jupiter, Chaud et Humide, apporte la tendance mésoblastique, agit sur le sang (souvent corruption), le foie, le parenchyme pulmonaire. Son action dissonante provoque les intoxications, l’état congestif, les maladies inflammatoires s’étendant rapidement mais avec convalescence rapide, l’hypertension, le diabète, l’urticaire.
Saturne – Saturne, Froid et Sec, apporte la tendance ectoblastique, cristallisante, desséchante et provoque un hyposurrénalisme, une asthénie avec hypotension, l’épuisement du système nerveux et des troubles dus à l’insuffisance d’élimination des toxines (ictère, urémie, acide urique suivant la localisation).
Terre – La Terre, Humide et Froide, est liée aux fonctions d’élimination : accumulation des déchets, tendance fibromateuse, ptoses, sang épais, désagrégation des tissus, gangrène.
Les influences dont les caractères se rapprochent des types mixtes manifestent des tendances sur lesquelles nous ne nous étendrons pas, puisque ceci va à l’infini…
Cependant, ayant compris le mécanisme biopathologique, il est aisé à celui qui a étudié dans la nature les différentes signatures astrologiques des radiations, des minéraux, des plantes, des remèdes organiques et dans l’homme celles des glandes endocrines et des organes du corps, de choisir le mode de nourriture et les remèdes qui rétabliront l’équilibre de l’organisme.
C’est, dans un autre plan, l’étude des correspondances qui a permis à un Hannemann de poser les fondements de la médecine homéopathique.
Correspondances endocriniennes :
L’évolution morphologique, physiologique et psychique de l’individu étant commandée en dernière analyse par le système endocrinien, c’est donc par l’étude des correspondances endocriniennes que nous terminerons cette première partie consacrée aux diverses typologies.
Endocrine est un adjectif formé du radical crine (de crinô, je secrète) et du préfixe endo (en dedans) signifie littéralement “à sécrétion interne”.
La sécrétion appelée hormone (de hormaô, exciter), déversée dans le sang, a en effet la propriété d’exciter les centres nerveux du sympathique et du parasympathique.
Les glandes endocrines principales sont au nombre de sept, pinéale ou épiphyse, corps pituitaire ou hypophyse, thyroïde, thymus, rate, surrénales.
D’autres organes agissent partiellement ou secondairement comme glandes endocrines : testicules, ovaires, parathyroïdes ; les autres glandes (mammaires, sudoripares, lacrymales, etc.) sont de nature tout à fait différente et ont une sécrétion externe.
Les glandes endocrines apparaissent comme de véritables condensateurs et régulateurs des fluides vitaux et influx magnétiques et éthériques, liées étroitement avec le corps vital et le corps éthérique de l’individu.
Sans nous étendre sur la nature, l’action et la pathologie des glandes endocrines, ce qui serait fastidieux pour la plupart, bornons-nous à en rappeler brièvement quelques traits caractéristiques ; nous verrons d’ailleurs que cette action est double : défense de l’individu, défense de l’espèce.
Surrénales – Coiffent la partie supérieure de chaque rein et comportent deux parties :
- La substance corticale dont les cellules de mésoderme (sporocystes) sont analogues à celles des organes reproducteurs, secrètent la cortine qui agit sur les organes et sur la résistance du système nerveux (antitoxique).
- La substance médullaire liée au système nerveux sympathique dont la sécrétion, l’adrénaline, a une action sur le cœur et sur les fonctions nutritives et musculaires.
L’action particulière de ces glandes est décelée par l’hypo - ou l’hyperfonctionnement qui accentue les caractères et les déficiences ; ainsi l’hyperactivité des surrénales détermine le caractère viril, l’autorité, l’égoïsme, l’hypertrophie du Moi et la tendance macrosplanchnique de Jupiter. L’hypo-fonction amène l’asthénie, le teint pigmenté, la lassitude, la frilosité, la neurasthénie qui est le propre de Saturne.
Rate – La plus grosse des glandes endocrines, entre l’extrémité gauche de l’estomac et le diaphragme, alimentée par l’artère splénique, elle joue un rôle très important comme distributeur de fluide vital solaire, imprégnant dans le plexus du même nom, l’atome germe et l’éther vital du sang.
Cette glande est gouvernée par le Soleil, source de toute vitalité, se manifestant comme volonté, courage, générosité, dignité, excès de force vitale qui rayonne perpendiculairement à l’épiderme, rejetant les miasmes ou microbes et maintenant le corps en bonne santé.
La rate, organe hématopoïétique, produit les globules blancs du sang et provoque la leucémie en cas d’hypertrophie, phénomène qui peut être provoqué momentanément par des réactions telles que la colère ou les sentiments violents, ou d’une façon chronique, sous l’action de fièvres prolongées (paludisme, typhoïdes).
Thymus – Masse grisâtre située entre les poumons, derrière la partie supérieure du sternum, gouverne la croissance de l’enfant jusqu’à la puberté pour disparaître ensuite graduellement. Il semble agir comme un organe d’accumulation des réserves provenant des parents et préside aux fonctions d’assimilation de l’enfance (dominante : Lune) ; dans la vie fœtale le thymus a une fonction hématopoïétique (polarité : Mars).
On rattache la Lune au thymus car il est à remarquer que ce sont principalement les artères mammaires qui apportent le sang à cet organe. En outre, les lésions de cet organe amènent une cachexie et un arrêt dans le développement du système osseux.
Thyroïde – Glande placée en avant du larynx de part et d’autre de la trachée.
Elle est en relation avec le lobe antérieur de l’hypophyse (dans l’embryon les cellules sont semblables). Elle est à proprement parler le régulateur du métabolisme en tant que production d’énergie et de l’activité cérébrale.
Elle secrète la thyroxine (fortement chargée en iode ; remède Iodium en homéopathie = Mercure), hormone qui active la croissance, assure la maturité sexuelle, règle la combustion tissulaire, accélère le rythme cardiaque (tachycardie, pouvant atteindre 180 pulsions par minutes) donne le type élancé, mince, agile, avec une grande rapidité de perception et d’intelligence.
L’hypertrophie provoque la maladie de Basedow (yeux brillants et saillants, agitation continuelle, excitabilité nerveuse excessive, goitre exophtalmique) ; l’hypo-fonction peut amener le crétinisme et le myxœdème (tissus infiltrés et bouffis, peau blafarde, ventre proéminent, dos arrondi, lympho-nervosité). Là se reconnaissent les influences respectives solaire et lunaire ; l’instabilité thyroïdienne fréquente est le propre de l’influence de Mercure qui se traduit par un type musculaire où prédomine le catabolisme aérobie donc tonique.
Disposée symétriquement à la partie postérieure et interne du corps thyroïde, en contact avec la trachée, se trouvent les glandes parathyroïdes généralement au nombre de quatre et dont le rôle est très important dans le métabolisme du calcium ; elles secrètent la parathyroïne qui décalcifie la charpente osseuse et fait disparaître les accidents qui se traduisent le plus souvent chez l’enfant par des spasmes (larynx, estomac et autres viscères).
Hypophyse – glande ovoïde située à la base du cerveau en arrière du chiasma optique dans une excavation osseuse, la selle turcique ; elle se présente sous forme de deux lobes apparemment indépendants :
- Le lobe antérieur d’origine pharyngienne, élément glandulaire de nature épithéliale.
- Le lobe postérieur d’origine neurale.
- Entre les deux s’insère le lobe intermédiaire dont les cellules différenciées secrètent l’intermédine qui joue un rôle prépondérant dans la pigmentation.
L’hypophyse est avec la thyroïde, sur laquelle elle a d’ailleurs une action directe, celle qui a sur le développement physique de l’individu la plus grande importance. Les fonctions de cette glande sont complexes, on peut les résumer dans le tableau suivant :
Epiphyse ou glande pinéale – du grec epi, sur et phusis, croissance. Elle a son siège dans le mésencéphale en avant et au-dessus des tubercules quadrijumeaux. Elle présente un double élément comme l’hypophyse, nerveux et glandulaire.
Son rôle est relatif à la croissance en général, frein du développement génital et de la force créatrice (son ablation chez l’enfant provoque la puberté à dix ans, un vieillissement précoce, un développement exagéré du tronc).
Corrélations Astrologiques
En conclusion, nous voyons que ces différentes approches se présentent comme une ramification des Quatre Eléments basiques : Feu, Terre, Air, Eau. Par conséquent, l’article qui porte sur les Éléments et les principes élémentaux se présente comme le pivot fondamental sur lequel vont s’édifier toutes les autres approches : Humeur (Hippocrate) ; Morphologie (Sigaud) ; Biotypologie (Pende) ; Métabolisme cellulaire (Allendy) ; Milieu Naturel (Carton) ; Embriologie (Martiny).
C’est ainsi que le FEU a ses correspondances avec le Bilieux (Hippocrate) ; le toni-aplastique (Allendy) ; le longiligne hypersthénique (Pende) ; le Musculaire (Sigaud) ; le physique (Carton) ; le Chordoblastique (Martiny).
Nous pouvons donc résumer toute la somme de nos connaissances nouvellement acquises dans un petit tableau synoptique, qui aura l’avantage par un simple coup d’œil de voir les corrélations :
Épilogue
Le tempérament dessine la manière
d’être globale de l’individu en réaction à son ambiance. Comme on vient de le
voir, la psychologie moderne, née sous le règne de l’intimidation mécaniste,
s’est développée principalement jusqu’à ce jour sur l’image des sciences de
l’espace et de la matière. Hippocrate et Galien n’avaient pas eu besoin d’une
science très avancée pour concevoir que le corps humain, instrument d’un
psychisme individualisant et synthétique, devait être construit sur un modèle
analogue. Au lieu de quoi la médecine moderne a cédé à la tendance analytique
qui réduit les réactions vitales individuelles à une mosaïque d’états
élémentaires impersonnels et à la tendance solidiste qui, par répugnance à une
vision fonctionnelle des réalités vitales, substitue la prédominance des
organes et des appareils à celle des humeurs.
Par un aventureux raccourci, la
médecine ancienne reliait les déterminations les plus individuelles de la
vitalité à l’ordre cosmique le plus constant. Les quatre qualités élémentaires
constitutives de la matière et des saisons prenaient un sens large : le Chaud
signifiait la puissance vitale, le rayonnement, l’expansion et par suite
l’énergie, le courage, l’initiative, l’enthousiasme, l’ambition ; le Froid : la
frigidité, la rétraction, l’agglutination, par suite l’atonie, l’inertie, la
réflexion, l’impassibilité, la lenteur, la timidité ; l’Humidité, qui amollit,
apparaissait comme l’agent de la plasticité et de la passivité : corrigeant
l’action du chaud, elle le rendait utile en développant les facultés
d’adaptation et de modération, la réceptivité sensorielle, intellectuelle et
morale, avec, comme contrepartie, la versatilité ; le Sec, au contraire,
figurait la tension, la non-accommodation, la rigidité, et par suite l’âpreté,
la dureté, l’obstination, la violence.
Cette division quaternaire se
retrouvait dans un nombre considérable de phénomènes naturels, et notamment,
comme nous l’avions vue au précédent cours, dans les quatre humeurs de bases :
lymphe, sang, bile, atrabile, dont les équilibres divers constituent le
tempérament.
De nos jours avec la révolution
génétique est apparu le génome humain.
Constituant notre ADN, ce génome
reproduit au cœur de chacune de nos milliards de cellules la composition d’un
alphabet de quatre lettres : A, C, G, T, A, A, T, G, G, A, C, T, C, C, T, etc…
s’agissant des quatre mêmes bases : Adénine (A), Cytosine (C), Guanine (G),
Thymine (T).
Ce génome, dont la formule décrit
chaque être humain tout entier, est si bien reproduit dans chacune de nos cellules
qu’il est une signature qui se lit dans la plus infime particule, qu’il
s’agisse d’un fragment de peau ou d’une goutte de sang, de salive, de sperme…
Ci-dessus est représenté l’ADN
qui sont les initiales d’Acide désoxyribonucléique, acide nucléique
caractéristique des chromosomes, constitué de deux brins enroulés en double
hélice et formés chacun d’une succession de nucléotides. (Porteur de l’information
génétique, l’ADN assure le contrôle de l’activité des cellules.)
L’ARN sont les initiales d’Acide
ribonucléique, formé d’une seule chaîne de nucléotides, indispensable à la
synthèse des protéines à partir du programme génétique porté par l’ADN. (Il
existe trois variétés d’ARN : l’ARN messager, l’ARN de transfert et l’ARN
ribosomique.)
Les constituants de bases sont :
L’adénine est une substance
biochimique, dérivée de la purine, faisant partie des bases azotées.
La cytosine est une base azotée,
dérivée de la pyrimidine, constituant essentiel des acides nucléiques.
La guanine est l’une des bases
puriques de l’ADN et de l’ARN.
La thymine est l’une des quatre
bases azotées, constituants fondamentaux des acides nucléiques.
La science rejoignant ici la
tradition, est-il si innocent d’espérer un rapprochement plus complet entre
l’A.D.N. dans une similitude entre ces A.C.G.T. et nos quatre éléments
traditionnels ?…
Frédéric MUSCAT
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